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Une personne sur trois a une mauvaise audition

A l’occasion de la journée internationale de l’audition, célébrée le 3 mars, des chercheurs européens et américains attirent tout particulièrement l’attention sur les effets nocifs des bruits sur notre santé. Seule une personne sur deux est consciente qu’une exposition prolongée à des bruits intenses peut avoir de graves conséquences.

Chez une personne sur trois, l’audition n’est pas optimale. Une bonne prévention ciblant les jeunes est plus que jamais nécessaire pour lutter contre les affections liées au bruit.

Des chiffres interpellants

Dans nos sociétés urbaines, le bruit est partout. Dans le meilleur des cas, il est juste gênant, mais dans certaines situations (concerts, travaux publics, ...), il devient dangereux pour nos oreilles. En concert, votre groupe préféré émet environ 110 décibels, ce qui correspondent à un coup de feu tiré pendant deux heures !

La société d’études de marché GfK Eurisko a mené une enquête à la demande d’Amplifon, entreprise spécialisée dans le conseil en matière d’audition et dans l’ajustement d’aides auditives. L’enquête a été menée auprès de 8.800 personnes vivant dans quarante-sept villes de onze pays différents. Son objectif : mesurer les effets du bruit sur la santé physique et mentale des citoyens. Les résultats sont particulièrement préoccupants. Ainsi, nous percevons davantage les bruits ambiants de la rue, de la circulation, du travail, ainsi qu’une musique trop forte, la télévision, la radio, les conversations animées et les bruits émis par les appareils ménagers. Parmi les personnes interrogées, seule la moitié se rend compte qu’une exposition fréquente et constante à des bruits intenses peut causer une perte d’audition, mais également des troubles psychologiques (sommeil perturbé, irritation, problème de concentration, ...). Bien qu’un sondé sur trois avoue ne pas avoir une bonne audition, seulement 20% d’entre eux portent un appareil auditif. Les appareils actuels sont pourtant très discrets et fonctionnent de mieux en mieux. Selon cette étude, 10 à 15% de la population seront confrontés au moins une fois dans leur vie à des acouphènes (bourdonnements dans les oreilles en écoutant de la musique trop forte par exemple). Pour 4%, ils seront permanents. Enfin, 10% de la population et 17% des jeunes souffriront d’hyperacousie, qui se caractérise par une hypersensibilité de l’ouïe et une intolérance à certains sons quotidiens.

La prévention est nécessaire

Pour prévenir des dommages irréversibles, il faut éviter les expositions prolongées aux bruits très intenses et ne pas hésiter à porter casque ou des bouchons d’oreilles, notamment pour les professionnels confrontés à ces situations dans leur métier. Il est également nécessaire de limiter le volume dans les écouteurs et oreillettes des téléphones. A la lumière de cette étude, des chercheurs européens et américains, attachés à des universités ou à des instituts de recherche, plaident en faveur de davantage d’actions de prévention. Quel que soit son âge, la population doit prendre pleinement conscience des effets néfastes du bruit sur la santé. C’est en Belgique, aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en Italie que l’impact négatif du bruit sur l’humeur et la santé psychologique et physiologique est le plus important.

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