Maladies transmissibles par les animaux domestiques

Ils sont adorables, attachants, ce sont les meilleurs amis de l’homme, c’est sûr. Mais nos compagnons à quatre pattes peuvent aussi transmettre à leur maître (ou aux enfants et petits-enfants) des germes et des bactéries qui sont tout sauf sympathiques. Ici aussi, mieux vaut prévenir que guérir.

Voici les formes les plus fréquentes et les mieux connues d’infections animaux domestiques-humains :

La maladie des griffes du chat

La maladie des griffes du chat (ou lymphogranulome bénin) peut avoir des conséquences sérieuses chez l’être humain. Cela s’explique par une interaction particulière entre les puces et le chat. Les chats ont souvent dans le sang une bactétie (Bartonella) qui est aspirée par les puces. Le germe infectieux se retrouve ainsi dans les déjections des puces. Si un chat vous griffe et que ses griffes sont salies par des déjections de puces infectées, le germe peut pénétrer dans votre corps par voie cutanée et causer des soucis. Il faut désinfecter la plaie sans attendre et consulter le médecin rapidement si la personne présente des gonflements sur les mains et à hauteur des ganglions.

Les chats sont également les principaux porteurs de la toxoplasmose, une maladie parasitaire. Chez les animaux infectés, on voit se développer dans les intestins des oocystes, des oeufs encapsulés de sporozoaires. Ils sont libérés dans les selles du chat. Les oocystes ne deviennent contagieux qu’après une période d’incubation de 2 à 5 jours. On peut attraper la toxoplasmose par contact oral avec des déjections infestées, par exemple au moment de nettoyer la litière du chat, en mangeant des légumes du potager mal nettoyés ou de la viande crue. La toxoplasmose peut être dangereuse pour tout le monde, pas uniquement pour les femmes enceintes. Les symptômes sont les mêmes que ceux d’une grippe.

N’embrassez pas le reptile !

Heureusement, il est rare que l’on ait envie de papouiller un reptile. Mais on ne se méfiera jamais assez du contact avec ces animaux à sang froid. Voici quelques années, la British Health Protection Agency a fait passer un message aux famille avec enfants : gare aux risques liés à la présence de reptiles à la maison ! Les serpents semblent être très souvent porteurs d’une forme rare de la bactérie Salmonella. L’agent infectieux est présent sur la peau et dans les déjections des reptiles. Les adultes qui l’attrapent souffrent en général assez légèrement des symptômes suivants : vomissements, crampes au ventre, fièvre et diarrhée. Mais chez les jeunes enfants, cela peut être beaucoup plus grave. D’où le conseil d’éviter à tout prix d’embrasser les reptiles et de soigneusement se laver les mains après tout contact.

Nos amis les chiens

Le parasite Toxocara canis, un gros ver rond de couleur rosée, colonise surtout les jeunes chats et chiens, et se retrouve dans leurs excréments. Les enfants risquent d’entrer en contact avec ce parasite dans les bacs à sable où chiens et chats font leurs besoins. Chez l’être humain, la toxocarose peut avoir de sérieuses conséquences. Chez les animaux infectés, des oeufs se développent dans les intestins. Mais chez les enfants, ces oeufs migrent dans l’organisme (c’est le syndrome larva migrans). Ils peuvent même se loger dans les yeux, avec les graves séquelles que l’on imagine. On commence, par ailleurs, à penser qu’il y aurait un lien entre toxocarose et apparition de l’asthme.

Hamsters & co.

Tous les rongeurs, qu’ils soient domestiqués ou non, peuvent être porteurs de virus et de bactéries capables de déclencher des infections chez l’être humain. On assiste en ce moment à une flambée du hantavirus.En Belgique, on a constaté ces dernières années quelques centaines de cas de contamination.
Le virus, qui peut avoir de graves effets sur les reins, se propage via les rongeurs. On l’attrape en respirant les microparticules virales présentes dans les urines et la salive des animaux. Mais un contact direct via la peau (ex. une morsure de rongeur) peut causer une infection.

Malade comme un perroquet

Les perroquets et autres psittacidés – mais aussi les pigeons et certains oiseaux – peuvent être porteurs de la bactérie Chlamydiophyla psitta ou fièvre du perroquet. L’être humain peut être contaminé via de la morve ou du liquide oculaire. En général, la bacterie est en suspension dans l’air et on la respire. Il est toutefois rarissime qu’elle se propage entre êtres humains. Les premiers symptômes se déclarent au bout de dix à quinze jours et vont du léger refroidissement aux céphalées, avec douleurs dans la nuque, fortes fièvres et crampes musculaires. On prescrit alors une cure d’antibiotiques. L’animal infecté doit également être traité.

Contenu partenaire