La crise sanitaire, bonne pour le bien-être au travail?

Si 39% de travailleurs estiment que la crise due au coronavirus a un impact négatif sur leur santé mentale, une personne sur trois constate, à l’inverse, un effet positif. C’est ce qu’il ressort d’une étude effectuée par l’Antwerp Management School (AMS), l’Université de Gand et B-Tonic.

L’étude montre pour la première fois un impact positif de la pandémie sur le bien-être au travail. « Un nombre important de personnes profite des mesures liées à la crise du coronavirus, comme le télétravail« , selon la chercheuse de l’AMS, Kathleen Vangronsvelt. Securex mentionnait notamment l’importance du besoin de récupération (« need for recovery »): « le télétravail offre évidemment la possibilité de faire des pauses et d’organiser le travail de manière plus adaptée à l’individu. »

Mais le bien-être au travail dépend de plusieurs facteurs. L’enquête montre que l’autonomie au travail, un soutien du management et un bon dialogue entre l’employeur et l’employé, ont un impact important sur la façon dont les travailleurs traversent la crise sur le plan mental et professionnel.

Un impact positif, mais...

Environ 6 personnes interrogées sur 10 (57%) estiment que le télétravail a un effet positif sur l’équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée. Vingt-sept pour cent estiment au contraire qu’il a un effet négatif. « Les femmes interrogées sont clairement plus favorables au télétravail que les hommes », explique le professeur en économie du travail Stijn Baert (UGent).

Toutefois, certaines préoccupations subsistent. Près d’un salarié sur cinq (18%) déclare encore ne pas se sentir en bonne santé mentale. Trente-huit pour cent des employés interrogés craignent un effet négatif de la crise sur leur motivation au travail, contre 28% en mars 2020. « Ainsi, 3 personnes sur 10 craignent un effet négatif sur leurs perspectives de promotion. 5 sur 10 craignent un effet négatif sur le lien avec leur employeur et 6 sur 10 craignent un effet négatif sur le lien avec leurs collègues », conclut M. Baert.

Il s’agit de la sixième enquête à grande échelle menée par l’Antwerp Management School (AMS), l’Université de Gand et B-Tonic auprès de 2.286 employés et 327 employeurs en novembre et décembre 2021.

Contenu partenaire