La coronarographie

La coronarographie est un examen médical pratiqué sous anesthésie locale qui permet aux médecins de visualiser le coeur, les artères coronaires et leurs ramifications grâce à l’injection d’un produit de contraste.

C’est quoi ?

La coronarographie permet au médecin de visualiser le coeur, les artères coronaires et leurs ramifications. Pour ce faire, il injecte, via un cathéter généralement introduit au niveau de l’aine, un produit de contraste qui les rendra visibles aux rayons X.

A quoi ça sert ?

L’irrigation du coeur est assurée par deux vaisseaux sanguins, les artères coronaires. Celles-ci peuvent toutefois se boucher suite à l’apparition d’une athéromatose (calcification des artères). En clair, cela signifie que le tabagisme, l’excès de cholestérol, le diabète ou l’âge provoquent dans les vaisseaux sanguins la formation de plaques qui s’agrandissent progressivement et, à un moment donné, le muscle cardiaque ne reçoit plus assez de sang pour fournir l’activité requise. Initialement, il compensera ce déficit par une production d’énergie anaérobie
(ne consommant pas d’oxygène). Celle-ci induit toutefois la production d’acide lactique qui provoque des symptômes d’angine de poitrine – une douleur dans la poitrine qui irradie
vers le bras gauche. Lorsque le vaisseau est complètement bouché, une partie du muscle cardiaque risque de se nécroser : c’est ce qui se passe en cas d’infarctus. L’angiographie
permet au médecin de rechercher d’éventuels rétrécissements (sténoses) des artères coronaires, mais aussi de mesurer la pression dans quatre cavités cardiaques. Il arrive
également que l’examen s’accompagne de certaines interventions, comme le placement d’un stent et la dilatation au ballonnet.

Quelle préparation ?

Les patients sous anticoagulants doivent le signaler. La prise de certains d’entre eux devra être temporairement suspendue. Le traitement par Glucophage, Metformine et Metformax doit être interrompu 24 heures avant l’examen. Mieux vaut également s’abstenir temporairement de consommer des anti-inflammatoires comme le Voltaren, le Brufen ou le Feldene. Le patient doit être à jeun. Il n’est pas rare que la procédure soit précédée d’une prise de sang, d’une radio du
thorax et d’une électrocardiographie. Si l’intervention est réalisée au départ du pli de l’aine, celle-ci sera soigneusement rasée.

Des contre-indications ?

L’hypersensibilité aux produits de contraste.

Comment ça se passe ?

La technique consiste à introduire un cathéter (un étroit tuyau) dans l’artère fémorale au niveau de l’aine et à l’acheminer jusqu’au coeur (il est également possible de l’introduire au niveau
du coude ou du poignet, mais cette voie est moins souvent utilisée). Une petite incision est pratiquée au niveau de l’aine, sous anesthésie locale, afin de dégager l’artère. L’examen
est réalisé dans une pièce qui s’assimile à une salle d’opération, dans un contexte parfaitement stérile. Le parcours du cathéter dans les vaisseaux sanguins – complètement indolore
– est suivi au moyen d’un appareil à rayons X. Une fois le dispositif en place, il est utilisé pour injecter un produit de contraste qui rendra les artères coronaires visibles aux rayons
X. Le patient ressentira une sensation de chaleur et un besoin d’uriner pendant une quinzaine de secondes. La totalité de l’examen prend d’une demi-heure à une heure et demie.

Et après ?

– Première possibilité : le médecin place un  » bouchon  » sur l’artère fémorale. Dans ce cas, il n’est en principe nécessaire de rester alité que six heures, mais le patient se verra généralement
recommander 24 heures de repos en position couchée.

– Seconde possibilité : un pansement compressif est placé au niveau de l’aine, ce qui impose au minimum 24 heures de repos en position couchée.

– Troisième possibilité : le cathéter est laissé en place et le patient bénéficiera d’un suivi cardiaque pendant quelque temps après la procédure. Lorsque le cathéter est introduit au
niveau du bras, la période de repos alité sera quelquefois plus brève. Le patient devra boire abondamment afin d’éliminer le produit de contraste. Les premiers jours, il devra éviter les situations qui induisent un blocage de la respiration (manoeuvre de Valsalva) : éternuer avec les narines bouchées, soulever de lourdes charges,  » pousser  » lors de la défécation, etc. Le plus souvent, un certain nombre d’examens de contrôle – prise de sang, ECG – seront réalisés le lendemain de la procédure. Le patient pourra ensuite quitter l’hôpital. Durant les cinq jours qui suivent l’intervention, le cyclisme et les bains sont à proscrire.

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