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Investir en 2019 : les opportunités pour votre argent

Malgré les chutes enregistrées dernièrement, la Bourse garde la cote. Les actions surpassent généralement les autres catégories de placement sur le... long terme.

Mais il n’y a plus rien qui rapporte, mon bon Monsieur ! Difficile d’espérer des rendements mirobolants par les temps qui courent. Mais il reste des pistes plus ou moins lucratives à condition de ne pas être trop pressé. Lesquelles ?  » Quand avez-vous besoin de récupérer votre argent ? Que voulez-vous en faire ? Avant d’investir, il faut examiner votre situation, lance Evert Van Meeuwen, senior investment manager chez NN, société d’ assurance et de gestion d’investissements. Si vous épargnez pour votre pension dans vingt ans, vous pouvez investir de manière dynamique. Vous devez savoir que les actions surpassent généralement les autres catégories de placement à long terme. Si vous avez besoin d’argent dans un délai de deux ans pour construire votre maison ou pour votre pension, alors les actions ne sont pas recommandées (et certainement pas après cette longue période de croissance). Vous devez plutôt vous intéresser aux catégories défensives de placement. Mais les rendements obligataires en Europe sont faibles... « 

Pas d’atterrissage difficile, pensent les analystes.

 » Osez investir !, lance Steven De Punt partenaire chez Fortuna Financial Group. Pas de manière imprudente, mais réfléchie. En tenant compte de votre profil de risque et de vos projets futurs. Oubliez les mouvements à court terme et gardez à l’esprit les perspectives à long terme. «  Alors, actions ou obligations ?  » Les marchés obligataires auront plus de difficultés à l’avenir, répond le spécialiste. Depuis trente ans, ils ont pu profiter de la baisse des taux d’intérêt. Dans le climat de hausse des taux d’intérêt, il sera de plus en plus difficile d’obtenir des rendements défensifs. À moins que vous ne soyez prêt à prendre plus de risques dans cette catégorie d’actifs. En prenant, par exemple, en portefeuille des obligations de qualité inférieure ou de pays émergents. « 

Commencer en 2019 ?

Investir dans des actions s’envisage donc sur le long terme. Tout en sachant que les hausses et les baisses intermédiaires de la bourse font partie du jeu.  » Les actions peuvent offrir des opportunités à qui sait être patient, ajoute Steven De Punt. Il ne faut pas oublier le taux de dividende qui peut fournir un revenu intermédiaire. Les marchés boursiers sont devenus plus volatils ces derniers mois. Les investisseurs doivent être plus résistants au stress. Les perspectives restent néanmoins prudemment positives. La plupart des analystes s’entendent pour dire que, sur le plan économique, nous ne nous dirigeons pas vers un atterrissage difficile. La croissance se poursuivra en 2019, mais de façon plus modérée. Les actions européennes ne sont en outre pas chères pour l’instant et les actions des pays en croissance ont également dû céder du terrain ces dernières années. De sorte que certaines actions sont devenues intéressantes à acheter. « 

Evert Van Meeuwen ajoute :  » après la forte hausse des actions au cours des dix dernières années, et malgré des indicateurs économiques solides, le marché boursier a connu une période difficile. En 2018, les pays en développement ont enregistré de mauvais résultats en raison des crises en Turquie, en Argentine et à cause de la hausse du dollar US. L’incertitude politique sur le Brexit et le déficit budgétaire italien jouent de mauvais tours. Mais les USA s’en sont relativement bien sortis, notamment grâce à la réduction des impôts. «  Et donc, que faire ?  » Pour les actions, nous restons positifs sur le long terme, même si vous commencez à vous y intéresser en 2019. « 

Mais suivre l’ensemble des tendances économiques nécessite beaucoup de temps, d’énergie et de connaissances. L’alternative serait d’investir dans des fonds de placement (actions et obligations). Le rendement n’est pas garanti et le capital investi n’est pas protégé. Il existe néanmoins des fonds conservateurs, défensifs ou dynamiques (par exemple 70 % d’actions). Les fonds sont surtout gérés par des gestionnaires qui ont accumulé de l’expérience. Les secteurs qu’ils affectionnent ? Ceux de l’intelligence artificielle, de l’internet des objets, de la réalité virtuelle... Et bien des fonds n’investissent plus que dans des entreprises écologiquement responsables.

Diversifier, c’est la base

Si le focus est placé sur les nouvelles technologies, les réflexes de base du  » vieil investisseur  » doivent demeurer. Et le premier est de ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier. Un portefeuille bien diversifié, ça reste la base. Et ce, à la fois pour saisir les opportunités qui se présentent tout en assurant ses arrières. La diversification passe éventuellement par  » l’ajout d’or et de biens immobiliers à votre portefeuille comme une valeur ajoutée « , conseille Evert Van Meeuwen.

De l’immobilier, parlons-en justement : plusieurs spécialistes pensent que l’immobilier est surévalué en Belgique. Une hausse des taux d’intérêt pourrait entraîner une pression à la baisse. C’est pourquoi la diversification est aussi importante dans le domaine de l’immobilier.  » Investir dans un seul appartement n’est pas un choix pertinent, conclut Steven De Punt. Je pense aux locataires qui ne paient pas ou en retard. Ou encore le fait d’avoir fait un mauvais choix en matière de localisation. Les changements fiscaux peuvent aussi amener leur lot de surprises désagréables.

L’alternative ? Envisagez d’investir dans des fonds immobiliers. Ils offrent davantage de diversification, en particulier dans les classes d’actifs où les investisseurs privés ne peuvent s’engager seuls. Je pense à l’immobilier de soins, à la logistique. Cerise sur le gâteau : c’est fiscalement intéressant si c’est investi avec intelligence. Et vous n’avez plus à vous soucier d’éventuelles difficultés avec des locataires ! « 

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