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La pratique intensive du vélo nuit à la sexualité

Si pratiquer la petite reine est recommandé pour améliorer sa condition physique, faire du vélo intensivement semble avoir des conséquences néfastes pour la sexualité du couple.

Selon des checheurs américains du Centre de Médecine sexuelle de San Diego (Californie), pédaler très souvent pourrait provoquer des perturbations génitales chez la femme ainsi que des troubles de l’érection chez l’homme. Il y a quelques semaines, ces spécialistes ont vanté, devant le Congrès annuel de la Société internationale d’Etude sur la sexualité féminine, les bienfaits du vélo elliptique, cet engin destiné à faire travailler tous les muscles du corps en simulant la marche. Ce vélo est muni de deux grandes pédales rattachées à deux poignées arrivant à hauteur des épaules. Les pédales suivent le mouvement d’une ellipse (au lieu d’un cercle comme sur les vélos classiques) tandis que les poignées bougent d’avant en arrière, comme sur un rameur. Car c’est bien là toute la différence: sur un vélo classique, une pression est exercée sur le périnée, engendrant divers troubles génitaux, tant chez l’homme que chez la femme.

Mauvaise position

La posture sur le vélo, due à une position des mains plus basse que la selle, entraîne une compression du périnée, cet ensemble de muscles qui soutiennent les organes génitaux entre l’anus et la vulve ou le pénis. Que ce soit en salle ou en extérieur, cette position est donc à proscrire, car la pression sur les organes génitaux perturberait la sexualité. La compression d’un nerf serait ainsi à l’origine d’une perte de sensations au niveau des organes génitaux.

Capteurs

Pour parvenir à leur conclusion, les chercheurs ont soumis quarante femmes à une pratique intensive du vélo (plus de 16 km par semaine). Les selles de leur engin étaient munies de capteurs. Les scientifiques ont ainsi pu évaluer la pression subie par le périnée. Les patientes ont quant à elles rapporté diverses douleurs, picotements et engourdissements.

Troubles érectiles

Les hommes sont également concernés par les inconvénients de la pratique intensive du vélo. En 1998, une étude avait révélé que la pression de la selle provoquait des troubles de l’érection. Elle avait été menée à la suite de plaintes répétées de policiers à vélo de l’unité de surveillance de la marina d’une ville portuaire. Ces derniers passaient en moyenne 5 heures et demi par jour sur leur vélo, souvent à l’arrêt. Il leur avait alors été recommandé de privilégier les selles à nez raccourci ou selles fendues, qui diminuent la pression sur le périnée et donc le risque de compression nerveuse ou d’oxygénation insuffisante du pénis. En effet, la quantité d’oxygène arrivant à l’extrémité du pénis est réduite de deux tiers après seulement trois minutes de vélo. Pour les femmes, il est conseillé de ne pas positionner les mains plus bas que la selle ou d’avoir aussi recours à une selle fendue.

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