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La crise et l’inflation pourraient bien entraîner une explosion des retards de paiement

PlusMagazine.be Rédaction en ligne

Plus de la moitié des entreprises belges s’inquiètent de ne pas pouvoir répondre aux exigences salariales à cause de l’inflation, de la réglementation plus stricte, des retards logistiques et de la hausse des taux d’intérêt. C’est ce qu’il ressort du European Payment Report, le rapport annuel dressé par le bureau de recouvrement Intrum.

« Les entreprises font face actuellement à de nombreuses incertitudes ainsi qu’à une crise majeure, augmentant de facto la pression sur les entreprises qui sont encore en train de gérer les répercussions de la crise du coronavirus », selon le rapport. La croissance ralentit alors que les perturbations au sein de la chaine logistique et l’augmentation de la facture énergétique font grimper l’inflation à une vitesse sans précédent depuis des décennies.

Aujourd’hui, plus de la moitié des entreprises belges s’inquiètent de ne pas pouvoir répondre aux exigences salariales à cause de l’inflation (56%). Deux entreprises belges sur trois (64%) indiquent qu’elles n’ont aucune expérience quant à la manière de limiter les répercussions éventuelles de l’inflation.

« L’inquiétude grandit aux quatre coins de l’Europe au vu de l’inflation galopante et de la stagnation de la croissance. Si ces tendances ne fléchissent pas, nous nous dirigerons vers une période de stagflation, à savoir une période de ralentissement de la croissance économique conjuguée à une forte inflation », explique Guy Colpaert, Directeur général d’Intrum Benelux.

Un frein à la croissance

Les retards de paiement entravent le développement des entreprises partout en Europe et paralysent la croissance économique et sociale en général.

Quatre entreprises belges sur dix estiment que les retards de paiements les empêchent de croitre. Deux entreprises belges sur trois disent que si leurs clients payaient plus rapidement, elles pourraient élargir leurs gammes de produits et de services, tandis qu’une entreprise belge sur deux déclare que cela lui permettrait de recruter davantage de travailleurs.

La croissance représente un immense défi stratégique. Bon nombre d’entreprises se retrouvent aujourd’hui coincées: d’une part, elles subissent les fortes augmentations des prix de l’énergie et des matières premières, d’autre part, leurs clients voient leur pouvoir d’achat dégringoler et ont de plus en plus de difficultés à payer leurs factures.

Renforcer les liquidités et la trésorerie

Une vaste majorité des entreprises belges interrogées (83%), indiquent que leur priorité est le renforcement de leurs liquidités et leur trésorerie. Pour ce faire, plus de trois quarts d’entre elles précisent vouloir améliorer leur gestion des dettes et du crédit et 55% veulent optimiser leur gestion des retards de paiement, en admettant toutefois être bloqué par un manque de compétences et de moyens en interne.

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