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L’immobilier se porte bien en Belgique

Selon une étude réalisée auprès de 2.000 personnes, le nombre de Belges qui souhaitent ou songent à vendre leur bien dans les douze prochains mois a augmenté de 44% par rapport aux mois précédents, ce qui laisse augurer une année 2020 prospère pour le secteur.

Le marché de l’immobilier connait un boom en Belgique depuis plusieurs mois, ce qui se traduit dans certaines tendances comportementales. Ainsi, 13% des Belges ont un projet immédiat de vente de leur habitation dans les douze prochains mois, contre 9% les mois précédents, soit une augmentation de 44%. Immoweb a par exemple observé une augmentation de 26% des publications d’annonces immobilières sur son site.

Ce boom du marché s’explique de plusieurs manières, d’après le portail internet. Le premier facteur est la suppression de la déductibilité du crédit hypothécaire en Flandre (‘woonbonus’), qui a poussé la population flamande à anticiper, en particulier durant le dernier trimestre. A Bruxelles, les taux de crédit hypothécaire extrêmement bas ces derniers mois ont également eu une influence.

Toujours d’après l’étude d’Immoweb, 75% des Belges qui ont vendu un bien ces douze derniers mois sont passés par un professionnel, principalement un agent immobilier ou un notaire, pour estimer la valeur de leur bien.

Le marché immobilier jamais aussi actif qu’en 2019

Le marché immobilier n’a jamais été aussi actif qu’en 2019, selon les chiffres du Baromètre des notaires. Ces douze derniers mois ont été une année record pour l’activité immobilière, qui a progressé de 8,9% par rapport à 2018. Les prix ont par contre bien moins augmenté que l’activité (+4,2%). Le prix moyen d’une maison en Belgique est désormais de 262.196 euros.

L’augmentation de l’activité immobilière a surtout concerné la Flandre (+10,8%), suivie de Bruxelles (+6,3%) et de la Wallonie (+6%). Les taux bas des crédits hypothécaires ont dopé le marché immobilier dans l’ensemble du pays, analyse la Fédération du notariat belge (Fednot). L’annonce de la suppression du woonbonus, un avantage fiscal lors de l’achat d’un bien immobilier en Flandre, a aussi augmenté le nombre de transactions lors des trois derniers mois.

Les prix connaissent, eux, une augmentation moins forte que celle de l’activité. Avec un prix moyen de 262.196 euros en Belgique, une maison a couté 4,2% de plus en 2019 qu’en 2018. Compte tenu de l’inflation de 1,2%, cela fait une hausse réelle du prix de 3%, détaille Fednot.

Entre les trois Régions du pays, c’est Bruxelles qui a connu la hausse du prix moyen des maisons la plus forte (478.603 euros, +5,5%), devant la Wallonie (196.335 euros, +3,7%) et la Flandre (287.353 euros, +3,6%).

Au sud du pays, le prix moyen pour une maison reste donc inférieur aux 200.000 euros mais cela cache des disparités provinciales fortes, selon le Baromètre. Les provinces de Liège et du Hainaut, qui représentent deux tiers des transactions immobilières en Wallonie, sont ainsi les seules où le montant est inférieur à ce seuil durant toute l’année. Au contraire, c’est dans le Brabant wallon que le prix moyen est le plus élevé, mais seules 11% des transactions du sud du pays y ont lieu. Les plus fortes hausses de prix moyen entre 2018 et 2019 ont concerné les provinces de Namur (+5,4%) et de Liège (+5,2%).

Du côté des appartements

Pour les appartements, le prix moyen l’an dernier s’élevait à 228.566 euros. L’augmentation est de 4% par rapport à 2018 et est la plus forte constatée sur les cinq dernières années. Bruxelles est ici aussi la Région où le prix moyen est le plus élevé et où ce phénomène de progression est le plus prononcé (253.540 euros, +5,7%). La Flandre (232.630 euros, +3,8%) et la Wallonie (177.799 euros, +2%) suivent à distance. Compte tenu de l’inflation, cela représente une hausse de 11.000 euros du prix moyen par appartement en un an dans la capitale, contre 1.500 euros en Wallonie.

Si on s’intéresse aux provinces, c’est en Flandre occidentale que le prix moyen des appartements est le plus élevé, avec 260.922 euros en 2019, soit davantage encore qu’à Bruxelles. Cela s’explique par les logements situés à la Côte, qui tirent les prix de cette province vers le haut.

En Wallonie, compte tenu de l’inflation, les prix sont restés stables dans la plupart des provinces, sauf dans le Brabant wallon (+3,6%) et en Luxembourg (+6,5%), où le phénomène peut s’expliquer par la petite taille du marché des appartements. Comme le nombre de transactions est réduit, le prix moyen fluctue beaucoup plus que dans les autres provinces. De plus, il s’agit d’une reprise après une forte baisse du prix moyen en 2018, analyse Fednot.

Enfin, le prix moyen d’un appartement d’une, deux et trois chambres était respectivement l’an dernier de 175.857, 228.420 et 295.969 euros. Le prix des appartements trois chambres est stable par rapport à 2018, alors que le prix des appartements 1 et 2 chambres a augmenté de +3,4% et de +3,8%. En moyenne, le prix d’un appartement augmente de 30% par chambre supplémentaire.

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