La réanimation, avec ou sans bouche-à-bouche ?

 » Pour réanimer une personne qui vient de faire un arrêt cardiaque, on m’a toujours dit d’alterner massage cardiaque et bouche-à-bouche. Or, récemment, j’ai entendu dire que le massage cardiaque suffirait. Est-ce exact ? « 

Absolument pas, affirme Didier Corbisier, responsable des projets formation auprès de la Croix Rouge de Belgique. Associer un massage cardiaque efficace (30 pressions sur le tiers inférieur de la cage thoracique) avec le bouche-à-bouche (2 apports d’air) reste encore et toujours la technique offrant le plus de chances de survie après un arrêt cardiaque. Il est vrai qu’un massage seul vaut mieux que rien du tout. Plus on simplifie la procédure, plus elle pourra être pratiquée par des personnes non entraînées. Dans tous les cas, la première chose à faire est d’appeler le n° d’urgence 112. Le préposé enverra immédiatement des secours et pourra donner des instructions afin que la réanimation soit menée au mieux.

Nous sommes nombreux à craindre de pratiquer le bouche-à-bouche en raison d’une éventuelle contamination. Aucune étude ne vient étayer ce fait et rien n’indique qu’une infection puisse se transmettre par le bouche-àbouche pratiqué sans protection, même si la victime saigne par la bouche ou a vomi. Si on veut sauver une vie, on peut donc pratiquer sans crainte le bouche-à-bouche sans masque protecteur.

Idéalement, la réanimation doit comprendre trois étapes : le massage cardiaque, le bouche-à-bouche et l’usage d’un défibrillateur externe automatique. C’est leur synergie qui offre les meilleures chances de survie. « 

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