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Le retour des tiques: comment éviter les infections?

La saison des vacances et des promenades en pleine nature annonce le retour des tiques, dont la morsure peut s’avérer dangereuse car ces arachnides acariens sont porteurs de plusieurs maladies. Comment se protéger de ces bobos d’été?

La plus connue est la maladie de Lyme ou borréliose. Elle est causée par la bactérie Borrelia Burgdorferi. Généralement bénigne et peu symptomatique, elle est parfois à l’origine de problèmes sérieux. En effet, la maladie de Lyme attaque notamment le système nerveux, le coeur et les articulations. Plus une tique suce longtemps le sang de son hôte, plus le risque de contamination est élevé. Il est donc très important de s’inspecter entièrement après une balade dans la nature.

La tique peut également transmettre une anaplasmose due à une bactérie pathogène, l’Anaplasma phagocytophilum. Le nombre d’anaplasmoses recensées en Belgique est relativement faible, mais reste pourtant encore trop élevé par rapport au reste de l’Europe. La maladie se caractérise par des symptômes grippaux qui apparaissent dans les cinq à quinze jours après la morsure de tique: fièvre élevée (39°C, voire plus), douleurs musculaires, maux de tête et parfois douleurs articulaires. Contrairement à la maladie de Lyme, l’anaplasmose ne se traduit pas par une éruption cutanée. La plupart du temps, les symptômes disparaissent spontanément après quelques jours. En Belgique, les complications dues à une anaplasmose sont relativement rares. Les personnes les plus vulnérables sont celles dont le système immunitaire est déjà affaibli ou les personnes âgées. L’anaplasmose, tout comme la maladie de Lyme, peut être traitée par antibiotiques (10-14 jours).

Autre trouble fréquent et pourtant peu connu : l’encéphalite à tiques (ou TBE). La TBE est une maladie infectieuse virale qui touche le système nerveux central, en particulier le cerveau et la moelle épinière. La TBE peut provoquer de graves lésions neurologiques. Elle peut même être mortelle pour 2% des patients atteints de cette maladie. Les symptômes de l’encéphalite à tique sont similaires à ceux de la grippe. Il n’existe, à ce jour, aucun traitement pour l’encéphalite à tiques, il est donc essentiel de la prévenir par deux moyens possibles : la vaccination et la prévention des piqûres de tiques.

Comment éviter les infections?

1. Un contrôle renforcé

Les tiques peuvent s’immiscer partout sur le corps. Elles ont toutefois une préférence pour l’aine, l’arrière des genoux, les aisselles, le bas du dos, derrière les oreilles et à la racine des cheveux au niveau du cou. Après une promenade ou un pique-nique, vérifiez qu’aucune tique n’est restée accrochée à vos vêtements, sur la nappe ou les serviettes. N’hésitez pas à utiliser une loupe! Demandez à quelqu’un d’examiner minutieusement les parties de votre corps que vous ne pouvez vous-même inspecter. Lavez vos vêtements à 60°C et passez-les au sèche-linge.

2. Un retrait rapide

Plus la tique reste accrochée longtemps à votre peau, plus importants sont les risques de transmission d’une maladie. N’utilisez pas d’alcool, d’iode, d’huile ou de coton imbibé de savon pour tenter d’enlever la tique. Saisissez la tique en plaçant la pince spéciale (en vente en pharmacie) le plus près possible de votre peau. D’un geste sec et sans exercer de mouvements de rotation (tout dépend de l’instrument que vous utilisez*), extrayez-la mais ne laissez pas la tête de la tique sous la peau. Désinfectez correctement la plaie et la pince à l’alcool. N’oubliez pas de vous laver les mains.

*contrairement aux idées reçues, les experts recommandent souvent de ne pas tourner la tique avant de l’arracher. Et pourtant, la plupart des pinces vendues en pharmacie le conseillent. Et pour cause: ces crochets (ou tire-tiques) doivent en effet être glissés sous la tique, puis tournés dans le sens inverse des aiguilles d’une montre car le mouvement de rotation va, dans ce cas-ci, faciliter le retrait des petites épines qui composent la partie de la tique plantée dans notre peau.

3. Une visite chez le médecin

Si vous pensez que la tique est présente depuis plus de 24 heures, consultez un médecin qui vous prescrira peut-être un traitement. Si vous avez été mordu endéans les 24 heures et que vous avez ôté la tique, contrôlez régulièrement l’endroit de la morsure et l’apparition d’un éventuel rond rouge autour de la plaie. Prêtez également attention aux autres symptômes. N’hésitez pas à consulter en essayant de mentionner la date et l’endroit de la contamination.

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