Les premiers soins au quotidien

Comment soigner les petits bobos du quotidien ? On vous dit ce qu’il faut faire. Et ne pas faire !

Un rayon de soleil et vous voilà déjà dehors pour faire un peu de jardinage, pour courir, faire un tour en vélo ou pour jouer avec les enfants. Vous vous coupez avec le sécateur, votre enfant reste trop longtemps au soleil ou vous vous foulez la cheville ? Notre dossier vous indique comment réagir !

Contenu du dossier

Cliquez sur le titre d’une des huits rubriques ci-dessous pour lire les conseils correspondants à vos bobos !

I. La pharmacie familiale

II. A la tête
– Les yeux rouges
– Une particule dans l’oeil
– Un corps étranger dans le nez
– Un saignement de nez
– Une dent tombée
– Les oreilles douloureuses en avion

III. Peau et ongles
– Une écharde sous la peau
– Une écorchure
– Une coupure
– Une brûlure
– Les blessures par frottement
– Des ampoules
– De l’urticaire
– Une piqûre de berce
– Un hématome sous l’ongle
– Un ongle incarné

IV. Muscles et tendons
– Une cheville foulée
– Une crampe
– Bleus et doigts pris dans une porte

V. Gare aux animaux
– Une morsure de chien ou de chat
– Une piqûre de guêpe
– Un insecte dans l’oreille
– Une piqûre de tique
– Une piqûre de méduse

VI. Les risques du soleil
– Une insolation
– Une allergie solaire
– Un coup de chaleur
– Déshydratation

VII. Perte de conscience
– Un évanouissement
– Un empoisonnement
– Un intoxication au CO

VIII. Désinfecter ? Oui, mais !

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I. La pharmacie familiale

Maladie et bobos se produisent toujours aux moments les plus inattendus. D’où l’intérêt d’une bonne pharmacie familiale.

Quelques règles générales

  • L’armoire à pharmacie familiale doit être hors de portée des enfants.
  • Les médicaments seront stockés dans un endroit frais (max. 25°C), sec (la cuisine et la salle de bains ne sont pas appropriées) et sombre.
  • Conservez les médicaments dans leur emballage d’origine et avec la notice explicative.
  • Une fois par an, procédez au grand nettoyage dans l’armoire à pharmacie. Enlevez tous les produits dont la date de péremption (mentionnée sur l’emballage après les lettres EXP ou EX. ou PER.) est dépassée. Les produits sans date de péremption peuvent être conservés 5 ans après la date de production (mentionnée après LOT). Rapportez les vieux médicaments à votre pharmacien.
  • Réassortissez la pharmacie au moins une fois par an.

Son contenu

  • Analgésique et fébrifuge à base de paracétamol, d’aspirine ou d’ibuprofène.
  • Un médicament contre la constipation.
  • Un antidiarrhéique.
  • Un médicament contre les brûlures d’estomac.
  • Un antinauséeux.
  • Un produit destiné à calmer les démangeaisons consécutives aux piqûres d’insectes.
  • Pommade pour contusions et entorses.
  • Comprimés pour la toux.
  • Gouttes pour les yeux ou un bain oculaire.
  • Pommade pour les brûlures (à conserver au réfrigérateur).
  • Un antiseptique.
  • Un rouleau de sparadrap.
  • Des pansements prédécoupés en assortiment ou en rouleau.
  • Des compresses stériles, emballées individuellement.
  • Des bandes de gaze et des bandes extensibles de 5 à 7 cm de large.
  • Un thermomètre médical.
  • Du savon neutre.
  • Une petite brosse douce.
  • Une paire de ciseaux inoxydable.
  • Des épingles de sûreté.
  • Une pince à échardes.
  • Une liste avec les numéros de téléphone utiles : médecin traitant, centre antipoison, services de secours...

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II. A la tête

– Les yeux rouges

Le blanc de nos yeux est recouvert d’une fine muqueuse riche en fins vaisseaux capillaires. En cas d’irritation, ces capillaires se dilatent, d’où la rougeur dans le blanc de l’oeil. L’inflammation ou conjonctivite peut avoir diverses origines.

Si vous avez un peu de pus au coin de l’oeil, il s’agit sans doute d’une infection bactérienne. Dans ce cas, consultez. Il n’est pas rare de souffrir d’yeux secs et de rougeurs chroniques dans les locaux à air conditionné.

