Voyages en groupe : les 10 clés d’une bonne entente

Après des mois de recherche, vous venez de dénicher la maison qui concrétise toutes vos attentes. Attention, signer un compromis de vente veut dire acheter !

Participer à un voyage organisé présente de nombreux avantages. Il ne faut rien faire soi-même, on rencontre des gens avec qui on partage ses expériences, on découvre des endroits où on n’irait jamais seul ou en couple, les commentaires des guides sont parfois passionnants et les prix sont souvent intéressants.

 » Il est important de choisir un voyage organisé pour les bonnes raisons, affirment Griet Van Vaerenbergh, psychologue sociale, et Birgit Verspeeck, spécialisée en dynamique de groupe. Opter délibérément pour les avantages de la vie en groupe constitue certainement une bonne motivation. Partir en voyage organisé dans l’espoir de rencontrer l’âme s£ur en est, par contre, une beaucoup moins bonne. Les voyages organisés ne sont pas une bonne formule pour ceux qui recherchent l’intimité. En effet, il faut être capable de cohabiter pendant une ou plusieurs semaines avec des personnes qui ont peut-être d’autres habitudes et d’autres points de vue que les nôtres.  » Voici donc les 10 clés qui permettent de survivre à un voyage de groupe.

1 Choisissez un voyage qui vous convienne

 » En tant que célibataire, je désirais faire un voyage culturel dans le sud de l’Espagne « , témoigne Christiane sur notre site web. Pendant une semaine, j’ai voyagé en autocar. J’ai toujours été assise seule, car les autres étaient en couple. Je ne repartirai plus jamais en voyage de groupe. « 

 » Il est absolument indispensable de choisir un voyage organisé qui vous convienne, commentent nos expertes. Sachez ce à quoi vous vous engagez ! Commencez par examiner attentivement le contenu, le sujet, le confort, les lieux d’hébergement et le degré de difficulté physique du voyage. Et, surtout, la composition du groupe. S’il s’agit d’un voyage nature, vous pouvez vous attendre à faire beaucoup de promenades et à trouver des photographes dans le groupe. Ce qui signifie aussi que vous devrez souvent attendre que chacun ait fini de prendre ses photos. L’agence ou l’organisation de voyages doit pouvoir vous dire à l’avance quel type de personnes (couples, célibataires...) vous êtes susceptible de trouver dans le groupe. Si vous ne voulez pas vous sentir isolé(e) parmi les couples, optez pour un voyage pour célibataires. « 

2 Connaissez les phases d’un voyage organisé

 » Un voyage organisé se déroule en quatre phases, précisent Griet Van Vaerenbergh et Birgit Verspeeck. Tout commence par la phase de rencontre, qui dure en moyenne deux jours. Rapidement, des sous-groupes se forment. Ceux qui ont des affinités se trouvent et, souvent, restent ensemble pour le reste du voyage.  » Cela a été le cas pour Marielle, une lectrice. « Je n’aime pas qu’on m’impose des gens qui ne me plaisent pas, raconte-t-elle. Quand nous voyageons en groupe, mon mari et moi repérons un autre couple qui nous plaît. Je m’arrange pour me trouver avec eux lors de l’arrivée à l’hôtel, je leur parle, j’échange, mine de rien, quelques appréciations et leur propose de faire table à 4 « .

Vient ensuite la phase de pouvoir (généralement le troisième ou le quatrième jour) : il y a toujours un leader informel qui tente de prendre le groupe en main. S’il s’entend bien avec l’accompagnateur du voyage, tout se déroule en général sans tensions (chacun connaît sa place !).

Si tel n’est pas le cas, le leader informel tentera de former un petit groupe qui se liguera contre l’accompagnateur. Il faut éviter de tomber dans ce piège et ne pas suivre les autres pour se faire accepter. On passe ensuite à la phase la plus agréable de la dynamique de groupe, la phase active. On se sent bien dans le sous-groupe qu’on a formé. Les discussions sont plus profondes, on se focalise sur ce qui nous lie, et des amitiés durables peuvent voir le jour.

La phase de clôture commence dès qu’un membre du groupe évoque la fin du voyage et le retour à la maison. C’est un choc qui nous rappelle à la réalité et à notre quotidien. On téléphone à ses proches pour savoir qui va venir nous chercher et on commence à prendre ses distances avec les autres. Le groupe se désagrège. Souvent, on croit qu’on gardera un contact avec les personnes de son sous-groupe mais, bien souvent, les liens s’effilochent rapidement.

3 Décidez d’un code de conduite avec votre compagnon de chambre

Souvent, quand on voyage seul avec un groupe et qu’on ne veut pas payer de supplément single, on doit partager sa chambre. Même si on pense bien connaître la personne en question, on a parfois des surprises.  » Il faut établir un code de conduite dès le début du voyage, conseillent Griet Van Vaerenbergh et Birgit Verspeeck. Qui prend sa douche en premier ? Qui aime lire au lit ? Vous pouvez vous mettre d’accord concernant tous ces points. Et ne croyez pas que vous pourrez changer votre compagnon de chambre. N’oubliez donc pas vos boules Quies (il peut ronfler) et, le matin, taisez-vous s’il s’est levé du pied gauche. En définissant le code de conduite, vous parviendrez certainement à poser vos limites. Par exemple, précisez à l’avance que vous n’aimez pas que votre compagnon de chambre regarde la télévision au milieu de la nuit. « 

4 Restez vous-même

Ne faites pas semblant d’être bavard ou blagueur dans l’espoir que tout le monde vous trouve sympa. Cela ne marche jamais : dans la plupart des groupes de voyageurs, il y a de bonnes chances pour qu’un tiers des participants vous trouve sympathique. Un autre tiers ne vous supportera pas et un dernier tiers adoptera une position neutre à votre égard.

