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Sommeil : comment bien choisir son lit

Oui, le lit idéal existe mais il est différent pour chacun de nous. Et dormir sur le bon matelas, c’est la promesse de nuits réparatrices et de réveils sans douleurs.

 » Une bonne literie se compose d’un sommier et d’un matelas parfaitement adaptés l’un à l’autre, certes, mais qui répondent également aux besoins du dormeur. Il faut trouver l’équilibre idéal entre maintien et confort de sommeil, explique Harry Jacobs, ergonomiste. Si elle n’est pas adaptée à votre morphologie, une literie très chère ne vous garantira pas de bonnes nuits de sommeil. Il n’y a d’ailleurs pas un type de literie meilleur qu’un autre. Le choix dépend de votre façon de dormir, de votre corpulence ou de vos éventuelles douleurs. «  Voici les questions à vous poser avant de choisir le futur ami de vos nuits...

Dis-moi comment tu dors

Sur le côté, sur le dos, sur le ventre ou dans toutes les positions

La grande majorité d’entre nous dort sur le côté ou sur le dos, les deux positions les plus recommandées.  » Si vous dormez sur le dos, il vous faut une literie qui respecte la courbure en S de la colonne vertébrale. Le matelas et le sommier doivent offrir un bon maintien à hauteur des épaules et du bassin. Lorsque la colonne est bien positionnée et maintenue, les muscles, les articulations et les disques intervertébraux peuvent récupérer pleinement des fatigues de la journée. La nuit, le matelas et le sommier doivent prendre le relais des muscles. « 

Si vous dormez sur le côté, choisissez un sommier et un matelas qui permettent d’aligner les reins, la cage thoracique et les vertèbres cervicales. Idéalement, ils doivent être composés de zones distinctes, plus souples à hauteur des épaules et du bassin, plus fermes ailleurs. Si vous changez beaucoup de position la nuit, tâchez de trouver un compromis.

Lorsqu’on dort sur le ventre (comme 15% des dormeurs), il est très difficile de trouver une solution pour soutenir la colonne vertébrale. La posture sur le ventre implique une torsion pour pouvoir continuer à respirer. Si vous n’arrivez pas à dormir autrement, optez pour un matelas assez ferme, afin d’éviter de creuser les lombaires.

Respectez votre corps

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Oreillers : une question de centimètres

L’oreiller doit soutenir la nuque sans provoquer de tension. Autrement dit, il doit surélever légèrement la tête et, surtout, ne pas la positionner plus bas que la colonne vertébrale. Si vous dormez sur le dos, choisissez un oreiller assez plat qui respecte la courbure de la nuque. Vous dormez sur le ventre ? Contentez-vous d’un coussin plat, juste pour le confort. Ceux qui dorment sur le côté doivent choisir un oreiller dont l’épaisseur correspond à la distance entre leurs épaules et leurs vertèbres cervicales. La mesure peut être réalisée en fonction du couchage choisi et de la largeur des épaules et de la tête.

En matière d’oreillers, on a le choix, des plus minces aux plus épais, des plus souples aux plus fermes, dans lesquels la tête s’enfonce totalement ou pas du tout, avec toutes les nuances entre ces extrêmes. Quoi qu’il en soit, si votre oreiller est adapté au centimètre près, vous sentirez la différence. On trouve toutes sortes de rembourrages. Les oreillers en plumes sont ultra moelleux et offrent une bonne circulation de l’air mais il faut souvent les « battre » car ils s’aplatissent vite, comme ceux en polyester ou en sarrasin. Pas idéal si vous dormez sur le côté. En outre, le sarrasin peut faire du bruit. Le latex et les oreillers en mousse à froid gardent assez bien leur forme mais le secret, ici encore, c’est de les essayer.

Bouger dans son sommeil

En moyenne, on change de position 40 fois au cours de la nuit. C’est nécessaire pour la bonne irrigation des muscles, pour éviter les escarres et pour reposer les disques intervertébraux.  » Un bon lit doit vous permettre de rouler d’un côté à l’autre et de bouger le torse et les jambes dans votre sommeil. Mieux vaut éviter les matelas à eau et les viscoélastiques ou en mousse à mémoire de forme. « 

Un bon environnement

L’atmosphère de la chambre – air sec et température entre 15 et 18°C – détermine aussi la qualité du sommeil. Avant de choisir un nouvelle literie, vérifiez sa capacité à évacuer l’humidité. En effet, plus la transpiration est drainée, meilleur est le sommeil.

