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La majorité des Belges ont peur de changer d’employeur

La mobilité de l’emploi est particulièrement faible actuellement en Belgique; une large majorité des travailleurs disent vouloir rester à leur poste actuel, ou plutôt chez leur employeur. Ils ne sont que 15,81% à chercher activement à quitter leur fonction pour d’autres horizons, selon l’enquête annuelle du groupe spécialisé dans les ressources humaines Acerta, publiée mercredi.

Mais l’attrait de la nouveauté gagne tout de même du terrain. De 23%, la proportion de ceux qui ne sont absolument pas intéressés par les offres d’emploi est passée à 20,82% cette année.

Selon l’enquête, le travailleur belge se bloque par les incertitudes qu’entraîne un changement (71%), l’indécision sur ce qu’il veut vraiment faire (59%), une potentielle baisse de salaire (53%) et le manque de confiance en soi (46%).

Globalement, l’envie de réorienter sa carrière est tout de même présente chez 60% des travailleurs. Ils sont même 86% à se déclarer prêts à acquérir une expérience dans un autre rôle au sein de leur organisation et 82% au sein d’une autre équipe que la leur. Ils seraient même 55% à être d’accord d’endosser deux rôles répartis sur deux employeurs.

« Les travailleurs sont donc bel et bien ouverts à de nouvelles idées », souligne Benoît Caufriez, directeur d’Acerta Consult. Ils sont par contre sceptiques quant à la disposition des employeurs vis-à-vis d’une telle créativité. « Pourtant, cette solution pourrait aussi être bénéfique pour les employeurs. Les emplois ne sont plus des rôles fixes, mais flexibles. Les tâches évoluent avec l’entreprise et certaines disparaissent même à la suite de la numérisation et de la robotisation, voire d’autres évolutions sociales. Il peut alors être très intéressant pour un employeur de regarder en dehors de sa propre entreprise pour appointer ses propres collaborateurs », conclut M. Caufriez.

Pour la 9e édition de son enquête Talent Pulse, Acerta – en collaboration avec Jobat – a interrogé en avril plus de 2.000 travailleurs.

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