À FAIRE

  • Humidifiez le local avec un humidificateur
  • Mettez du collyre dans vos yeux.

A NE PAS FAIRE

  • Se frotter les yeux. Cela aggrave l’irritation et multiplie les risques d’infection.

– Une particule dans l’oeil

Vous vous baladez sur la plage quand, soudain, un fort coup de vent envoie dans votre oeil un grain de sable ou quelque autre particule.

À FAIRE

  • Avec la pointe d’un mouchoir parfaitement propre ou un bout de gaze, essayez de retirer la particule indésirable.Retournez votre paupière supérieure et regardez vers le bas, puis retournez votre paupière inférieure et regardez vers le haut.
  • Si cela ne suffit pas à localiser et retirer la petite saleté, versez deux ou trois gouttes pour les yeux (ex. collyre).
  • Si vous avez reçu dans l’oeil une écharde, une limaille de fer ou tout autre objet tranchant, consultez immédiatement un ophtalmologue.
  • En cas de projection d’un produit mordant, rincez l’oeil bien ouvert,durant 30 minutes,à l’eau tiède et voyez un médecin.

À NE PAS FAIRE

  • Frotter son oeil.
  • Exercer une pression sur le globe oculaire.
  • Essayer de retirer vous-même de l’oeil une écharde ou tout autre particule blessante.

– Un corps étranger dans le nez

Vous ne risquez pas ce type d’accident mais un de vos (petits-)enfants pourrait en faire l’expérience au cours de ses jeux exploratoires.

À FAIRE

  • Mouchez l’enfant,tout en maintenant fermée la narine épargnée, de sorte que la pression s’exerce tout entière sur le corps étranger.
  • Si cela ne suffit pas à dégager la narine, consultez un médecin.

À NE PAS FAIRE

  • Tenter de retirer vous-même l’objet du nez, à l’aide de vos doigts ou d’un objet effilé.

– Un saignement de nez

Un saignement de nez (ou épistaxis) peut survenir sans aucune cause apparente.

À FAIRE

  • Faites asseoir la personne en position d’écriture (la tête légèrement penchée vers l’avant) et veillez à ce qu’elle pince son nez fortement, pendant10 minutes au moins, en serrant les narines entre deux doigts.
  • Si le saignement récidive, consultez un médecin.

À NE PAS FAIRE

  • Pencher la tête en arrière.Le saignement ne va pas s’arrêter pour autant : le sang va tout bonnement s’écouler dans la gorge.

– Une dent tombée

Tout bêtement, en vous faisant bousculer ou lors d’une mauvaise chute, une ou plusieurs de vos dents sont tombées.

À FAIRE

Rendez-vous immédiatement chez un dentiste, en emmenant votre dent. Vous conserverez celle-ci sous votre langue ou dans un verre de lait entier ou demi-écrémé (pour garder à la dent son taux d’acidité). Si la dent est replacée dans les 20 minutes suivant l’accident, elle pourrait reprendre racine.

À NE PAS FAIRE

Conserver la dent dans de l’eau.

– Les oreilles douloureuses en avion

On compte 16 cavités reliées au nez (dont l’oreille moyenne). La pression de l’air qui y circule doit être la même que celle de l’air ambiant. Lors du décollage et de l’atterrissage d’un avion, la pression dans la cabine subit des variations, qui affectent aussi nos oreilles.

À FAIRE

  • Déglutissez (ex. en mâchant du chewinggum) et bâillez : cela réduit souvent la différence de pression entre le nez et les oreilles.
  • Si cela ne suffit pas, essayez, nez et bouche fermés, de comprimer de l’air dans la cavité nez-gorge.

À NE PAS FAIRE

  • Utiliser des gouttes nasales.
  • Se gratter la gorge ou se moucher.

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III. Peau et ongles

– Une écharde sous la peau

En marchant pieds nus, vous avez attrapé une écharde !

À FAIRE

  • Prenez l’écharde avec une pince à épiler, à la surface de la peau.
  • Otez l’écharde en tirant délicatement dans le sens de la longueur.
  • Vérifiez que l’écharde est sortie totalement.

À NE PAS FAIRE

  • Essayer de retirer soi-même tout objet présentant des barbelures (ex. un hameçon). C’est là le travail d’un médecin !
  • Recouvrir l’écharde d’un sparadrap.
  • Faire des bains désinfectants a peu de sens.