Quelles technologies ?

Sommeil : comment bien choisir son lit
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On trouve sur le marché des systèmes de calcul fonctionnant avec des algorithmes sensés mesurer le type de couchage qui vous convient en fonction de votre corpulence et de votre poids.  » Ces mesures sont intéressantes mais ce ne sont pas des formules magiques. Le bon choix est affaire de sur-mesure, il faut se donner le temps de l’essai et de la réflexion. Il existe toutes sortes de combinaisons qui peuvent donner un bon résultat. « 

Sommier à lattes

Un bon sommier à lattes se compose de lattes flexibles et inclinables qui offrent plus ou moins de maintien selon les zones : soutien léger à hauteur des épaules, plus ferme à hauteur du bassin. Chaque sommier doit être réglé, latte par latte, en fonction des besoins du dormeur. Il faut parfois quelques semaines de tâtonnements. Ne posez pas un matelas trop épais sur ce type de sommier. Le sommier doit pouvoir  » sentir  » les contours du corps afin de s’y adapter. On trouve aujourd’ui des sommiers à lattes réglables (tête et pieds) qui permettent de lire, de regarder la TV, de se détendre au lit, et qui sont aussi bien utiles en cas de reflux ou de varices.

Avec un matelas en mousse, vous ne vous tromperez pas, d’autant que le choix est plutôt vaste en la matière.  » Les matelas en latex offrent l’avantage d’un maintien élastique précis. C’est-à-dire qu’on peut enfoncer une zone sans déformer le reste du matelas. Le latex s’adapte parfaitement à la forme du corps – pratique pour ceux qui bougent beaucoup pendant la nuit. C’est également un matériau sain, car naturel et respirant. »

Les matelas en polyuréthane ou en mousse à froid sont plus légers, meilleur marché mais moins durables et offrent une moindre circulation de l’air. Si vous optez pour ce type de matelas, ne lésinez pas sur la qualité du sommier à lattes.

Enfin, le matelas viscoélastique ou en mousse à mémoire de forme réagit à la chaleur du corps et se ramollit progressivement.  » On sent quand on passe d’une zone chaude à une zone froide du matelas. On les conseille aux personnes alitées, car ils limitent les escarres (ex. dans les hôpitaux). Ils offrent cependant une moins bonne circulation de l’air et suivent moins précisément les mouvements du corps.

Les matelas à eau ont quasi disparu des magasins de literie.  » Ils ne soutiennent pas assez. La zone du bassin représente 35% du poids corporel : sur un matelas à eau, le milieu du corps s’enfonce et on se retrouve couché le corps légèrement en cuvette. Ce type de matelas draine assez mal la transpiration et s’avère peu respirant. « 

Le matelas à ressorts ensachés ou boxspring

Les nouveaux matelas à ressorts n’ont plus grand-chose à voir avec les modèles de nos grands-mères.  » Les matelas nouvelle génération sont tendus en biais, offrent une bonne circulation de l’air mais, dans ce système de literie, le maintien est plus lié au matelas qu’au sommier. Idem en ce qui concerne le boxspring, un sommier tapissier (caisson habillé de tissu sur lequel vient se poser un matelas), composé de ressorts variés qui s’adaptent au corps.

Si vous optez pour un boxspring, posez dessus un matelas costaud, par ex. un modèle à ressorts recouverts de mousse. Le simple matelas mousse ne suffit pas. Comme leur nom l’indique, les matelas à ressorts ensachés sont composés d’une série de ressorts individuels qui répondent à la pression du corps, zone par zone, et peuvent être adaptés aux besoins du dormeur. C’est de loin le modèle qui offre la meilleure circulation d’air. « 

Si votre sommier à lattes est encore bon mais que votre matelas a fait son temps, contentez-vous de remplacer celui-ci par un bon matelas à ressorts ensachés.

