Le contrôle des chômeurs pousse les femmes vers l’incapacité de travail

Le programme de contrôle des chômeurs, entré en vigueur dans les années 2000, multiplie par deux le nombre de personnes qui passent chaque trimestre du régime de chômage vers le régime d’invalidité, selon les conclusions d’une étude relayée par La Libre Belgique, mercredi. Les femmes sont particulièrement concernées.

Trois chercheurs du département d’économie appliquée de l’ULB (Dulbea) se sont penchés sur l’effet de la mise en place d’un programme de contrôle du comportement de recherche d’emploi pour les chômeurs de longue durée. Entre 2006 et 2013, seuls les chômeurs de moins de 50 ans étaient soumis à ce contrôle. Le Dulbea a dès lors comparé le taux d’entrée en incapacité de travail pour deux populations: l’une âgée de 46 à 49 ans, soumise au contrôle, et l’autre de 50 à 53 ans, dispensée de contrôle.

Les chercheurs ont remarqué que le programme de contrôle augmente le taux d’entrée en incapacité de travail de 115%.

Le contrôle n’a pas d’impact significatif lorsque le chômeur est un homme. Lorsque le chômeur est une femme, le taux d’entrée en incapacité augmente de 191%, soit près de trois fois plus de femmes qui passent en invalidité à la suite d’un contrôle.

Les chercheurs ont remarqué que l’impact était encore plus fort (+243%) sur les chômeuses isolées.

Contenu partenaire