Voici comment être heureux

Le bonheur ne vient pas tout seul, il faut y travailler. Chez soi, au travail, avec ses enfants et ses petits-enfants, ses amis et ses proches.

Contenu :

Le mythe de la souffrance
Le bonheur
Le phénomène flow
Comment savoir si on est en état de flow ?
Le mindfullness
L’acceptation
Vivre le présent
Je vis mieux... ... avec mon conjoint
Je vis mieux... ... ma vie en solo
Je vis mieux... ... avec mes (petits-)enfants
Je vis mieux... ... avec mes amis
Je vis mieux... ... au travail

Les moments où on se sent bien, heureux de faire ce qu’on fait sont magiques... Cela peut se produire lors d’une promenade, de la lecture d’un bon livre, d’une soirée passée entre amis, par exemple. Ces activités sont tellement agréables qu’on en oublie la notion de temps. Les psychologues parlent alors d’état de flow. Ce terme définit un état de concentration tel que celui qui l’atteint oublie tous ses problèmes.

Le flow comme l’état le plus agréable que puisse connaître l’être humain. Soit exactement l’inverse du stress. Le stress, lui, n’est pas forcément lié à la vie professionnelle ou aux soucis personnels. Il n’est pas non plus le corollaire d’une accumulation de coups durs. En effet, ceux qui n’ont pas de soucis plus graves que ceux du quotidien sont également la proie du stress, mais celui-ci se traduit d’une autre manière. On rumine, on devient méfiant, on s’angoisse facilement, on se sent vulnérable...

Le mythe de la souffrance

 » Dans la nature, la souffrance n’existe pas, explique le Dr Gerbert Bakx, médecin, psychothérapeute et philosophe. Certes, les animaux peuvent ressentir la douleur mais il ne s’agit pas d’une souffrance vécue consciemment. L’homme, en revanche, est conscient de sa douleur. Il y réagit, s’y oppose et crée ainsi un vrai sentiment de souffrance. Outre la douleur physique, il connaît également la souffrance psychique, comme le chagrin, le deuil, les peines existentielles : l’angoisse de la maladie, de la vieillesse et de la mort...

Le stress survient quand on s’oppose de toutes nos forces à ce qui arrive. On n’accepte pas la douleur et les coups durs de la vie. On se laisse envahir par des pensées primaires, émotionnelles. L’angoisse du lendemain, l’insécurité face à l’avenir, tout cela engendre du stress. Alors qu’accepter des événements tels que la maladie, la mort, la séparation, rend la vie plus douce, plus sereine. Mais pour y arriver, il faut faire preuve d’une grande capacité de réflexion et de sagesse. Pour être en état de flow, il faut vivre dans l’acceptation des événements qu’on traverse. »

Retour

Le bonheur

Nage-t-on dans le bonheur si on arrive à être en état de flow permanent ?  » Nous courons tous après le bonheur, car c’est l’essence de la vie, précise le Dr. Backx. Mais attention aux pièges ! De la même façon que la douleur physique et la souffrance psychique n’ont rien en commun, les notions de bonheur et de plaisir sont, elles aussi, très différentes.

Le plaisir ou la joie, c’est ce que nous ressentons lorsque nous réussissons quelque chose. Le plaisir d’un bon repas, qui efface la sensation de faim, parfois douloureuse, par exemple. Mais il est faux de croire que le bonheur correspond à la somme des plaisirs de la vie. Pourtant l’idée que le plaisir et la joie sont à la base du bonheur est encore profondément ancrée dans notre société. Nombre d’entre nous pensent aussi, à tort, que le plaisir et la joie sont capables de chasser le stress.

Certes, les petits plaisirs et les grandes joies de la vie sont importants. Nous aurions d’ailleurs tort de ne pas profiter de ce que la vie peut nous offrir. Mais il est vain de croire que seuls les plaisirs de la vie peuvent nous rendre heureux.

Il est dommage que nous ne soyons pas toujours capables de profiter pleinement du moment présent, parce que nous nous posons trop de questions et que nous sommes obnubilés par nos soucis. Profiter de l’instant présent, suppose de s’investir à 100 % dans ce qu’on fait, afin d’être dans l’acceptation, bref dans le flow. »

Retour

Le phénomène flow

Mihali Csikszentmihalyi, un professeur d’université américain, a réalisé de nombreuses recherches sur le flow. Il le décrit comme une expérience optimale au cours de laquelle la conscience de l’être humain atteint la plénitude, soit un état d’harmonie parfaite avec son environnement.

On est donc en état de flow lorsque les sentiments, les désirs et les pensées sont en symbiose. Lorsque les notions de devoir, de vouloir et de pouvoir ne font plus qu’un. Cela se produit lorsqu’on relève un défi qui colle parfaitement à nos aspirations et à nos capacités, par exemple. L’état de flow va souvent de pair avec l’exercice d’une activité passionnante dans laquelle on se réalise pleinement. On y concentre toute son énergie et son dynamisme. Résultat ? On oublie tout ce qui serait susceptible de nous inquiéter.

