© belga

Après les soldes, votre boutique en faillite?

Les soldes d’été 2021 commencent ce jeudi 1er juillet. Il y a quelques semaines, les commerçants craignaient de mettre la clef sous le paillasson. Et aujourd’hui ? Pour les consommateurs, c’est plus de stocks et peut-être plus de réductions.

Traditionnellement, l’UCM (organisation de défense des indépendants) interroge les commerçants indépendants en Wallonie et à Bruxelles à la veille des soldes. Comme le rappelle Isabelle Morgante, chargée de communication pour l’UCM, le pouls de leur entreprise est lié, depuis maintenant 15 mois, à la crise sanitaire.

Ils craignaient pour la survie de leur entreprise

En avril dernier, l’UCM interrogeait les chefs d’entreprise sur la problématique de l’ouverture des commerces « non essentiels » sur rendez-vous. Très logiquement, les répondants avaient à la fois souligné la forte baisse de la fréquentation des commerces et de leur chiffre d’affaires. Ils craignaient même, dans la foulée, pour la survie de leur entreprise.

Et quelques semaines plus tard ?

« Il semble que l’optimisme soit de mise, car dans ce dernier sondage spécifiquement lié aux soldes, plus de la moitié des commerçants voient le spectre de la fermeture un peu moins menaçant », rassure l’UCM.

Mais si les ventes ont été très légèrement meilleures que l’année dernière, « la baisse du chiffre d’affaires reste en moyenne de 40% par rapport à une année normale », explique quant à lui le Syndicat Neutre pour Indépendants (SNI). « Ce sont autant d’articles invendus. Les réductions seront dès lors très fortes dès le départ; les commerçants ont absolument besoin de ce cash pour réinvestir dans les collections suivantes ». Pour certains, la baisse du chiffre d’affaires atteindrait même les 60%.

Moins de scénarios catastrophe, mais...

Plus de 4 commerçants sur 10 (42.38 %) déclarent aujourd’hui ne plus envisager ce scénario catastrophe, alors qu’ils étaient plus de six sur 10 en avril dernier. Mais la crise n’a malheureusement pas profité au plus grand nombre. Ils ne sont qu’un sur dix à noter simultanément une augmentation du chiffre d’affaires et de la fréquentation de leur établissement.

Selon l’UCM, à l’heure actuelle, deux commerçants sur dix estiment avoir encore besoin d’une aide comprise entre 5 et 10.000 euros pour se remettre de la crise.

Plus grand stock

Et même si les soldes été 2021 seront marqués par la présence d’un plus grand stock (même si les commerçants ont déjà anticipé le problème en réduisant leurs commandes) et de réductions dès l’ouverture de 30%, les commerçants ont préféré ne mettre ni promotions ni autres actions de déstockage et autres offres conjointes en exergue. Dans le même ordre d’idées, les commerçants wallons et bruxellois prévoient des ventes stables pour près de trois d’entre eux sur 10.

Avis que ne partage pas le SNI, qui estime quant à lui que les promotions seront très avantageuses dès le départ, en raison justement de ce stock encore (trop) important. « Les commerçants doivent liquider leurs stocks et faire de la place pour les nouvelles collections. Les clients peuvent s’attendre à des réductions qui augmenteront très vite et avec des 40% de remise d’entrée de jeu dès les premiers jours », estime le SNI.

Prudence est mère de sureté

Pour autant, la prudence reste de mise. Mais à quoi faut-il faire attention? Voici quelques conseils:

  • Faites attention aux prix : certains commerces ont la fâcheuse tendance à augmenter d’abord le prix, pour ensuite accorder un rabais, de sorte que le prix final pendant les soldes est tout aussi élevé que le prix de base hors soldes. La vigilance est donc plus que nécessaire. Faites un repérage avant les soldes pour contrôler le prix applicable, vérifiez les prix des soldes en ligne, n’hésitez pas à soulever les étiquettes pour vérifier le prix affiché en dessous...
  • Vérifiez la garantie: la garantie sur un article soldé est la même que sur un article non soldé. En effet, que l’article soit soldé ou non, vous avez toujours droit à la garantie légale de deux ans. Si un vendeur prétend que ce n’est pas le cas, il vous mène en bateau.
  • Calculez vous-même les promotions : le client est souvent attiré par le pourcentage indiqué sur une étiquette que par le prix de vente. Mais faites attention, car certains commerçants peuvent parfois mentir sur le pourcentage (un article affiché à – 30% peut être en réalité à seulement – 20%). Prenez donc le temps de faire le calcul afin de vérifier si le pourcentage affiché est bien réel.
  • Prenez garde aux arnaques en ligne : de nombreux sites profitent du fait que le client ne peut pas voir ni toucher un produit pour vous vendre des articles qui ne correspondent pas du tout à la description faite. Ne vous précipitez pas et prenez le temps de vérifier la fiabilité du site que vous ne connaissez pas. Pour éviter ce genre de souci, privilégiez les sites connus ou ayant une bonne réputation.

Contenu partenaire