. © belga

L’immobilier sera-t-il impacté si la guerre se poursuit?

Si la guerre en Ukraine se prolonge, cela pourrait nuire à l’activité du marché du logement en Belgique, tout en affaiblissant la croissance des prix des logements. Car les prévisions de croissance économique devraient être revues à la baisse.

Le dernier Real Estate Focus réalisé par Steven Trypsteen, économiste d’ING Belgique est sorti. Il s’agit d’un baromètre du marché immobilier en Belgique. Quels constats en tirer?

1. les prix vont encore grimper de 5,4% sauf...

« Notre sentiment est que les prix de l’immobilier vont continuer à augmenter au cours des deux prochaines années, estime l’économiste Steven Trypsteen, toutefois cette croissance sera plus faible qu’en 2021. Si nous comparons le prix moyen attendu en 2022 avec le prix moyen attendu en 2021, nous prévoyons une croissance de 5,4 %. Avec une croissance de 1,5 % du prix moyen pour 2023, nous prévoyons une poursuite de la croissance, mais à nouveau un peu plus faible. À cela, il convient de prendre en considération la guerre en Ukraine qui risque de ralentir l’économie. Si la crise se prolonge, nous devrons encore revoir à la baisse nos prévisions de croissance économique. Cela pourrait nuire à l’activité du marché du logement, tout en affaiblissant la croissance des prix des logements. »

Évolution prix de l’immobilier ces deux dernières années

L'immobilier sera-t-il impacté si la guerre se poursuit?
© Statbel

2. Augmentation des taux d’intérêt

La Banque centrale européenne va resserrer sa politique monétaire au cours des prochains mois. « Ce qui exercera une pression à la hausse sur les taux d’intérêt du marché. Par conséquent, après des années de taux d’intérêt très bas et en baisse, on se dirige aujourd’hui vers des taux d’intérêt en hausse au cours des prochains trimestres. »

3. L’immobilier est plus important que jadis dans le coeur des Belges

Les Belges considèrent que leur maison est plus importante aujourd’hui qu’avant la pandémie ce qui a également entraîné une pression à la hausse sur les prix. Selon l’économiste « il est donc normal que les Belges soient prêts à payer plus pour quelque chose qui est devenu plus important. »

4. Un centre-ville moins attrayant ?

Même si les prix des habitations en ville demeurent élevés, le curseur s’est malgré tout déplacé : « traditionnellement, les maisons les plus éloignées du centre-ville sont moins chères. Mais avec la pandémie, l’espace est devenu plus important pour les Belges et cela peut avoir affecté l’importance de l’emplacement. Avec l’importance croissante du travail à domicile, il se pourrait que les gens attachent moins d’importance à la proximité d’un centre-ville. »

Contenu partenaire