Pour être en état de flow, il faut donc être capable de se concentrer. Or la concentration n’est possible que si aucune émotion, aucun tracas ne viennent encombrer l’esprit.

 » En état de flow, toutes nos sources d’énergie psychiques se rejoignent, précise le Dr Bakx. En revanche, en période de stress, notre énergie se disperse, notre esprit devient chaotique, suscitant ainsi un sentiment de malaise. « 

Retour

Comment savoir si on est en état de flow ?

  • on a un objectif précis
  • on parvient à une concentration totale
  • on se donne tout entier à l’activité du moment, jusqu’à s’oublier soi-même
  • on perd la notion du temps
  • on sent immédiatement que la tâche entreprise est à notre mesure. On peut donc donner le meilleur de soi
  • on atteint un équilibre idéal entre ses propres capacités et l’activité à accomplir. La tâche est un défi gratifiant mais pas trop compliquée, afin de ne pas générer de stress
  • on a le sentiment de contrôler la situation (ou l’activité entreprise)
  • l’activité à laquelle on s’adonne est profondément plaisante et gratifiante.

Retour

Le mindfullness

Il existe de nombeuses façons d’apprendre à vivre plus intensément, à mieux profiter du moment présent. La technique du mindfullness ou l’entraînement à la concentration peut nous y aider.

 » Cette technique est vieille de 2.500 ans et Bouddha lui-même s’y adonnait, précise Björn Prins, psychologue clinicien, psychothérapeute et spécialiste du mindfullness. Mais, attention, elle ne se limite pas à la recherche du flow. A l’origine, cette technique s’appelait Vipassana, ce qui signifie  » perception de la vérité dans ce qu’elle a d’authentique « .

Les séances de mindfullness n’ont pourtant rien à voir avec une approche spirituelle ou religieuse. Il s’agit d’une méthode visant à fixer sa concentration en un point. Pour y parvenir on s’aide d’exercices de méditation fort simples, au cours desquels on se concentre sur sa respiration ou sur certaines zones du corps.

Cette plongée en soi permet de découvrir que notre univers intérieur, loin d’être un long fleuve tranquille, est un torrent qui charrie des pensées, des jugements et des émotions. Il n’est pas rare que des pensées négatives surgissent et altèrent notre perception de la réalité. Ce sont précisément ces pensées négatives, sources de stress et d’énervement, qui nous mettent de mauvaise humeur.

Les séances de mindfullness nous apprennent à prendre consciemment nos distances avec ces sources de stress. On analyse ce qui nous fait réagir : aggressivité, angoisse, colère, culpabilité... Le mindfullness nous donne les clés pour dire stop et observer avec détachement ce qui nous stresse, nous attriste ou nous angoisse.

Retour

L’acceptation

« Le mindfullness se base sur une expérience de vie réaliste, souligne Björn Prins. Prenons, par exemple, l’angoisse de vieillir. Se révolter à l’idée de voir les années passer ne fait qu’augmenter notre angoisse et notre impuissance. Au contraire, le mindfullness nous apprend à accepter les événements incontournables de la vie. En général, on commence à avoir peur de vieillir le jour où on s’insurge contre cette fatalité. L’alternative ? L’accepter en se montrant proactif. Soit en acceptant les années qui passent comme une source d’enrichissement personnel. On peut, par exemple, réussir à surmonter une difficulté en s’en laissant imprégner mais sans se laisser envahir par le flot d’émotions qui l’accompagnent.

On peut aussi essayer de prendre ses distances en éprouvant des sensations positives, pour ressentir consciemment ses émotions. En prenant de la distance par rapport à ses réactions, positives ou négatives, on atteint une sorte de bonheur, indépendant des événements. « 

Retour

Vivre le présent

 » La concentration est primordiale, poursuit Björn Prins. Elle permet de vivre le présent. Lors des séances de mindfullness, nous accordons énormément d’attention à la respiration, au corps et aux postures.  » C’est bien joli, mais essayer en permanence d’être conscient de tout ce que l’on fait, cela ne créée pas aussi une forme de stress ?

 » Non, en vivant le moment présent, on se détend. Cela aide à vivre pleinement, y compris en dehors des moments de méditation. Accorder de l’attention à nos mouvements apporte un surcroît d’énergie. Cette approche influence notre perception de la vie. En s’efforçant de vivre en pleine conscience, on apprend à mieux gérer les revers, les éventuels coups durs. En acceptant ce qui est, ce qui se produit ou risque de se produire, on apprend à gérer le côté incontrôlable et versatile de l’existence. On évite la tentation de réagir par la méfiance et l’angoisse. Un de mes anciens professeurs disait très joliment Prenez sur vous les soucis du moment, et laissez le moment prendre les soucis à venir. « 

