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La pension demeure le principal motif de préoccupation des indépendants

Pas moins de 83,7% des indépendants estiment que le montant de leur pension constitue le principal aspect de leur statut social à améliorer. Quelque 69% d’entre eux jugent ainsi celui-ci insuffisant, révèle le Grand Baromètre de la Sécurité sociale des Indépendants 2018 diffusé par l’Union des Classes moyennes (UCM).

Leur future pension préoccupe bien plus les entrepreneurs que l’indemnisation des arrêts maladie (une priorité pour 52,3% des sondés), les accidents de travail et les maladies professionnelles (50,2%) ou le congé de maternité (cité par seulement 14% des répondants).

Si les indépendants s’inquiètent de la somme de leur pension, que plus de 40% d’entre eux estiment par ailleurs difficile à évaluer, ils doutent également de la capacité de l’Etat à financer le système dans 61,3% des cas.

Pour garantir un meilleur niveau de pension, les membres de l’UCM plaident pour qu’une part plus importante des cotisations soit affectée à la pension. L’augmentation du forfait de pension minimum ainsi que l’élargissement de la fourchette pour atteindre le niveau des salariés sont également plébiscités.

Pour ce qui concerne l’âge légal du départ à la retraite, les indépendants souhaitent arrêter le travail à 60 ans, selon l’enquête. « Actuellement, un indépendant prend sa pension vers 64 ans en moyenne », note Pierre-Frédéric Nyst, président de l’UCM.

L’organisation se dit par ailleurs favorable à la pension à points promue par le gouvernement, qu’elle qualifie de « plus objectif ». L’UCM met cependant en garde contre l’extrême complexité des critères de pénibilité, qualifiés de « contre-productifs », qui risquent de transformer le système en « usine à gaz ».

Le baromètre a été mené auprès de 635 membres de l’UCM. Sa marge d’erreur est de 4,5%.

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