Pas de publicité pour la chirurgie esthétique

Le Sénat a adopté une proposition de loi visant à interdire la publicité autour de la pratique de l’esthétique médicale.

Le Sénat a adopté le 19 mai le premier volet d’une proposition d’encadrement législatif déposée par la sénatrice Madame Tilmans concernant l’esthétique médicale (aussi bien la chirurgie esthétique que la médecine esthétique non-chirurgicale).

La proposition de loi vise d’une part à interdire la publicité autour de la pratique de l’esthétique médicale et d’autre part, à réglementer l’information donnée par les praticiens à leurs patients.

Après avoir participé au Groupe de Travail parlementaire pendant près de cinq ans avec leurs collègues dermatologues et  » médecins esthétiques non-chirurgicaux « , les représentants de la Société Royale Belge de Chirurgie Plastique, Reconstructrice et Esthétique (RBSPS) se réjouissent de ce premier résultat.  » Cette loi représente une avancée significative pour tous les chirurgiens plasticiens belges et leurs patients « , indique le Président de la RBSPS, Dr. Jean-Luc Nizet.  » Cela fait des années que nous mettons tout en oeuvre pour offrir aux patients une meilleure information et que nous nous battons pour une meilleure reconnaissance du métier de chirurgien plasticien.  »

La RBSPS considère en effet que l’esthétique médicale, et en particulier la chirurgie esthétique est une discipline médicale, donc non commerciale. A ce titre, les patients qui font appel à cette discipline ont droit à toutes les garanties de qualité. Les médecins qui les prennent en charge doivent être formés et compétents. Les établissements dans lesquels ces actes sont pratiqués doivent obéir à des normes de sécurité strictes. Les informations dispensées par les praticiens ou les établissements dans lesquels ils pratiquent doivent être discrètes, claires et conformes à la réalité.

« Les problèmes de qualité qui se posaient autrefois dans notre pays en termes d’événements sporadiques, se multiplient avec l’explosion de la demande en soins esthétiques médicaux de toute nature », dit la RBSPS. « L’absence d’encadrement législatif a permis l’émergence de comportements abusifs voire dangereux. C’est la réputation de la chirurgie esthétique, discipline indispensable, qui est en jeu. »

La RBSPS souhaite que le Parlement puisse adopter dans un avenir proche les deux autres volets législatifs concernant d’une part, la compétence et la formation requise des praticiens et d’autre part, les normes de sécurité des centres dans lesquels sont pratiqués des actes d’esthétique médicale.

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