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Forte augmentation du nombre de pensionnés recourant à un flexi-job

Le nombre de pensionnés qui exercent une activité complémentaire sous le régime des flexi-jobs est passé de 1.830 au troisième trimestre de 2018 à 8.857 sur la même période cette année, a annoncé le ministre Philippe De Backer, en charge de la Lutte contre la fraude sociale.

Les flexi-jobs ont été lancés en 2015 dans l’horeca. Ils permettent aux travailleurs déjà occupés au minimum à 4/5e temps de prester des activités complémentaires à des conditions avantageuses. Début 2018, le statut a été élargi à plusieurs autres petits secteurs commerciaux, ainsi qu’aux pensionnés sans aucune restriction.

Pour ces derniers, le succès de la formule a crû rapidement, pour atteindre les 8.857 pensionnés y recourant au troisième trimestre 2019. Ils étaient encore moins de la moitié (4.390) au premier trimestre de cette année.

« Ces flexi-jobs pour pensionnés rencontrent leur objectif: répondre aux pics de demandes dans l’horeca et le commerce sans peser fiscalement sur les revenus des travailleurs », expose M. De Backer (Open Vld).

« Auparavant, les pensionnés ne conservaient que moins d’un tiers du revenu de leur travail complémentaire, en raison des taux d’imposition progressifs. Ils étaient souvent surpris au final, et beaucoup arrêtaient de travailler officiellement. Maintenant ils peuvent continuer en toute légalité, et tant le flexi-travailleur que son employeur et les autorités sont contents », fait valoir le ministre. Il insiste aussi sur le contact social et le maintien en activité des pensionnés grâce au système.

Au total, près de 67.000 personnes ont eu recours à un flexi-job au troisième trimestre de cette année, essentiellement en Flandre. L’horeca représente 70% de l’activité. La plupart des travailleurs concernés ont entre 25 et 39 ans. Plus de 262 millions d’euros ont déjà été payés en salaires flexi-jobs.

L’Open Vld veut étendre le système à l’ensemble du secteur privé. Les détracteurs, eux, dénoncent le fait que ces flexi-jobs privent de travail des demandeurs d’emploi fragilisés et tirent vers le bas les conditions de travail en termes d’horaire et de salaire.

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