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Devenez un chasseur de primes... énergétiques !

Des primes, mais plus de déprime ! Guichet unique, aide d’un auditeur énergétique et hiérarchisation des travaux, la voie est enfin toute tracée pour les primes énergétiques...

Les primes à la construction, à la rénovation et à l’isolation ? C’est, selon les points de vue, souvent la jungle ou le Far West. Comment s’y retrouver dans cette foison de récompenses ? Le  » chasseur de primes  » qui veut améliorer son habitation aura souvent du mal à trouver s’y retrouver. Outre les documents administratifs à remplir, il est question de revenu du ménage, de coefficient untel, de kWh économisé, etc. C’est pourquoi les Régions (qui sont compétentes en la matière) tentent enfin de simplifier la vie des  » chasseurs de prime « . Dernier exemple en date : la Région wallonne a décidé de faire le ménage dans l’octroi de ses primes. Ce sont désormais des auditeurs énergétiques indépendants qui se rendent dans les habitations des citoyens et qui valident (ou pas) les demandes. Ces auditeurs imposent aussi les priorités à suivre. Car isoler le toit d’une maison qui menace de s’effondrer, cela n’a évidemment pas de sens.

Des primes pour quoi ?

En Wallonie vous avez droit à des primes pour :

  • l’isolation,
  • le revitrage,
  • l’énergie biomass,
  • le solaire thermique,
  • la ventilation contrôlée,
  • le remplacement de la toiture,
  • l’assèchement
  • et le renforcement des murs.

Un avantage fiscal pour son toit ? Bizarrerie d’un état fédéral... Les propriétaires qui sont domiciliés en Wallonie sont les seuls Belges à encore pouvoir bénéficier d’une réduction d’impôt s’ils font isoler le toit d’une de leurs habitations. C’est le foyer fiscal du contribuable qui importe et non où l’habitation est située en Belgique. Un petit exemple vaut mieux qu’un long discours. Un Wallon peut donc bénéficier d’un avantage fiscal pour isoler le toit de sa résidence chez lui à Wavre, mais aussi le toit de sa résidence secondaire à la mer du Nord. A l’inverse, le Flamand et le Bruxellois qui veulent isoler leur toit à Durbuy ne bénéficieront d’aucune ristourne fiscale. Ah oui, l’avantage est de 30% de la facture payée avec un plafond à 3.200 € (exercice d’imposition 2019).

5 étapes pour attraper une prime wallonne

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1 – Réalisation d’un audit : les travaux devront être listés dans un ordre de priorité avec un auditeur agréé.

2 – Introduire la demande : le formulaire de demande de prime est à envoyer à l’administration wallonne. Une demande unique pour la prime et pour tous les travaux.

3 – Paiement de la prime audit : entre 110 et 660€ versés par la Région afin de rembourser une partie du prix de l’auditeur.

4 – Réalisation des travaux : l’auditeur conseille le demandeur tout au long la procédure.

5 – Paiement des primes : l’enregistrement du rapport de suivi des travaux permet la liquidation des primes.

Un petit mot d’explication ? Désormais, c’est un auditeur énergétique certifié par la Région qui se rend au domicile du demandeur. Et ce, pour y réaliser une étude énergétique des lieux. Il va établir une liste de tous les travaux à effectuer. L’auditeur accompagnera en réalité le bénéficiaire d’une prime durant tout le processus : audit, contrôle des travaux, mais aussi calcul des primes. Il sera l’interface entre le citoyen et l’administration. Et une fois l’audit réalisé, le citoyen devra introduire une demande unique (contre deux procédures administratives distinctes dans le passé). C’est clairement une simplification bienvenue. D’autant que la demande vaudra pour l’ensemble des travaux. Précision d’importance : le demandeur restera libre d’effectuer ses travaux en fonction de ses moyens.

Reste que le coût d’une visite énergétique n’est pas gratuit. Loin de là. Il faut compter entre 800 et 1.200 €. Une prime de la Région est heureusement là pour alléger la douloureuse. Elle varie de 660€ pour les bas revenus à 110€ pour les plus hauts.

Même pour les hauts revenus

Désormais avec la réforme wallonne des primes, même les ménages qui disposent de revenus supérieurs à 97.700 € peuvent solliciter des primes à la rénovation ou à l’énergie. Les primes sont liées à des coefficients de revenus (de R1 à R5, voir le tableau ci-dessous). Reprenons l’exemple de la prime pour l’audit énergétique obligatoire. La prime de base est de 110 €. Ceux qui ont un revenu de plus de 97.700€ ne toucheront que la prime de base X 1, soit 110 €. Pour un revenu compris entre 32.700 et 43.200 €, le coefficient sera de 3, soit 330 €. Les montants de base pour les plus bas revenus seront multipliés par 6.

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Quoi de neuf à Bruxelles ?

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Le bâti bruxellois est responsable de 77% de la consommation totale d’énergie de la Région. L’isolation des bâtiments et la rénovation des systèmes de chauffage constituent la priorité des autorités. A tel point que l’enveloppe totale consacrée aux primes énergie est passée de 15 à 18 millions d’euros en 2019. Et ça change quoi pour le citoyen ? Techniquement, après l’augmentation de la prime réservée à l’isolation du toit en 2018, ce sont les primes consacrées à l’isolation des murs par l’extérieur et au remplacement des chaudières qui ont été gonflées cette année. La prime pour l’achat d’une chaudière à condensation varie désormais de 700 à 1.200 €, selon les revenus.

Et en Flandre ?

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La simplification administrative est aussi au coeur des préoccupations. La Flandre vient de faire le ménage dans ses primes à la rénovation. Il ne faut plus remplir qu’un seul formulaire. Par ailleurs, dès le 1er juin 2019, les 65+ pourront bénéficier de primes spécifiques pour adapter leur logement. Enfin, les chasseurs de primes iront sur le site www.premiezoeker.be. Un site qui reprend aussi les primes pour les travaux de rénovation offerts par les communes.

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