– Une écorchure

L’écorchure est souvent une plaie sale qui demande seulement à être parfaitement nettoyée.

À FAIRE

  • Nettoyez et désinfectez soigneusement l’écorchure. Utilisez du savon non parfumé. Procédez toujours de l’intérieur vers l’extérieur de la plaie.
  • Couvrez d’une gaze stérile.

À NE PAS FAIRE

  • Nettoyer la plaie avec de l’ouate.
  • Souffler sur la blessure pour calmer les picotements du produit désinfectant.
  • Coller un sparadrap sur la plaie.

– Une coupure

Une coupure fait moins mal qu’une écorchure mais saigne plus abondamment.

À FAIRE

  • Nettoyer la plaie à l’eau et au savon neutre : d’abord les contours, puis la coupure ellemême.
  • Désinfectez.
  • Couvrez d’un pansement stérile.
  • Si la coupure est profonde et le saignement important, consultez un médecin.

À NE PAS FAIRE

  • Souffler sur la plaie pour adoucir le picotement du produit désinfectant.
  • Coller un sparadrap sur la plaie.

– Une brûlure

Quand on se brûle, la peau commence par rougir. Parfois apparaissent des cloques. La gravité de la brûlure dépend de sa cause (source de chaleur, produit mordant), de son étendue, de sa profondeur, de l’âge de la victime et de l’endroit du corps concerné.

À FAIRE

  • Avant toute chose,de l’eau fraîche ! Maintenez la brûlure sous un grand jet d’eau froide (mais pas glaciale) pendant minimum 15 minutes.
  • Enlevez les bijoux qui pourraient faire mal si la peau brûlée gonfle.
  • Couvrez d’une bande stérile.
  • En cas de brûlure étendue ou de brûlure au visage,consultez impérativement un médecin.

À NE PAS FAIRE

  • N’utilisez pas de produits nettoyants ou antiseptiques colorants qui pourraient empêcher le médecin de bien évaluer le degré, l’étendue et la gravité de la brûlure.
  • N’utilisez pas de produits gras du style margarine ou beurre.
  • Ne percez pas les cloques qui se sont formées.

– Les blessures par frottement

Si vous transpirez abondamment pendant un effort, vous risquez davantage de souffrir de blessures dues au frottement.

À FAIRE

  • Portez des vêtements absorbant un maximum la sueur.
  • Les blessures par frottements ressemblent à l’érythème fessier dont souffrent les bébés. Les pommades, crèmes et talcs que l’on utilise en cas de fesses rouges sont parfaites.

À NE PAS FAIRE

  • Porter des tissus synthétiques qui aggravent la sueur et la transpiration.

– Des ampoules

Tout frottement peut causer des ampoules, spécialement sur les pieds après une longue balade. La transpiration aggrave le phénomène.

À FAIRE

  • Inutile de toucher aux petites ampoules.
  • Désinfectez les ampoules plus importantes. Ensuite, ouvrez-les à l’aide d’une aiguille ou d’une lame stérile (maintenez quelques instants la pointe de l’aiguille ou de la lame au-dessus d’une flamme, puis laissez refroidir). Appuyez délicatement un coton-tige sur l’ampoule,afin de la vider. Posez sur la plaie une compresse stérile ou un pansement spécial ampoules (hydrocolloïde).
  • Enfilez des chaussettes sèches, en coton.

À NE PAS FAIRE

  • Porter des bas à coutures ou des chaussures peu confortables.

– De l’urticaire

Eruption passagère de papules rosées ou blanchâtres, l’urticaire cause de vives démangeaisons cutanées. Elle apparaît soudainement et disparaît souvent au bout de quelques heures, ou quelques jours au plus. L’urticaire est généralement due à une substance contenue dans l’alimentation ou mise en contact avec la peau.

À FAIRE

  • L’urticaire disparaît d’elle-même spontanément sans laisser de traces sur la peau. Il suffit d’être patient.
  • Essayez de déterminer exactement la cause de la réaction allergique, afin de pouvoir éviter à l’avenir tout contact avec le facteur déclenchant.
  • Evitez tout stress, toute chaleur sur la peau.
  • Prenez une douche fraîche, faites des compresses d’eau vinaigrée et appliquez une crème ou une lotion mentholée (en vente en pharmacie).

À NE PAS FAIRE

  • Se gratter.

