Pourquoi je ne suis pas sur Facebook

Parce que, pour ce qui me concerne, qu’aurais-je envie de dire sur Facebook ? Je ne vois pas. Mes photos de vacances ? Pas envie de les montrer à tout le monde et, en plus, je suis sûre que cela n’intéresse personne, donc ça tombe bien.

Je n’ai pas envie non plus que mes amis se sentent obligés de liker Anne en bikini à la Côte d’Azur, alors qu’ils pensent : Eh bien dis donc, l’huile d’olive lui profite bien !

Parce que cette mise en scène de soi perpétuelle, que ce soit de son image ou de ses idées, m’agace profondément. Et comme on ne montre que ce qui est à son avantage, cela contribue à donner le bourdon à nos amis virtuels qui se disent que, comparée à la nôtre, leur vie à eux n’est pas terrible ! Des études l’ont démontré, les réseaux sociaux minent le moral.

Parce que je ne veux pas être amenée à refuser des amis. Quid si mes patrons me demandent d’être mes amis ? Je leur dit non ? Ou alors je leur dis oui au risque de devoir leur ouvrir la porte de ma vie privée ? Et mes collègues ? Dont certains sont de vrais amis ? En accepter un, c’est devoir les accepter tous, y compris ceux que je ne fréquenterais pas dans la  » vraie  » vie.

Parce que mes données sont déjà suffisamment exploitées comme cela par le marketing. Là, sur Facebook, tout ce qu’on écrit sans y penser est analysé. Vous postez que vous aimez les spaghettis et le lendemain, vous êtes harcelé par des pubs de sauce tomate. L’objectif de l’entreprise Facebook, ce n’est pas de vous offrir un vecteur de communication amusant, mais de récolter gratuitement des données que vous offrez de votre plein gré... sans toujours en être conscient.

Parce qu’une petite blague lancée sans penser à mal devient très vite un dérapage, surtout dans cette société où le plus que politiquement correct impose sa tutelle. Et les réseaux sociaux sont d’extraordinaires caisses de résonance. Qui, en plus, ont une mémoire très très longue. Donc, la petite boulette qui a fait rire ou qui a choqué en 2014, eh bien on vous la resservira encore quand vous, vous l’aurez digérée depuis longtemps.

Ceci dit, bien utilisés, de manière consciente et adulte, comme nous le voyons dans notre dossier pp. XX-XX, les réseaux sociaux ne sont pas à jeter avec l’eau du bain. Sortir des personnes de l’isolement, créer du lien  » en vrai « , aider à rester en contact avec sa famille ou à retrouver du travail,... Facebook peut faire tout cela. J’ajouterais encore : ce médium qui me hérisse à titre privé, nous permet, à titre professionnel, de disposer d’un outil efficace de plus pour dialoguer avec vous et cela, c’est très gratifiant !

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