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La conduite au service de la santé des 55+

Alors qu’en France, le macaron ‘S’ fait son apparition sur les pare-brise des véhicules conduits par des personnes d’âge mûr, une nouvelle étude tend à prouver que la conduite reste un atout pour cette tranche de la population qui voit en la voiture un gage d’indépendance et de liberté.

Selon cette étude, la conduite est l’une des activités que les 55+ doivent pratiquer le plus longtemps possible car elle est bonne pour leur santé. Outre le maintien de liens sociaux, conduire sa voiture permet également d’entretenir ses capacités cognitives et physiques. Pour les chercheurs de la Columbia University’s Mailman School of Public School, abandonner le volant passé un certain âge est très néfaste pour la santé.

Vive la liberté !

Ils se sont penchés sur 16 études existantes qui avaient étudié la santé de conducteurs âgés de 55 ans et plus et ont comparé ces résultats avec des données concernant des conducteurs actuels. Leur conclusion est sans appel : lorsqu’elles ont arrêté de conduire, ces personnes ont vu presque doubler le risque de développer des symptômes dépressifs. Par ailleurs, la probabilité d’être admises dans une maison de repos ou un foyer spécialisé est multipliée par cinq. Le cercle social et familial a également baissé de 51%, principalement chez les conductrices. Même si la conduite devient plus difficile avec l’âge en raison de la diminution des fonctions cognitives et physiques, il est donc important de ne pas l’abandonner complètement.  » Pour beaucoup de personnes âgées, la conduite est plus qu’un privilège, elle est essentielle à la vie quotidienne et un indicateur fort de la maîtrise de soi, de liberté personnelle « , explique le Pr Guohua Li, auteur principal de l’étude.

C’est encore pire après

Les scientifiques ont encore observé que choisir un autre moyen de transport ne compensait pas les effets néfastes sur la santé dus à l’arrêt de la conduite.  » Comme les anciens conducteurs remplacent leurs activités extérieures par des activités intérieures, ces dernières ne sont pas aussi bénéfiques pour le fonctionnement physique que de travailler ou de faire du bénévolat à l’extérieur « , souligne pour sa part le Pr Thelma Mielenz, co-auteur de l’étude. Mettre un terme à la conduite en raison d’un déclin des facultés physiques et cognitives ne fait qu’empirer cet état, préviennent les chercheurs.

Fragiles, mais prudents

Selon l’Association américaine de l’automobile, nos aînés sont parmi les conducteurs lesplus sûrs et leur risque d’accident est moindre car ils portent plus facilement leur ceinture, respectent mieux les limitations de vitesse et sont moins susceptibles de prendre le volant après avoir consommé de l’alcool. Toutefois, ils sont naturellement plus enclins à souffrir de blessures graves ou à trouver la mort en cas d’accident en raison d’une fragilité physique propre à l’âge.

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