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Coût des soins de santé et problèmes financiers

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste

Le coût des soins de santé peut mener à des problèmes financiers, selon une récente enquête de la Mutualité Chrétienne (MC).

La Mutualité Chrétienne (MC), Altéo et Sanama ont interrogé environ 500 personnes invalides (à partir d’un an d’invalidité) sur les conséquences sociales et économiques de leur maladie.

Il en ressort que la moitié des familles avec un membre invalide est confrontée à des difficultés financières. A un tel point que certaines personnes évitent certaines dépenses en termes de santé. Le retour au travail n’est pas non plus évident : 83% des personnes invalides n’ont pas été travailler depuis le début de leur incapacité de travail.

Top 4

Si l’on compare le top 4 des dépenses des personnes invalides et des personnes en bonne santé, on retrouve, pour les deux groupes, le coût du logement en première position. La grande différence se situe dans la suite du classement: chez les personnes en bonne santé, les loisirs se retrouvent en seconde place, avant l’alimentation (3) et les transports (4). Les loisirs ne se retrouvent pas dans le top 4 des dépenses des personnes invalides. Les soins de santé y prennent la 4ème place, derrière l’alimentation (2) et les transports (3).

En moyenne, leurs dépenses de santé représentent 243€ par mois. Les coûts pour une hospitalisation, les médicaments remboursables et les consultations médicales sont les plus grosses dépenses au sein de l’assurance soins de santé obligatoire. En dehors de cette assurance, la majeure partie des dépenses concerne l’aide à domicile, les transports pour raisons médicales, les soins paramédicaux, la parapharmacie et les médicaments non remboursables.

De retour au travail

Les malades de longue durée sont, depuis 2016, encouragés à reprendre le travail grâce à un programme de réinsertion. Mais que pensent ces personnes de leurs chances réelles de réinsertion ? Selon l’enquête, deux facteurs jouent: la durée de l’absence et l’âge. Plus longue est la durée de l’absence, plus mince est la possibilité d’un retour au travail. Plus la personne est âgée, plus la chance d’un retour semble difficile.

Parmi les conditions qui favorisent la reprise du travail, on retrouve: pas de perte de revenu « si je tombe à nouveau malade », les conditions et avantages du travail, un poste de travail adapté, ainsi que la nature et le contenu du travail.

Prévention

La MC et ses mouvements plaident pour plus de prévention pour diminuer autant que possible les risques d’incapacité de travail. Ils pensent notamment aux conditions de travail, physiques et psychosociales, qui sont souvent un facteur aggravant.

En ce qui concerne la fin de carrière, des mesures prises par le gouvernement Michel (relèvement de la pension légale à 67 ans, restrictions d’accès à la prépension et au crédit-temps...) ne vont qu’augmenter la pression sur le secteur de l’invalidité. « Il faudrait, au contraire, réinvestir massivement dans des politiques d’aménagement de fin de carrière qui tiennent compte de l’état de santé des travailleurs, à l’instar de ce que font des pays scandinaves », plaide Jean Hermesse, Secrétaire général de la MC.

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