Près d’un Belge sur deux consulte internet pour s’informer sur la santé

Pour 48% des Belges, internet représente la deuxième source où l’on trouve les bonnes informations sur la santé, après le médecin généraliste, selon une enquête réalisée par les Mutualités Socialistes, Solidaris. Ce sont surtout les jeunes qui utilisent cette source.

Toutefois, pour 44% des sondés, internet diffuse aussi  » vraiment beaucoup d’informations fausses  » sur la santé. Pourtant, ce sont ces mêmes personnes qui consultent le net pour répondre à leurs questions en matière de santé. Elles estiment donc être capables de faire le tri.

Deux tiers des patients estiment par ailleurs que leur généraliste est la première source d’info fiable avant les sites internet, les livres et les journaux, mais surtout avant le pharmacien et le médecin spécialiste. Trois médecins sondés sur quatre estiment toutefois que les patients accordent trop d’importance aux informations récoltées en ligne. Selon cette enquête, 93% des médecins généralistes estiment qu’il est  » préférable que les patients soient bien informés sur leur santé « .  » Cela augmenterait la responsabilité des patients : moins de surconsommation de médicaments, davantage de comportement préventif et des impacts positifs sur la compliance des patients « . L’information des patients, même si elle connaît des progrès, doit encore être renforcée, notamment dans le domaine de la sensibilisation à une bonne hygiène de vie, surtout en ce qui concerne l’alcool, le tabac et le surpoids.

Attention à la surinformation

Soixante-sept pour cent des personnes interrogées se disent  » plutôt assez informées  » en matière de santé. Les généralistes s’inquiètent toutefois d’une trop grande information des patients. Elle entraînerait en effet une tendance à l’automédication, à la surconsommation de médicaments et à des problèmes de communication avec le médecin. A l’inverse, les patients qui ne seraient pas suffisamment informés connaissent davantage de problèmes de compliance, sont moins bien dépistés et rencontrent aussi des problèmes de communication avec leur médecin.Des études montrent aussi qu’une mauvaise connaissance en matière de santé peut entraîner une augmentation de 50% de mortalité et des surcoûts de plusieurs milliers d’euros par an et par patient, notamment parce que les soins mal appliqués entraînent davantage d’examens et des soins plus complexes.

Davantage de santé dans les médias

Cette étude révèle par ailleurs qu’une personne sur quatre se considère comme étant plutôt en mauvaise santé. Parmi elles, ce sont surtout les femmes et les personnes isolées qui se disent en plus mauvaise santé que les autres. Solidaris relève aussi que 73% des individus ont regardé/lu/vu un dossier relatif à la santé au cours des trois derniers mois. Paradoxalement, les personnes interrogées affirment ne pas avoir beaucoup confiance dans les médias car même si les journalistes sont plutôt fiables, ils sont influencés par la finance. Les journaux devraient traiter davantage de sujets santé en se consacrant moins aux aspects budgétaires.

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