Un bracelet pour détecter le cancer ?

Coutumière des grandes annonces technologiques, l’entreprise Google a expliqué mettre au point un bracelet capable de détecter un cancer ou d’autres maladies.

Concrètement, le bracelet agirait de concert avec une pilule, elle aussi mise au point par Google. Une fois avalée, ladite pilule se dissoudrait en nombreuses nanoparticules – d’une taille infimes, jusqu’à un milliardième de mètre ! – qui essaimeraient dans les vaisseaux sanguins. Ces nanoparticules s’attacheraient à des ‘marqueurs’ spécifiques présents dans notre sang et révélateurs de cancers ou d’autres maladies. Constituées de matières aux propriétés magnétiques, elles migreraient ensuite vers le bracelet renfermant un aimant, entraînant avec elles les marqueurs. Ceux-ci seraient ensuite analysés, à travers la peau, par le bracelet.
Au final, cette technologie pourrait remplacer les tests de sang et d’urine et serait sans danger, puisque les nanoparticules s’élimineraient naturellement via les urines. Dans une interview donnée à la BBC, le Dr Andrew Conrad, en charge du projet, a affirmé que le bracelet de Google permettrait de passer de soins  » réactifs et épisodiques  » à une médecine  » proactive et préventive « .
Le projet de Google laisse rêveur, surtout quand on sait qu’il permettrait de détecter un cancer très précocement, mais ne convainc qu’à moitié certains spécialistes. L’oncologie moderne se base par exemple sur quantité de paramètres pour analyser et traiter un cancer ; l’identification de marqueurs biochimiques ne constitue que l’un d’entre eux. Une batterie de tests plus classiques serait donc nécessaire pour compléter les informations obtenues par le bracelet. Quoiqu’il en soit, le bracelet et la pilule ne sont qu’en phase de développement : une fois mis au point, ils devront ensuite être testés et évalués, comme n’importe quel médicament ou dispositif diagnostic. Au mieux, ils ne devraient donc faire leur apparition en pratique courante que dans une dizaine d’années !

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