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Cryptomonnaies : « Les plus optimistes sont ceux qui en connaissent le moins »

Bictoin, Libra et autres... Les Belges n’ont pas envie d’utiliser les cryptomonnaies.

On en parle beaucoup, mais tout le monde (ou presque) s’en moque. C’est en substance, et en exagérant le trait, ce qui ressort d’une enquête sur les cryptomonnaies et autres monnaies digitales. Il s’agit d’une enquête internationale d’ING, notamment menée dans 13 pays européens dont la Belgique (1.000 adultes interrogés par internet).

Donc, pour dire vrai, peu de Belges comprennent réellement ce qu’est une cryptomonnaie et ils sont encore moins nombreux à vouloir l’adopter pour les transactions au jour le jour. Il ressort que la majorité des sondés répondent « je ne sais pas » à des questions du type « est-ce une monnaie digitale ? ». Et sept sur dix semblent particulièrement perplexes quant à savoir si une autorité centrale contrôle les cryptomonnaies.

Mais encore faut-il s’intéresser au sujet. Et là, seulement un Belge sur cinq s’est (un peu) intéressé au sujet. Pas étonnant que seuls 16% des répondants déclarent que les cryptomonnaies seront l’avenir des dépenses en ligne. Et ils sont encore moins à penser qu’elles peuvent devenir une valeur refuge. Bref, nos compatriotes n’ont pas envie de perdre leur temps avec les cryptomonnaies. Ils sont même assez négatifs quant à leur avenir. Les plus optimistes sur le sujet sont en réalité ceux qui en connaissent le moins sur la question, conclut l’enquête.

Appréciés par un petit groupe de curieux

Autre conclusion d’ING : « en observant la faible connaissance des Belges concernant les cryptomonnaies, il semble que celles-ci n’ont pas beaucoup d’avenir. Les cryptomonnaies restent en effet des actifs volatiles et spéculatifs, utilisés et appréciés seulement par un petit groupe de curieux. Ceci étant, un autre type de monnaie pourrait émerger dans le futur et être plus facilement adopté. Il s’agit des monnaies digitales. Celles-ci sont dématérialisées (pas de pièce ou de billet), mais dirigées par une autorité centrale, comme par exemple une banque centrale (...) Mais nos enquêtes dans le passé ont toujours montré que les utilisateurs sont souvent relativement pessimistes concernant les nouvelles technologies dans la finance, jusqu’à ce que celles-ci se répandent grâce à leur utilité perçue et la confiance qui leur est accordée. Les attitudes peuvent donc changer rapidement. A ce sujet, il sera intéressant d’analyser le développement et l’acceptation de la nouvelle monnaie virtuelle annoncée par Facebook, le Libra. »

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