Quatre Belges sur dix n’en savent pas assez sur la santé

Alors que six Belges sur dix ont une connaissance suffisante sur les matières touchant à la santé, quatre sur dix en savent trop peu, selon une étude réalisée par l’Institut de recherche en sciences psychologiques de l’UCL auprès de 10.000 membres de la Mutualité chrétienne.

C’est la première fois que les connaissances en matière de santé des Belges sont étudiées. De cette enquête, il ressort que trois citoyens sur dix ont une connaissance limitée en la matière et qu’un sur dix en a même une connaissance insuffisante pour poser des choix de santé éclairés.

Le rôle de la scolarisation

Le niveau de scolarisation joue un rôle dans le niveau de connaissances puisque 34% des personnes interrogées et ne possédant que leur diplôme de l’enseignement primaire ont des connaissances limitées, contre 19% qui disposent d’un savoir insuffisant. « Plus de la moitié des personnes peu scolarisées ont donc des connaissances santé incomplètes et peuvent éprouver des difficultés à poser les bons choix en cas de maladie », relève l’Institut dans son communiqué. En comparaison, parmi les personnes diplômées
de l’enseignement supérieur, seules 4% ont des connaissances jugées insuffisantes.

De bonnes connaissances = un mode de vie plus sain

Toutefois, de bonnes connaissances en la matière semblent avoir un effet positif sur les modes de vie (la consommation de tabac, de médicaments, l’alimentation et les activités physiques ont été analysés), même quand le niveau de scolarité est faible, indiquent les chercheurs.  » Les données récoltées lors de ce sondage confirment ce qui ressort d’enquêtes antérieures dans d’autres pays européens : le manque de connaissances en matière de santé ne concerne pas une petite minorité, mais touche une large part de la population. L’investissement dans la promotion des connaissances de santé et dans leur accessibilité à ceux qui en ont le plus besoin doit être à l’ordre du jour « , réclame le Professeur Stephan Van den Broucke qui a dirigé l’enquête.

Signal d’alarme

Pour Jean Hermesse, secrétaire général de la mutualité chrétienne,  » les résultats de cette enquête sont un signal d’alerte pour celles et ceux impliqués dans l’information santé. Il est clair que, malgré les efforts
déjà déployés, cette information n’arrive pas encore suffisamment et n’est pas assez comprise
par ceux qui en ont besoin « , regrette-t-il.





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