67.000 euros, c'est le prix d'un coeur artificiel © ISOPIX

Un coeur qui vaut de l’or

Le coeur entièrement artificiel n’est, à en croire les spécialistes, pas encore pour demain. Mais la nouvelle génération d’implants vient au secours des muscles cardiaques défaillants pour les soutenir de plus en plus longtemps.

A quoi sert un coeur artificiel ?

Le coeur artificiel le plus souvent implanté est une pompe mécanique à peine plus grande que la paume de la main et qui aide le côté gauche du coeur. Un coeur affaibli ne parvient plus à envoyer suffisamment de sang chargé en oxygène au reste de l’organisme. L’état de santé général et la forme physique du patient s’en ressentent. L’implantation d’un Dispositif d’assistance ventriculaire gauche (DAVG ou DAV) supplée à la fonction « pompe » défaillante.

Comment fonctionne le DAVG ?

67.000 euros, c’est le prix d’un coeur artificiel

Lors d’une intervention chirurgicale, on place un petit cathéter dans le ventricule gauche du coeur, puis on le connecte au coeur au niveau de la partie inférieure du ventricule gauche. Le sang s’écoule du coeur par cette petite pompe via l’aorte puis circule vers le restant du corps. La pompe mécanique permet au sang d’atteindre sans problème les organes vitaux. Le travail du ventricule gauche défectueux est entièrement assuré par l’implant DAV. La dernière version en date n’est reliée que par un fil très fin (qui sort du corps par le flanc), lui-même connecté à une batterie externe d’une autonomie de 12 heures. Le petit sac à bandoulière dans lequel le patient transporte l’appareil est la seule partie visible du coeur artificiel.

Qui peut avoir un DAVG ?

Les patients souffrant d’insuffisance cardiaque sévère, en attente d’une transplantation (délai d’environ deux ans). Pour améliorer l’état de santé du patient, on passe de plus en plus souvent par l’implantation d’un coeur artificiel. 70 % des patients bénéficient ensuite d’un don d’organe. Mais dans certains pays, dont les Etats-Unis, les médecins ont fait de cette technologie de pointe une thérapie définitive. En Belgique, si cette option est à l’étude, on n’en est pas encore là.

Tous nos remerciements au professeur Dr Inez Rodrigus, chirurgienne cardiaque.

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