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Le burn-out réduit d’un tiers les chances de promotion

Les personnes en burn-out qui retournent travailler pour leur ancien employeur sont moins susceptibles d’être promues. C’est ce qui ressort d’une étude des facultés d’économie et de psychologie de l’université de Gand. « C’est évidemment problématique, car de nombreuses personnes retournent travailler pour leur ‘ancien’ employeur après leur épuisement professionnel », explique l’économiste du travail Stijn Baert.

L’économiste du travail Stijn Baert, la professeur de gestion des ressources humaines Eva Derous et les chercheurs Philippe Sterkens et Claudia Rooman ont examiné pour la première fois l’impact du burn-out après le retour au travail des employés concernés (chez leur ancien employeur).

Des recherches antérieures ont déjà montré que les patients en burn-out ont moins de chances d’être embauchés à l’avenir. Il apparait maintenant que ces personnes aient également moins de chance d’obtenir une promotion chez leur employeur actuel. Les chances de promotion sont pas moins de 34,4% inférieures à celles d’un candidat sans burn-out.

Quatre facteurs expliquent en partie ce désavantage en termes de possibilités de promotion. Les employeurs auraient en effet l’impression que les personnes sorties du burn-out ont une plus faible tolérance au stress, ont moins de possibilité de trouver un nouvel emploi, de servir de modèle et de faire preuve de qualités de leader. « Que les conséquences soient si importantes est assez frappant », déclare M. Baert. « Le plus surprenant est peut-être le fait que les employeurs croient à tort qu’ils ne vont de toutes manières pas perdre des employés qui ont souffert de burn-out au profit d’un concurrent ».

Si la recherche a été menée en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, cette problématique est similaire en Belgique. « Nous avons décidé d’évaluer un ensemble plus international d’employeurs, mais comme nous sommes convaincus qu’il s’agit d’actes psychologiques généralisés, cette recherche est également représentative pour la Belgique », conclut Stijn Baert.

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