L’élevage des animaux à fourrure interdit en Wallonie, pas en Flandre

La commission Environnement du Parlement wallon a voté un projet de décret visant à interdire la détention d’animaux à des fins exclusives ou principales de production de fourrure. Les visons sont les seuls animaux élevés à cette fin en Belgique. Elle compte 18 élevages, tous situés en Flandre.

Depuis le 1er juillet dernier, les Régions sont compétentes pour les questions de bien-être animal. C’est dans ce contexte que le Parlement wallon a examiné un des premiers textes sur le sujet, le débat faisant l’unanimité dans la classe politique wallonne. Le décret devra toutefois encore être voté en séance plénière.

La demande de fourrure est en hausse

En Europe, le Danemark, la Finlande, la Norvège et les Pays-Bas sont les principaux producteurs de fourrures, alors que le Royaume-Uni, la Bulgarie et l’Autriche ont interdit cette activité. Avec ce projet de décret, le ministre wallon du Bien-Etre animal, Carlo Di Antonio, prend les devants: le sud du pays a récemment été confronté à une demande d’exploitation d’un élevage de 18.000 visons à Virton. Pour la Fédération belge de la Fourrure, il s’agit seulement d’un « opportunisme moral ». Selon son président, la demande de fourrure ne cesse de croître et le risque est que l’activité soit progressivement accaparée par des pays moins regardants quant aux conditions d’élevage.

Conseil wallon du bien-être animal

En précisant que l’interdiction porte sur la détention d’animaux à des fins de production de fourrure, le ministre Di Antonio n’a pas voulu pénaliser les éleveurs qui recyclent la fourrure d’animaux qu’ils exploitent pour une fonction nourricière, se justifie-t-il.

Un autre projet de décret a par ailleurs été adopté. Il s’agit du texte instaurant le Conseil wallon du bien-être des animaux, qui sera chargé d’émettre des avis sur la question à la demande du gouvernement ou d’autres initiatives. Il sera composé de représentants des associations de protections animale, des éleveurs, du secteur agricole, des vétérinaires et de la société civile. Il sera en outré encadré par des experts scientifiques.

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