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Abus au travail: la personne de confiance trop peu consultée

Seul un travailleur sur 10 ose s’adresser à la personne de confiance pour dénoncer des vexations, ragots, contacts physiques indésirés et propositions indécentes, révèle une enquête menée auprès de 2.500 travailleurs et 250 employeurs en juin et juillet derniers pour le compte du prestataire de services RH Tempo-Team en collaboration avec la KU Leuven.

Trois travailleurs interrogés sur 10 disent pourtant avoir déjà été victimes de tels faits.

Alors que trois dirigeants sur 10 assurent signaler directement à la personne de confiance de l’entreprise chaque comportement inapproprié, les travailleurs préfèrent généralement chercher d’abord un soutien de leurs collègues ou s’adresser directement au dirigeant (respectivement 20% et 18%).

Il est donc important que la personne de confiance soit visible de tous dans l’entreprise, soulignent les enquêteurs.

Pas de réelles règles

Par ailleurs, l’enquête constate qu’une majorité d’entreprises n’a pas édicté de politique en la matière. Seule une PME sur 3 de moins de 50 travailleurs a défini des règles et accords clairs concernant les comportements inappropriés, alors que 44% des sociétés employant plus de 50 personnes le font.

Les collègues des personnes malmenées doivent aussi prendre leurs responsabilités, affirment les auteurs de l’enquête. Ils sont 22% à reconnaître n’avoir pas réagi en constatant des abus et 7% s’en être lavé les mains. Cependant, près de un sur 5 s’est ensuite tourné vers la victime pour en connaître l’état et 16% pour lui prodiguer un réel soutien. Et 10% ont osé s’adresser à l’auteur des faits. Pourtant un travailleur sur 3 a déjà assisté à des ragots nuisibles à propos de collègues, un sur 5 a été témoin de brimades, et respectivement 15% et 13% ont vu comment des collègues étaient exclus ou intimidés, 9% ont même perçu des contacts physiques déplacés sur le lieu du travail et 6% des propositions indécentes formulées à des collègues.

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