Le mythe du lit ferme

La sagesse populaire veut qu’il soit préférable de dormir sur un lit ferme. On ignore d’où vient cette croyance mais c’est faux, tous les spécialistes s’accordent à le dire. Quelle que soit la position qu’on adaopte pour dormir, un lit ferme finit par provoquer des douleurs, particulièrement aux hanches et aux épaules. A cause de l’excès de pression à ces endroits, le dos n’est pas suffisamment soutenu et le corps se trouve déséquilibré, puisque le matelas n’épouse pas tous ses contours. Un matelas trop mou, dans lequel le bassin et les épaules s’enfoncent, n’est pas recommandé non plus.

Le poids et la corpulence

 » Une femme de 60 kilos pour 1m65 aura besoin de soutien à des endroits du matelas différents de ceux de son mari qui pèse 100kg pour 1m85. Mais la stature compte aussi : avez-vous les épaules larges ? Le bassin lourd? Les jambes longues... ? A poids égal, deux personnes peuvent avoir besoin d’un sommier et d’un matelas très différents. « 

Les douleurs

Pour atteindre une réelle détente, il faut éliminer autant que possible tout excès de pression sur les tissus souples, tels que la peau, les muscles et les tissus nerveux. Les symptômes typiques de la fatigue au réveil tels que raideurs et bras ou/et mains engourdis sont dus, en général, à un couchage trop dur qui empêche la bonne circulation sanguine et surstimule le tissu nerveux. Conséquence : le cerveau envoie des stimuli au corps pour le réveiller et le forcer à changer de position.

Si vous avez une déviation de la colonne, une hernie, de l’arthrose ou toute autre douleur chronique, un bon ensemble sommier + matelas peut vous soulager. Si vous n’avez pas le dos droit, à cause d’une scoliose par exemple, optez pour un couchage spécifique qui épouse la forme de votre dos.

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Oreillers : une question de centimètres

L’oreiller doit soutenir la nuque sans provoquer de tension. Autrement dit, il doit surélever légèrement la tête et, surtout, ne pas la positionner plus bas que la colonne vertébrale. Si vous dormez sur le dos, choisissez un oreiller assez plat qui respecte la courbure de la nuque. Vous dormez sur le ventre ? Contentez-vous d’un coussin plat, juste pour le confort. Ceux qui dorment sur le côté doivent choisir un oreiller dont l’épaisseur correspond à la distance entre leurs épaules et leurs vertèbres cervicales. La mesure peut être réalisée en fonction du couchage choisi et de la largeur des épaules et de la tête.

En matière d’oreillers, on a le choix, des plus minces aux plus épais, des plus souples aux plus fermes, dans lesquels la tête s’enfonce totalement ou pas du tout, avec toutes les nuances entre ces extrêmes. Quoi qu’il en soit, si votre oreiller est adapté au centimètre près, vous sentirez la différence. On trouve toutes sortes de rembourrages. Les oreillers en plumes sont ultra moelleux et offrent une bonne circulation de l’air mais il faut souvent les « battre » car ils s’aplatissent vite, comme ceux en polyester ou en sarrasin. Pas idéal si vous dormez sur le côté. En outre, le sarrasin peut faire du bruit. Le latex et les oreillers en mousse à froid gardent assez bien leur forme mais le secret, ici encore, c’est de les essayer.

Bouger dans son sommeil

En moyenne, on change de position 40 fois au cours de la nuit. C’est nécessaire pour la bonne irrigation des muscles, pour éviter les escarres et pour reposer les disques intervertébraux.  » Un bon lit doit vous permettre de rouler d’un côté à l’autre et de bouger le torse et les jambes dans votre sommeil. Mieux vaut éviter les matelas à eau et les viscoélastiques ou en mousse à mémoire de forme. « 

Un bon environnement

L’atmosphère de la chambre – air sec et température entre 15 et 18°C – détermine aussi la qualité du sommeil. Avant de choisir un nouvelle literie, vérifiez sa capacité à évacuer l’humidité. En effet, plus la transpiration est drainée, meilleur est le sommeil.

Quelles technologies ?