Retour

Je vis mieux... ... avec mon conjoint

  • Aménagez-vous chacun des plages de liberté : un espace à la maison, quelques heures de solitude par semaine, en toute sérénité.
  • Cessez de rouspéter ! Vous avez décidé de partager les tâches ménagères ? Evitez de faire des commentaires sur la manière dont votre conjoint s’en acquitte.
  • Essayez d’être à l’écoute de l’autre. Souvent, on se parle mais on n’écoute pas vraiment ce que l’autre nous dit.
  • Oubliez les vieilles rancunes et aplanissez immédiatement les éventuels nouveaux problèmes. Ne laissez jamais un malaise s’installer !
  • Apprenez à faire des concessions. Dans un couple, les conjoints sont sur un même pied d’égalité et il ne faut pas imposer sa volonté à l’autre. C’est encore plus vrai quand on passe la majeure partie de la journée ensemble. Proposez : « Aujourd’hui, je vais me balader avec toi. Et toi, si tu m’accompagnais au cinéma demain ? »
  • Faites des promesses que vous êtes capable de tenir. Sinon, c’est la déception assurée pour le conjoint qui ne manquera pas de vous dire  » Tu vois bien, on ne peut pas te faire confiance ! »

Retour

Je vis mieux... ... ma vie en solo

  • Chaque soir, recensez tout ce que vous avez fait de positif dans la journée. Cet exercice vous apprendra à positiver.
  • Brisez la routine et entreprenez de nouvelles activités. Dressez la liste de tout ce que vous avez déjà entrepris et ne consacrez de l’énergie qu’à ce que vous n’avez pas encore essayé.
  • Posez-vous la question suivante: Aurais-je envie de partager la vie de quelqu’un comme moi ? N’hésitez pas à demandez aux autres s’ils pensent que vous êtes une personne agréable ? Et ce que vous pouvez faire pour vous améliorer...
  • Il n’y a aucune honte à profiter des avantages du temps pour soi, etc.
  • En 2008, suivez des cours de mindfullness afin d’être plus serein. Vous verrez que, comme la majorité d’entre nous, vous avez tendance à (trop) vous en faire. Dès qu’on prend un peu de distance avec ses soucis et qu’on accepte sa solitude, on rencontre beaucoup plus facilement l’âme soeur.

Retour

Je vis mieux... ... avec mes (petits-)enfants

  • Lâchez les baskets à vos enfants. Ne vous faites pas de bile pour leur emploi, leur couple ou leur mode de vie : c’est leur problème et cela ne regarde qu’eux. Réjouissez-vous de leurs visites, montrez de l’intérêt pour tout ce qui les concerne, encouragez-les mais ne les critiquez pas.
  • Louez une maison de vacances et organisez un week-end ou quelques jours de détente en famille, avec vos enfants, leurs conjoints et les petits-enfants.
  • Il n’est jamais trop tard pour gâter vos enfants, même si vous l’avez peu fait lorsqu’ils étaient plus jeunes.
  • Apprenez à chatter ou à communiquer avec eux par le biais d’une webcam.
  • Faites des projets avec chacun de vos petits-enfants (en accord avec les parents) : qu’il s’agisse de construire une maquette ensemble, de faire un herbier ou de cultiver un petit potager, de prévoir une escapade, etc.
  • Une balade en forêt avec l’un de vos petits-enfants peut devenir un grand moment de complicité si utilisez tous vos sens pour reconnaître les espèces d’arbres, le chant des oiseaux, distinguer une fleur à son parfum, comparer le goût des plantes sauvages telles que des orties, des feuilles de pissenlits, des baies de sureau...

Retour

Je vis mieux... ... avec mes amis

  • Concrétisez ce dont vous parlez depuis des années avec vos meilleurs amis : un voyage en Nouvelle-Zélande, un cours de cuisine avec un grand chef, un tour des plus beaux châteaux d’Ile de France, une randonnée nature à vélo...
  • Inscrivez-vous ensemble pour faire du bénévolat : c’est plus facile que de franchir le pas seul et vous pourrez mettre sur pied un projet commun.
  • Apprenez à recevoir un cadeau ! Montrez votre enthousiasme lorsque des amis vous font un cadeau au lieu de vous dire  » Que vais-je devoir offrir en retour ? « 
  • Si vous avez des amis débrouillards, demandez-leur un coup de main pour des menus travaux chez vous ou en cas de problème informatique. Bricolez ensemble, cela crée des liens.

Retour

Je vis mieux... ... au travail

  • Faites l’effort d’écouter davantage vos collègues et de prendre en compte leurs suggestions. Dans les réunions, laissez la parole à chacun.
  • Sus au stress ! Prenez un 4/5 temps si c’est possible (les 50 + y ont droit après 20 ans de carrière comme salarié). Ou tâchez de pouvoir de temps à autre travailler à domicile. Evitez le train-train quotidien, cherchez des alternatives aux embouteillages.
  • Qu’attendez-vous de votre job cette année ? Quels sont vos objectifs ? Apprenez à connaître vos objectifs. Notez-les sur papier et mettez tout en oeuvre pour les atteindre.
  • Choisissez le moment opportun pour exposer vos attentes à votre patron : un projet que vous aimeriez réaliser, une augmentation salariale, une promotion que vous espérez depuis des années, plus d’aide dans votre travail...
  • Ne soyez pas cynique. Vous vous ferez nettement plus d’amis si vous faites preuve de respect envers les autres.

Retour

Plus d’info :

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire