Les troubles érectiles sont plus graves qu’une simple gêne

Un problème sous la couette ? Au-delà d’un sentiment de honte et d’une gêne relationnelle, les troubles de l’érection auraient de fâcheuses conséquences sur la santé de Monsieur.

Ils concerneraient 13 à 28% des hommes, soit un Belge sur trois ayant dépassé la quarantaine. Situation gênante engendrant un sentiment d’impuissance, le dysfonctionnement érectile serait aussi associé à un risque accru de mort prématurée. Des chercheurs américains de l’université du Mississipi sont arrivés à cette conclusion après avoir mené une étude d’un an sur 1790 Américains âgés de 20 à 85 ans. Les résultats ont été publiés dans la revue Journal of Sexual Medecine. Selon cette étude, il ne faut pas non plus attendre 40 ans pour être confronté à ce genre de problèmes intimes, puisqu’environ 20% des hommes plus jeunes souffrent de ces troubles.

Marqueur de risque cardiovasculaire

Parmi les hommes ayant participé à l’étude, 557 souffraient de troubles de l’érection. Les chercheurs ont alors recoupé leurs données avec celles d’un registre national de décès datant de 2011. Huit ans plus tard, près de la moitié d’entre eux était décédés, contrairement à ceux qui ne présentaient aucun dysfonctionnement. Parmi ces décès, un quart était dû à des problèmes cardiovasculaires, tandis que 61 hommes ont contracté des tumeurs malignes et 12 autres souffraient de maladies chroniques des voies respiratoires. Pour les auteurs de l’étude, les troubles érectiles représentent des symptômes de pathologies cardiovasculaires telles qu’une hypertension ou une hyperlipémie (taux élevé de cholestérol). Ce risque cardiovasculaire pourrait survenir à la suite d’un dysfonctionnement des cellules endothéliales qui tapissent la face interne des vaisseaux sanguins. Les hommes rencontrant ce problème voient le risque de mourir prématurément augmenter de 70% ! Il leur est donc recommandé de consulter leur médecin pour suivre un traitement adapté.

D’autres études nécessaires

Même si les scientifiques ont ajusté leurs résultats pour tenir comptre de facteurs de risque comme l’âge et l’activité physique, ils reconnaissent que  » certains facteurs environnementaux  » n’ont pas été pris en compte au moment de l’étude. Par conséquent, des recherches plus poussées seront nécessaires pour étayer cette théorie.

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