Maggie De Block demande un avis sur la cigarette électronique

La ministre de la Santé publique, Maggie De Block, a demandé au Conseil supérieur de la santé de lui soumettre un avis sur la cigarette électronique. C’est ce qu’elle a fait savoir en commission de la chambre.

Plusieurs parlementaires avaient interrogé la ministre sur les conclusions d’une enquête réalisée par des chercheurs de l’Université d’Etat de Portland (Etats-Unis), publiées dans la revue The New England Medical Journal. Selon cette étude, la cigarette électronique contiendrait jusqu’à quinze fois plus de substances cancérigènes par rapport à la cigarette classique. En effet, le liquide à partir duquel se forme la vapeur inhalée par les vapoteurs fabrique une substance cancérigène, le formaldéhyde. Lorsque ce liquide est chauffé grâce à un courant d’une tension de 5 volts, le taux de formaldéhyde fabriqué est alors largement plus élevé que ceux trouvés avec la combustion des cigarettes conventionnelles. En revanche, cette substance ne se forme pas lorsque la cigarette électronique fonctionne à faible voltage (3,3 volts).

Aucun avis de conséquences néfastes

« Je n’ai reçu à ce jour aucun avis concret d’empoisonnement ou d’autres conséquences néfastes pour la santé dues à l’utilisation de batteries dans des cigarettes électroniques « ,a indiqué Mme De Block. « Afin d’évacuer les éventuels doutes relatifs à la sécurité des cigarettes électroniques, j’ai demandé à la mi-janvier au Conseil supérieur de la Santé d’adapter son avis d’octobre 2013 « , a poursuivi la ministre. La ministre a confirmé que la base légale n’avait pas évolué depuis l’apparition de la cigarette électronique sur le marché belge. Les cigarettes électroniques contenant du tabac doivent satisfaire aux exigences légales prévues pour les produits du tabac. Si elles ne contiennent ni tabac ni nicotine, elles doivent répondre aux exigences générales relatives à la sécurité des produits. Les cigarettes électroniques qui ne contiennent pas de tabac, mais de la nicotine ne sont pas autorisées sur le marché belge. Elles peuvent toutefois être mises sur le marché à condition d’être autorisées comme médicament par l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé. Mais jusqu’à présent, aucune demande n’a été formulée en ce sens.

Politique cohérente

La nouvelle directive européenne sur le tabac, datant de 2014, contient une disposition sur les cigarettes électroniques. Les Etats membres peuvent soit continuer de faire valoir le statut de médicament pour les cigarettes électroniques à la nicotine, soit imposer les règles plus spécifiques prévues par la directive. La ministre examine les différentes pistes en vue d’aboutir à l’établissement d’une politique cohérente.

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