– Une piqûre de berce

Il suffit de toucher les feuilles ou les tiges de berce, de vouloir la cueillir sans gants, pour risquer une méchante réaction cutanée. Le duvet de la berce brûle et cause instantanément une cloque qui peut évoluer en une blessure ouverte et suppurente.

À FAIRE

  • Rincez la plaie sous un grand jet d’eau tiède durant 5 minutes au moins.

À NE PAS FAIRE

  • Crever les cloques.
  • Exposer au soleil la peau qui a été en contact avec la berce.

– Un hématome sous l’ongle

Il suffit de se coincer l’ongle pour voir apparaître un hématome. Ce peut être très douloureux, car le sang exerce une pression sur la matrice blessée.

À FAIRE

  • Pour un hématome peu douloureux, on ne fera rien de spécial.Au bout de quelques semaines, (une partie de) l’ongle se détachera naturellement et sera remplacé(e) par un nouvel ongle.
  • En cas d’hématome plus important et douloureux, vous pourrez calmer la douleur en faisant un petit trou dans l’ongle. Faites chauffer une épingle ou un trombone déplié à la flamme d’une bougie jusqu’à ce que la pointe rougoie. Posez la pointe brûlante à l’endroit précis de l’hématome, sans appuyer trop fort.Un petit trou se dessinera lentement dans l’ongle, vous ne sentirez rien.

À NE PAS FAIRE

  • Pousser fort sur l’ongle : vous risquez d’atteindre la matrice. Cela ne représente aucun danger mais cela fait vraiment très mal.
  • Tenter de couper l’ongle ou vouloir l’arracher carrément.

– Un ongle incarné

L’ongle incarné survient le plus souvent sur le gros orteil. Les bords de cet ongle très courbe entrent dans la peau, risquant de l’enflammer.

À FAIRE

  • Quand le problème est là, vous ne pourrez pas faire grand-chose vous-même.Le médecin coupera une partie de l’ongle.
  • Pour éviter un ongle incarné, coupez vos ongles droit au sortir du bain ou de la douche. Pour le reste, touchez-y le moins possible.
  • Le galbe des ongles s’irrite souvent sous l’effet de souliers trop étroits.On évitera donc de malmener inutilement ses pieds !

À NE PAS FAIRE

  • Se ronger les ongles, y chipoter, tirer les petites peaux et les envies.
  • Couper en ovale les ongles des orteils.

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IV. Muscles et tendons

– Une cheville foulée

Il suffit d’un trou sur votre chemin ou d’un château de sable sur la plage et l’accident survient : vous voilà avec une cheville luxée.

À FAIRE

  • Rafraîchissez l’endroit atteint pendant minimum 10 minutes sous un jet d’eau froide ou avec de la glace enveloppée dans un mouchoir ou un gant de toilette. Vous réduirez la douleur et limiterez l’enflure.
  • Enserrez la cheville dans une bande compressive, afin de stopper le gonflement. Cette méthode permet aussi de soutenir l’articulation.
  • Laissez l’articulation au repos complet, de préférence jambe légèrement relevée

À NE PAS FAIRE

  • Bouger la cheville
  • Chauffer l’articulation. Cela calme un peu la douleur mais fera enfler la cheville.
  • Ne jamais mettre de la glace directement sur la peau.

– Une crampe

La crampe survient lors d’une brusque contraction des tissus musculaires, causant une douleur intense. Elle peut aussi être causée par un surmenage ou une trop longue station dans la même position. Elle touche aussi les sportifs qui ont dépassé leurs limites ou qui sont déshydratés.

À FAIRE

  • Les crampes qui surviennent dans les jambes, le soir et la nuit, à condition de n’être pas causées par une mauvaise circulation sanguine due à une vasoconstriction,disparaissent souvent après une petite cure de magnésium.
  • Etirez le muscle et massez-le.
  • Un bain ou une douche chaud(e) peuvent soulager.
  • Les sportifs doivent boire abondamment pour éviter tout risque de déshydratation.

À NE PAS FAIRE

  • Faire du sport sans s’échauffer.
  • Négliger la crampe et poursuivre son activité. Vous risquez de vous abîmer un muscle.

– Bleus et doigts pris dans une porte

Vous recevez un coup, faites une chute... vous voilà couvert de bleus...

À FAIRE

  • Faites refroidir la contusion sous l’eau du robinet durant 10 à 15 minutes,ou faites une compresse de glace dans un mouchoir ou un gant de toilette.
  • Laissez reposer la partie du corps atteinte, de préférence en position surélevée.
  • Si vous craignez une contusion grave, consultez un médecin.

