L’habitation kangourou et l’habitat groupé boostés par la crise

Plus on est touché par la crise, plus on est susceptible d’être attiré par ces formules de logement solidaires que sont l’habitation kangourou et l’habitat groupé. Le crise réanime, en effet, la solidarité !

Plus Magazine a publié dans son numéro de mai un dossier sur les différentes manières de penser son logement avec un oeil sur  » plus tard « , cette phase de vie où on est susceptible de devenir moins mobile et où les escaliers, par exemple, peuvent devenir un problème. Une phase de vie aussi où il vaut mieux ne pas être trop isolé.

Quelle que soit la solution choisie – construire du neuf, rénover, habiter un village senior, etc. – un des grands souhaits est de rester indépendant le plus longtemps possible et de ne pas peser sur ses enfants. L’habitation kangourou est à cet égard un bon compromis puisqu’en habitant la même maison que ses enfants, mais dans des logements distincts, chacun vit sa vie en toute intimité, mais sait qu’il peut faire appel aux autres. L’habitat groupé, où chacun s’implique dans un travail au service de la collectivité (ex : l’entretien du jardin, garder des enfants,...) mais en disposant de son logement, est également un mariage idéal entre vie de groupe et besoin d’intimité.

Ces formules sont donc des formes de solidarité bien pensées. Qui, révèle l’étude sur le chez-soi et le sentiment de chez-soi qu’ILIV a menée auprès de 2.000 Belges, recueillent davantage de succès chez les personnes qui ressentent l’impact de la crise.

Investir ensemble

Même s’il reste encore relativement limité, l’habitat partagé présente, en effet, un grand potentiel encore renforcé par la crise financière, le  » friend funding  » permettant d’accéder au rêve d’avoir une maison quand les banques refusent d’accorder un prêt.

Pour preuve de ce lien entre la crise et l’habitat groupé, si 22 % des Belges en moyenne sont ouverts à l’habitat partagé, ce chiffre tombe à 17 % pour les personnes peu ou pas touchées par la crise, et grimpe à 27% pour les personnes fortement touchées par la crise.

La crise rend solidaire

La crise a également un effet positif sur la solidarité. Pas moins de 74 % des Belges sont convaincus qu’ils vont devoir prendre davantage soin les uns des autres au niveau individuel, plutôt que de compter sur les pouvoirs publics. Le chez-soi jouera dans ce cas un rôle central : la crise fait également office de catalyseur pour l’habitat kangourou et les soins à domicile. En moyenne, 23 % des Belges se disent prêts à vivre sous le même toit que leurs parents pour pouvoir prendre soin d’euxplus tard. Ce chiffre tombe à 20 % pour les personnes peu ou pas touchées par la crise, et grimpe à 37 % pour les personnes fortement touchées par la crise.

A savoir, au moins 4 Belges sur 10 ressentent les effets de la crise au quotidien. Ils ont adapté leurs dépenses, taillent dans leur budget ou reportent certains achats: 7 % ont réellement vu leur vie changer sous l’effet de la crise, 33 % doivent faire des économies ou reporter certains achats.

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