La solitude affaiblit le système immunitaire

Vivre seul affaibli le système immunitaire, principalement des personnes d’âge mûr. La solitude entraîne davantage d’inflammations chez celles-ci que chez les personnes qui sont entourées.

En 2012, des chercheurs avaient démontré la corrélation existant entre la solitude et le déclin des facultés cognitives. Selon cette étude, les personnes vivant seules présentaient un risque 59% plus élevé d’éprouver des difficultés à effectuer les gestes du quotidien. Une étude plus récente a aussi montré que l’isolement peut accroître le risque de mortalité prématurée de 14%, surtout chez les sujets plus âgés.

Un lien scientifiquement prouvé

Une toute nouvelle recherche, dirigée par un psychologue américain de l’université de Chicago, John Cacioppo, a permis d’identifier un lien entre la solitude et un accroissement de gènes impliqués dans l’inflammation, ainsi qu’une diminution de certains gènes jouant un rôle dans la réponse antivirale de l’organisme. Plus simplement, les personnes isolées ont un système immunitaire affaibli et souffrent davantage d’inflammations que celles qui sont entourées.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont examiné l’expression de certains gènes des cellules du système immunitaire qui protègent l’organisme contre les bactéries et virus. Selon eux, l’isolement social permettrait aussi de prédire avec un an d’avance l’activité de ces différents gènes. Ils ont constaté des processus cellulaires similaires chez les macaques, des singes très sociables, lorsque ceux-ci sont seuls. Ces macaques maintenus dans la solitude ont été contaminés par l’équivalent du VIH chez les singes : l’infection s’est propagée beaucoup plus vite dans le sang et le cerveau que chez des singes séropositifs qui étaient socialisés. L’expression des gènes qui activent les globules blancs et la solitude semblent donc avoir un lien direct.

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