À NE PAS FAIRE

  • Bouger la partie du corps meurtrie.
  • La réchauffer.
  • Poser de la glace directement sur la peau. Vous pourriez vous brûler... car le froid extrême brûle !

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V. Gare aux animaux

– Une morsure de chien ou de chat

Sans être vraiment graves, les morsures et griffures de chiens et de chats peuvent facilement s’infecter.

À FAIRE

  • Nettoyez la plaie à l’eau et au savon neutre.
  • Désinfectez avec un produit ad hoc.
  • Couvrez d’une bande stérile.
  • Si la plaie rougit ou chauffe,cela indique une infection.Dans ce cas, consultez un médecin sans tarder.
  • Si votre rappel de vaccin anti-tétanique n’est pas en ordre, faites-le.

À NE PAS FAIRE

  • Utiliser un savon parfumé.

– Une piqûre de guêpe

Une simple piqûre peut avoir de graves conséquences pour une personne allergique au venin des abeilles et des guêpes : des difficultés de parole, de déglutition et de respiration. Dans les cas les plus sérieux, on note de l’arythmie cardiaque et des pertes de connaissance. Contrairement à la guêpe, l’abeille laisse un dard qu’il faut absolument retirer de la plaie.

À FAIRE

Cas généraux

  • Passez sur la peau le côté plat d’une lame ou votre ongle, afin de vider la poche de venin laissée par le dard.
  • Retirez le dard avec une fine pince.
  • Essayez d’aspirer tout le restant de venin. On vend en pharmacie des pompes spéciales (par exemple Aspivin).
  • Désinfectez la plaie et passez un glaçon à l’endroit de la piqûre.

En cas d’ allergie

  • Les personnes qui se savent allergiques au venin d’abeilles ou de guêpes doivent conserver sur elles un kit de secours comprenant une seringue prête à l’emploi. Si la personne n’a pas de kit sur elle ou qu’elle fait une réaction allergique pour la première fois,il faut consulter un médecin.

À NE PAS FAIRE

  • Pincer la poche de venin pour la vider.
  • Interdiction de traiter soi-même une piqûre dans la bouche ou dans la gorge !

– Un insecte dans l’oreille

C’est le genre de choses qui peut arriver, lorsqu’on fait, par ex., une sieste dehors.

À FAIRE

  • Faites tomber dans l’oreille quelques gouttes d’eau ou d’huile. L’insecte sortira de lui-même. Sinon, consultez un médecin.

À NE PAS FAIRE

  • Essayer d’attraper l’insecte avec un doigt ou une pince.

– Une piqûre de tique

La tique est un acarien qui se nourrit de sang. Les tiques peuvent être porteuses de la maladie de Lyme (une affection touchant le système nerveux et pouvant provoquer une paralysie) et la transmettre aux humains. C’est pourquoi il faut éliminer la bestiole aussi vite que possible !

À FAIRE

  • Pour ôter la tique sans l’écraser,servez-vous d’une pince spéciale (vendue en pharmacie) ou de vos ongles.Faites un mouvement rotatif, tout en tirant, jusqu’à ce que la tique cède.
  • Désinfectez la plaie.
  • Notez l’endroit et l’heure à laquelle vous avez été mordu. En cas d’allergie, consultez un médecin.
  • Si peu de temps après, vous avez les symptômes de la grippe, avertissez le médecin que vous avez été mordu par une tique.

À NE PAS FAIRE

  • Pincer le corps de la tique pour la retirer : vous devez enlever la bestiole toute entière.
  • Tenter d’anesthésier la tique. Elle videra son estomac, aggravant les risques d’infection.

– Une piqûre de méduse

Les méduses peuvent causer sur la peau des irritations locales fort douloureuses : brûlures, démangeaisons, rougissement de la peau, gonflement et cloques. En général, l’irritation disparaît spontanément après 15 minutes. Mais un phénomène d’empoisonnement peut suivre, avec son cortège de nausées, vomissements, crampes musculaires et étourdissements.

À FAIRE

  • Rincez soigneusement la peau atteinte à l’eau de mer ou avec du vinaigre dilué?
  • En cas de forte réaction, consultez un médecin.

À NE PAS FAIRE

  • Frotter la plaie avec du sable ou une serviette.Cela ne fera qu’aggraver la douleur.