Sommeil : comment bien choisir son lit
© ISTOCK

On trouve sur le marché des systèmes de calcul fonctionnant avec des algorithmes sensés mesurer le type de couchage qui vous convient en fonction de votre corpulence et de votre poids.  » Ces mesures sont intéressantes mais ce ne sont pas des formules magiques. Le bon choix est affaire de sur-mesure, il faut se donner le temps de l’essai et de la réflexion. Il existe toutes sortes de combinaisons qui peuvent donner un bon résultat. « 

Sommier à lattes

Un bon sommier à lattes se compose de lattes flexibles et inclinables qui offrent plus ou moins de maintien selon les zones : soutien léger à hauteur des épaules, plus ferme à hauteur du bassin. Chaque sommier doit être réglé, latte par latte, en fonction des besoins du dormeur. Il faut parfois quelques semaines de tâtonnements. Ne posez pas un matelas trop épais sur ce type de sommier. Le sommier doit pouvoir  » sentir  » les contours du corps afin de s’y adapter. On trouve aujourd’ui des sommiers à lattes réglables (tête et pieds) qui permettent de lire, de regarder la TV, de se détendre au lit, et qui sont aussi bien utiles en cas de reflux ou de varices.

Avec un matelas en mousse, vous ne vous tromperez pas, d’autant que le choix est plutôt vaste en la matière.  » Les matelas en latex offrent l’avantage d’un maintien élastique précis. C’est-à-dire qu’on peut enfoncer une zone sans déformer le reste du matelas. Le latex s’adapte parfaitement à la forme du corps – pratique pour ceux qui bougent beaucoup pendant la nuit. C’est également un matériau sain, car naturel et respirant. »

Les matelas en polyuréthane ou en mousse à froid sont plus légers, meilleur marché mais moins durables et offrent une moindre circulation de l’air. Si vous optez pour ce type de matelas, ne lésinez pas sur la qualité du sommier à lattes.

Enfin, le matelas viscoélastique ou en mousse à mémoire de forme réagit à la chaleur du corps et se ramollit progressivement.  » On sent quand on passe d’une zone chaude à une zone froide du matelas. On les conseille aux personnes alitées, car ils limitent les escarres (ex. dans les hôpitaux). Ils offrent cependant une moins bonne circulation de l’air et suivent moins précisément les mouvements du corps.

Les matelas à eau ont quasi disparu des magasins de literie.  » Ils ne soutiennent pas assez. La zone du bassin représente 35% du poids corporel : sur un matelas à eau, le milieu du corps s’enfonce et on se retrouve couché le corps légèrement en cuvette. Ce type de matelas draine assez mal la transpiration et s’avère peu respirant. « 

Le matelas à ressorts ensachés ou boxspring

Les nouveaux matelas à ressorts n’ont plus grand-chose à voir avec les modèles de nos grands-mères.  » Les matelas nouvelle génération sont tendus en biais, offrent une bonne circulation de l’air mais, dans ce système de literie, le maintien est plus lié au matelas qu’au sommier. Idem en ce qui concerne le boxspring, un sommier tapissier (caisson habillé de tissu sur lequel vient se poser un matelas), composé de ressorts variés qui s’adaptent au corps.

Si vous optez pour un boxspring, posez dessus un matelas costaud, par ex. un modèle à ressorts recouverts de mousse. Le simple matelas mousse ne suffit pas. Comme leur nom l’indique, les matelas à ressorts ensachés sont composés d’une série de ressorts individuels qui répondent à la pression du corps, zone par zone, et peuvent être adaptés aux besoins du dormeur. C’est de loin le modèle qui offre la meilleure circulation d’air. « 

Si votre sommier à lattes est encore bon mais que votre matelas a fait son temps, contentez-vous de remplacer celui-ci par un bon matelas à ressorts ensachés.

Le mythe du lit ferme

La sagesse populaire veut qu’il soit préférable de dormir sur un lit ferme. On ignore d’où vient cette croyance mais c’est faux, tous les spécialistes s’accordent à le dire. Quelle que soit la position qu’on adaopte pour dormir, un lit ferme finit par provoquer des douleurs, particulièrement aux hanches et aux épaules. A cause de l’excès de pression à ces endroits, le dos n’est pas suffisamment soutenu et le corps se trouve déséquilibré, puisque le matelas n’épouse pas tous ses contours. Un matelas trop mou, dans lequel le bassin et les épaules s’enfoncent, n’est pas recommandé non plus.

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