Le savoir-vivre à l’ère 2.0

Les gens qui racontent leur vie au gsm dans le train ou le tram vous énervent ? Vous n’êtes pas seul ! Près d’un Belge sur trois se dit agacé par l’usage du téléphone portable dans les lieux publics.

Les gens qui racontent leur vie au gsm dans le train ou dans la salle d’attente du médecin vous énervent ? Vous n’êtes pas seul ! Près d’un Belge sur trois se dit agacé par l’usage du téléphone portable dans les lieux publics et ne serait pas contre son interdiction pure et simple.

Deux Belges sur trois (67%) trouvent normal d’observer certaines règles de savoir-vivre lorsqu’on utilise un gsm, un ordinateur portable, un smartphone, une tablette ou tout autre appareil électronique dans un lieu public. Près d’un tiers de nos compatriotes (28%) aimerait qu’on interdise purement et simplement l’utilisation de ce type d’appareils dans certains lieux publics (principalement les transports en commun). C’est ce qui ressort d’une enquête sur le bon usage du mobile menée par le fabricant de produits électroniques Intel. Des avis que vous êtes également nombreux à partager, si on en juge par vos nombreuses réactions sur notre site internet.

Un brin d’autocritique...

Ceci dit, au vu de ces chiffres, cherchez l’erreur ! Si nous sommes, en effet, prompts à nous irriter de l’usage que les autres font de leurs appareils nomades, nous sommes 98% à penser être irréprochable en matière de savoir-vivre (résultats de l’enquête Intel).

Certes, nous nous laissons aller de temps à autre à envoyer un sms ou à pianoter sur l’écran en présence de quelqu’un d’autre, mais nous nous efforçons de le faire discrètement. « J’utilise mon gsm comme un téléphone fixe, écrit Nadine Lamote sur notre site. Chez moi, je le pose toujours au même endroit. Et je veille toujours à le couper à la messe ou lors d’une réunion. »

Dans l’intimité de la chambre à coucher, l’usage de l’électronique semble nettement moins nous déranger. Seuls 18% des sondés trouvent irritante l’habitude de consulter son portable au lit ; 47% avouent utiliser leur gsm ou smartphone dans la chambre à coucher et 10% à l’allumer le matin, avant de sortir du lit !

L’image sans le son!

Le bruit des conversations au gsm et le fait d’envoyer un sms ou un e-mail à table ne sont pas seuls à nous agacer. Nous sommes nombreux à ne plus supporter les autistes 2.0. Entendez par là ceux qui s’enferment dans une bulle virtuelle, s’isolant ainsi de leur environnement immédiat. Ils érigent une barrière difficile à briser entre le monde qui les entoure et eux-mêmes. « Mon neveu était en visite chez mes grands-parents, raconte Ingrid Devos, sur notre site. Il n’a pas prononcé un mot, ni dit bonjour. Il s’est contenté de s’installer dans un fauteuil avec son iPad, les yeux rivés à son écran. Dans ces conditions, autant rester chez soi ! « 

Les gadgets électroniques nuiraient aussi aux relations sociales et à la convivialité. Ce qu’Intel démontre par le biais d’un court-métrage montrant un grand-père qui emmène sa petite-fille au parc. Il s’installe sur un banc près d’un plan d’eau et se met à tapoter l’écran tactile de sa tablette. Sa petite-fille joue au ballon. Soudain, la balle atterrit dans l’eau et l’enfant, au bord des larmes, l’observe dériver toujours plus loin. Le grand-père, de son côté, n’a strictement rien vu.

Trop d’interdits ?

Si nous sommes nombreux à souhaiter la mise en place d’un code du bon usage du portable dans les lieux publics, certains estiment que légiférer n’est pas réaliste voire même liberticide. « Interdire, toujours interdire ! Que chacun apprenne à faire un usage correct de ces outils, et surtout sans déranger les autres, écrit Bernadette Hermans. Il y a moyen, avec un peu de non sens. » Les règles de savoir-vivre, sont imprimées dans la mémoire collective. Il est urgent d’intégrer (et d’apprendre à nos enfants et petits-enfants) les règles de base du savoir-vivre 2.0. La vie en société a tout à y gagner.

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