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VI. Les risques du soleil

– Une insolation

L’insolation est la conséquence d’une trop longue exposition de la tête ou de la nuque au soleil. La partie du cerveau régulant la température corporelle est alors déréglée. Résultat: la fièvre monte, la personne transpire, titube, souffre de crampes musculaires et de forts maux de tête. Elle peut même perdre conscience.

À FAIRE

  • Il faut réagir immédiatement ! Mettez la personne à l’ombre et veillez à ce qu’elle puisse se rafraîchir au plus vite. Déshabillezla et couvrez la peau nue de serviettes humides et fraîches.Rafraîchissez les serviettes toutes les cinq minutes.
  • Si la personne est consciente,faites-lui boire de l’eau en abondance.

À NE PAS FAIRE

  • Paniquer. Vous risquez alors de prendre les mauvaises décisions.

– Une allergie solaire

Une peau claire réagit souvent violemment à une exposition solaire. Les responsables de l’allergie solaire sont les rayons UVA. La peau allergique se couvre de petits boutons ou points rouges qui peuvent démanger terriblement. Cette allergie trahit simplement un excès de sensibilité au soleil et se produit surtout au printemps et au début de l’été. Elle peut également survenir suite à l’usage de certains médicaments, cosmétiques ou extraits de plantes.

À FAIRE

  • Veillez à vous exposer progressivement au soleil.
  • Protégez votre peau avec un excellent écrantotal UVB et UVA.
  • Vous calmerez les démangeaisons en appliquant sur les endroits concernés une serviette mouillée dans de l’eau bien froide ou en frictionnant avec du talc mentholé.
  • Vérifiez si les produits (médicaments, cosmétiques)que vous utilisez sont photosensibilisants. Si oui, fuyez le soleil.

À NE PAS FAIRE

  • Continuer à vous exposer malgré un début d’allergie.

– Un coup de chaleur

Pendant les vacances, on se risque parfois à pratiquer des sports inhabituels et ce, dans un environnement plus humide et plus chaud que celui auquel on est habitué. Notre organisme ne parvenant pas à éliminer assez de chaleur, la température du corps peut atteindre des sommets dangereux, jusqu’à plus de 39°C. Accélération du pouls, sueurs, confusion sont les premiers symptômes qui doivent inciter à réagir immédiatement.

À FAIRE

  • Cessez l’effort tout de suite.
  • Buvez de grandes quantités d’eau.
  • Recherchez un endroit frais,bien ombragé.
  • Couvrez la victime d’un linge humide.
  • Consultez en cas de troubles de conscience.

À NE PAS FAIRE

  • Ne refroidissez pas trop vite le corps de la victime.
  • Ne mettez jamais de la glace en contact direct avec la peau.
  • Ne donnez jamais à boire à quelqu’un qui n’est pas parfaitement conscient.

– Déshydratation

Lorsque nous transpirons beaucoup ou qu’une diarrhée nous fait perdre beaucoup d’eau, nous devons compenser ces pertes d’eau et de minéraux, sous peine de déshydratation. L’excès de transpiration peut être provoqué par la température ambiante et aussi par la fièvre. Les symptômes de la déshydratation sont la soif, une bouche sèche, la peau qui reste plissée lorsqu’on la pince.

À FAIRE

  • Donnez tout d’abord de l’eau minérale à boire additionnée de deux cuillers à soupe de sel.
  • On trouve en pharmacie des sachets de sels oraux de réhydratation. Ceux-ci doivent être dissous dans suffisamment d’eau.
  • Faites beaucoup boire la personne, à intervalles réguliers.

À NE PAS FAIRE

  • Ne faites pas boire de grandes quantités à une personne prise de vertiges ou nauséeuse. De petites gorgées de cola vidé de tout son gaz, feront souvent cesser les vomissements.

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VII. Perte de conscience

– Un évanouissement

On parle d’évanouissement quand une personne perd soudainement et brièvement connaissance, suite à une mauvaise oxygénation du cerveau.

À FAIRE

  • Couchez la personne sur le dos de manière à ce que ses jambes soient surélevées par rapport au buste.
  • Prenez son pouls et contrôlez sa respiration. Si quelque chose vous semble anormal, appelez immédiatement les urgences.
  • Libérez bien les voies respiratoires (enlevez toute prothèse dentaire, déserrez les vêtements...)
  • Vous pouvez éventuellement poser des compresses froides ou un gant de toilette humide sur le front et dans la nuque.
  • Lorsque la personne reprend conscience, faites-la asseoir le dos bien droit mais procédez avec prudence.

