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Pharmacies : stop aux fausses urgences

L’association pharmaceutique belge (APB) lance cette semaine une campagne de sensibilisation, visant à faire comprendre que les pharmacies ne sont pas des night-shops. S’il existe bien un service de garde disponible 24h24, celui-ci est réservé aux urgences...

Une enquête réalisée par l’APB auprès de 1.400 pharmaciens le prouve : lorsqu’ils sont de garde, les pharmaciens doivent très souvent répondre en pleine nuit à de soi-disant urgences qui n’en sont pas réellement. Il est courant que des personnes considèrent qu’une pharmacie de garde est en quelque sorte un  » night-shop de médicaments  » et n’hésitent pas à s’y rendre aux petites heures pour acheter une crème solaire, un fond de teint, du shampoing anti-poux, un vermifuge pour le chien...

Reste que pour les pharmaciens, cette situation est quelque peu inconfortable :  » les pharmaciens assurent ce service [de garde] à tour de rôle, en plus des heures d’ouverture normale, explique l’APB. Contrairement à d’autres professions, ils ne bénéficient d’aucune période de repos après leur prestation de garde. La nuit, les pharmaciens de garde sont donc prêts à répondre à tout besoin urgent de médicament, mais leur pharmacie n’est certainement pas ouverte pour n’importe quel achat. « 

L’APB cite trois exemples d’achats nocturnes qui ont le don d’irriter fortement les pharmaciens : l’achat de dernière minute pour une pharmacie de voyage (le départ étant prévu à l’aube ou durant la nuit), les soi-disant urgences avec des produits prescrits depuis plusieurs jours voire semaines et, à contrario, les gens qui renoncent à leur achat urgent à cause de la  » taxe de garde « 

De 5,11? à...

Les pharmaciens ont en effet le droit de réclamer un honoraire de garde pour toute prestation effectuée en dehors des heures d’ouverture normales. S’il s’agit d’une prestation entre 19 et 8 heures pour un médicament remboursé prescrit, dont l’urgence a été attestée par le médecin ou le pharmacien, cet honoraire sera toutefois réduit (5,11?) et sera pris en charge par l’assurance-maladie. S’il s’agit par contre d’une fausse urgence, le pharmacien est libre d’en fixer le montant, pour autant qu’il soit affiché de manière bien visible et qu’il reste

 » raisonnable « .

Pour éviter ce surcoût – et ne par réveiller le pharmacien pour des raisons futiles en pleine nuit – l’APB se permet de donner quelques conseils aux patients. Si la plupart sont destinés aux jeunes ou aux futurs parents, d’autres sont valables pour tout un chacun :

– Gardez à l’oeil votre armoire à pharmacie, et faites en sorte qu’elle contienne de quoi répondre aux petits tracas du quotidien : fébrifuges, anti douleurs, sérum physiologique, crème contre les piqures d’insectes, etc. N’hésitez pas à contacter votre pharmacien durant les horaires normaux pour déterminer ce que doit contenir votre pharmacie domestique ! Par ailleurs, ajoute l’APB,  » n’oubliez pas de vérifier à intervalles réguliers les dates de péremption des médicaments et autres produits qui y sont conservés « .

– Si un enfant en bas-âge loge régulièrement chez vous, prévoyez toujours une tétine de rechange ou une boîte de lait en surplus, afin de parer à toute éventualité (perte de la tétine, renversement de la boîte de lait...).

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