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Flexi-jobs, 5 heures par semaine en moyenne

Qui peut travailler en flexi-job, les plus de 50 ans ? Quels sont les avantages et les inconvénients ? Petit tour de la question.

Un flexi-job ? C’est un travail complémentaire. Il permet à une personne déjà employée par un autre employeur d’exercer un travail supplémentaire. Et selon des chiffres de Partena Professional qui vient de communiquer sur le sujet, les travailleurs effectuent en moyenne 23 heures par mois dans le cadre d’un flexi-job. Ce qui équivaut à environ 5 heures par semaine en moyenne.

Déjà très populaires chez les travailleurs de 50 à 64 ans, les flexi-jobs ont désormais la cote auprès d’autres tranches d’âge. Plus d’infosici.

Dans quels secteurs ?

Ce sont généralement des PME qui font usage des flexi-jobs. Les 5 commissions paritaires chez lesquelles les flexi-jobs sont populaires:

  • L’horeca,
  • La boulangerie,
  • Le commerce de détail indépendant (employé),
  • Le commerce alimentaire (ouvrier),
  • Le commerce de détail alimentaire (employé).

Un salaire minimum

Le montant minimum du « flexisalaire » est en principe égal à 10,97 € de l’heure (montant au 1er décembre 2022), quelle que soit la fonction exercée.

Un avantage financier

Le salaire attribué au travailleur exerçant un flexi-job échappe aux cotisations habituelles de la sécurité sociale ainsi qu’à la retenue à la source. C’est là que réside l’avantage. Seule une cotisation patronale spéciale de 25 % est prélevée sur ce salaire, donc entièrement à la charge de l’employeur.

Conséquences fiscales

Le salaire brut équivaut au salaire net, ce qui signifie qu’il n’est pas soumis à l’imposition. Il n’y a pas risque de se retrouver dans une tranche d’imposition supérieure.

Ouvert à tous ?

Côté travailleur, il faut notamment pouvoir justifier une activité principale, c’est-à-dire une occupation égale au minimum à 4/5e, durant le 3ème trimestre précédant celui du flexi-job chez un autre employeur que celui auprès duquel le flexi-job sera exercé.

Les personnes âgées de plus de 65 ans ont la possibilité d’exercer un flexi-job dans certains secteurs tels que les boulangeries, le commerce de détail, l’Horeca, la coiffure et les soins de beauté, le sport, les salles de cinéma, les spectacles, ainsi que certains établissements et services de santé. Mais si votre dernier employeur appartient à l’un de ces secteurs, plusieurs conditions doivent être remplies:

  • Vous ne devez pas être en période couverte par une indemnité de rupture ou une indemnité de compensation de licenciement de la part de votre dernier employeur.
  • Vous ne devez pas être employé simultanément sous un autre contrat de travail pour une occupation équivalente à au moins 4/5 d’un emploi à temps plein auprès de l’employeur pour lequel vous exercez le flexi-job.
  • Vous ne devez pas être employé sous un contrat de travail chez l’utilisateur pour lequel vous êtes mis à disposition par une agence d’intérim afin d’exercer un flexi-job.

Les syndicats sont inquiets

Cette forme d’emploi n’est pas appréciée par les syndicats, car cela entraîne une détérioration des conditions de travail de manière générale. D’une part, une grande flexibilité est exigée du travailleur, l’appellation de flexi-job n’est pas innocente. C’est aussi le modèle du contrat à durée indéterminée, qui devrait être considéré comme la norme, qui est remis en cause. D’autre part, les organisations de travailleurs soulignent le manque à gagner pour la sécurité sociale. Et des salaires qui ne respectent pas les minimums sectoriels, entraînant un dumping social. Enfin, ce système menace de remplacer les travailleurs à temps partiel.

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