5 Soyez franc mais diplomate

Dites toujours directement ce que vous avez sur le c£ur, mais soyez diplomate. Au lieu de reprocher directement quelque chose à un membre du groupe, faites-lui part de vos propres sentiments. Evitez les généralisations comme  » jamais « ,  » tout le monde  » ou  » toujours « . De même, la forme interrogative est moins directe. Au lieu de dire :  » Tu arrives toujours en retard, cela gêne tout le monde « , mieux vaut dire à l’éternel retardataire :  » J’ai vu qu’hier et aujourd’hui tu n’étais pas à l’heure. J’ai l’impression que tu ne respectes pas le groupe et je ne trouve pas ça très sympa « . Quant à celui qui ne s’acquitte jamais de sa part dans les tâches du groupe, ne l’attaquez pas en disant :  » Tu n’as de nouveau pas fait la vaisselle « , mais demandez-lui plutôt :  » J’ai fait la vaisselle hier et aujourd’hui. J’ai remarqué que toi, tu préfères rester assis sur la terrasse pendant ce temps. Je me trompe ? « 

6 Faites preuve d’humour

Tentez d’abord de résoudre les petits conflits (avec votre compagnon de chambre, par exemple) par une boutade plutôt que par une discussion pesante. Dans tous les voyages organisés, il est indispensable de relativiser.

7 Sachez que vous pouvez aussi agacer les autres

Chacun a des qualités et s’irrite face à son opposé (le perfectionniste ne supporte pas le nonchalant, le leader ne supporte pas les suiveurs). Avant d’en parler à un compagnon de voyage, mieux vaut commencer par se demander pourquoi son comportement nous irrite et essayer de trouver ses qualités.

8 Prenez du temps pour vous

Le programme d’un voyage organisé prévoit presque toujours des moments de liberté durant lesquels vous pouvez faire ce que vous voulez, sans les autres. Vous avez besoin de ces heures : mettez-les donc à profit le plus agréablement possible.

9 Faites appel à l’accompagnateur

Vous avez payé pour son aide. N’ayez pas peur de faire appel à lui si vous n’êtes pas heureux : sa tâche consiste à user de diplomatie et à calmer les conflits latents. Il doit beaucoup parler avec chacun, communiquer de manière ouverte et être attentif à ceux qui s’expriment peu. Et surtout, rester au commandement. Les accompagnateurs expérimentés savent cela, car ils connaissent sur le bout du doigt la psychologie et la dynamique des voyages organisés.

10 Gérez les empêcheurs de tourner en rond

Dans un voyage organisé, il y a toujours l’un ou l’autre empêcheur de tourner en rond. Voici quelques profils type et comment réagir pour qu’ils ne gâchent pas vos vacances :

Le retardataire : à chaque départ ou chaque rendez-vous, il est en retard. Faites-lui une remarque de façon diplomatique (voir point 5) et faites appel à l’accompagnateur. Il est responsable du bon déroulement du voyage.

L’aventurier : c’est celui qui ne cesse de parler de ses innombrables voyages et aventures. La meilleure réaction : recherchez chez lui d’autres qualités et orientez la conversation sur un autre sujet. Demandez-vous pourquoi ses récits vous agacent. Peut-être êtes-vous tout simplement un peu jaloux ?

Le rouspéteur : rien n’est jamais bien, il trouve constamment à redire sur tout (surtout à table !). La meilleure réaction : l’ignorer, tout bêtement. Si vous réagissez, vous allez le  » récompenser  » et il se sentira encouragé.

Le  » je sais tout  » : il sait toujours tout mieux que le guide et tente d’éclipser l’accompagnateur. La meilleure réaction : veillez à le remettre à sa place, sans le ridiculiser. Demandez-vous pourquoi il se comporte ainsi. Il manque peut-être d’assurance et cherche de la reconnaissance. Donnez-lui-en d’une autre manière : demandez-lui par exemple de lire la carte et de suivre l’itinéraire. Il sera ainsi moins gênant tout en se sentant important.

Le blagueur : il raconte toujours les mêmes blagues douteuses ou tourne tout en ridicule. La meilleure réaction ? Ne riez pas. Discutez avec lui d’un sujet sérieux. A la fin de cette conversation, vous pouvez ajouter :  » Je croyais que tu n’aimais que plaisanter, mais je constate avec plaisir que tu peux aussi faire preuve de sérieux « . Cela lui donnera peut-être envie de ne plus jouer à l’amuseur public.

Le dragueur : il est clairement à la recherche d’une relation et s’impose auprès des femmes célibataires du groupe. La meilleure réaction : demandez à l’accompagnateur de lui parler. Il lui expliquera que trouver une partenaire n’est pas le but de ce voyage. Ne le brusquez pas vous-même, car un homme éconduit n’est pas de compagnie agréable en voyage.

Le grossier merle : il dévalise le buffet, ne sait pas se tenir à table, passe devant les gens et se promène à moitié nu. Faites-lui une remarque (voir point 5) et demandez-vous aussi pourquoi cela vous agace tellement. Essayez de relativiser : allez vous asseoir ailleurs et dites-vous que le voyage ne dure qu’une semaine ou deux.

Le manche à balles : il reste toujours collé à l’accompagnateur et sollicite toujours son attention. La meilleure réaction : parlez-en à l’accompagnateur ( » On existe aussi ! « ). Un bon accompagnateur doit discuter avec tout le monde.

Le triste sire : il aime parler de ses malheurs et des événements tristes de sa vie. Faites attention, car il s’agit peut être d’une personne dépressive. N’essayez pas de l’aider, car vous n’y parviendrez pas et, de plus, ce sont vos vacances. Vous pouvez par contre essayer d’orienter les conversations vers des sujets plus gais.

Contenu partenaire