À NE PAS FAIRE

  • Remettre trop vite la personne debout ou en position redressée. Cela provoquerait une subite baisse de tension qui lui ferait aussitôt reperdre conscience.

– Un empoisonnement

Un empoisonnement peut avoir diverses origines : une overdose de médicaments, l’ingestion de produits d’entretien, l’absorption de plantes, champignons ou baies toxiques... Bien des malheurs peuvent être évités en rangeant ces produits hors de portée des enfants. En outre, ne transvasez jamais un produit dans une autre bouteille, et surtout pas dans une banale bouteille d’eau.

ATTENTION : les produits adoucissants pour la lessive, les produits pour les toilettes, les désodorisants et les produits contre les mites sont très toxiques !

À FAIRE

  • Contactez immédiatement le centre antipoison (070 245 245). Donnez un maximum d’informations sur le produit ingéré et surl’état de la victime. Ces renseignements peuvent s’avérer précieux.
  • Si la victime perd connaissance, tournez-la sur le côté et contrôlez sa respiration jusqu’à l’arrivée des secours.

À NE PAS FAIRE

  • Ne faites pas vomir la personne sans avoir d’abord demandé l’avis du centre antipoison. Vous aggraveriez la situation, surtout en cas d’ingestion de produits corrosifs comme un détachant ou un décapant.
  • N’administrez pas de médicaments.
  • N’essayez pas de maintenir la personne éveillée en la faisant marcher ou en lui faisant boire du café fort.

– Un intoxication au CO

Le monoxyde de carbone peut s’échapper de radiateurs à eau et d’appareillages de chauffage munis d’une flamme (gaz, bois, pétrole) lorsque la combustion est insuffisante (par exemple, un appareil défectueux ou un manque d’aération). Il faut procéder annuellement à un contrôle et un nettoyage de ces appareils. Les caractéristiques typiques d’une intoxication au CO sont : des maux de tête avec nausées, voire la perte de connaissance et la mort dans les cas extrêmes.

À FAIRE

  • Aérez la pièce au maximum.
  • Si possible, transportez la victime dans une autre pièce.
  • Avertissez rapidement les services de secours pour que la victime puisse recevoir de l’oxygène.

À NE PAS FAIRE

  • Ne restez pas dans la pièce saturée de monoxyde de carbone.

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VIII. Désinfecter ? Oui, mais !

Il est très important de nettoyer et désinfecter une plaie avant de la panser. Beaucoup de gens utilisent des produits qu’ils croient appropriés pour désinfecter une plaie mais qui ne le sont en fait pas du tout.

Le mieux est d’utiliser un désinfectant non ou légèrement colorant, non piquant (par ex. une solution aqueuse de chlorhexidine). Plusieurs produits sont disponibles dans des emballages pratiques à usage unique. Les autres antiseptiques ne se conservent pas longtemps après leur ouverture. Demandez conseil à votre médecin.

Voici ce qui ne peut pas être utilisé comme désinfectant :

  • Le mercurochrome n’a aucune action nettoyante et qu’un effet antiseptique limité. Il est en outre fortement colorant et provoque facilement des réactions allergiques.
  • L’alcool désinfectant est très piquant et ne peut être utilisé que pour désinfecter les instruments ainsi qu’une peau intacte, par ex. en vue de préparer une injection. Vous pouvez désinfecter des instruments (par ex. une pincette pour enlever les échardes) en les plongeant deux minutes dans de l’alcool désinfectant et en les séchant ensuite avec une compresse stérile.
  • L’éosine n’est pas efficace comme produit antiseptique. Son action asséchante incite à l’utiliser pour soigner les fesses rougies des bébés ou les escarres des personnes alitées.
  • L’éther ne peut être utilisé que pour enlever des graisses et des résidus de sparadrap.
  • L’eau oxygénée n’a qu’une action antiseptique très limitée.
  • La teinture d’iode est à déconseiller : irritante, elle peut déclencher des réactions allergiques. Facilement absorbable par la circulation sanguine, l’iode ne peut être utilisé pour des enfants de moins de 18 mois et les personnes ayant des problèmes de glande thyroïde. La teinture d’iode présente aussi l’inconvénient de donner une coloration jaune brunâtre à la peau.

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