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L’immunothérapie change le pronostic du mélanome

Le mélanome est le 5e cancer le plus fréquent en Belgique. Les nouvelles immunothérapies augmentent significativement la survie des patients atteints de mélanome sévère.

Malgré la multiplication des campagnes de prévention qui mettent en garde contre une surexposition aux rayons UV – le principal facteur de risque-, le mélanome, cancer de la peau le plus agressif, est en constante progression en Belgique avec plus de 2500 cas par an. On estime qu’une personne sur 5 développera une forme de cancer de la peau au cours de sa vie. Fort heureusement, la grande majorité est diagnostiquée à un stade précoce et peut être guérie par la chirurgie. Malgré tout, en 2013, approximativement 400 patients ont succombé à la maladie. Ce taux de mortalité est en grande partie dû au mélanome. Et quand ce cancer forme des métastases et devient non-opérable, les traitements traditionnels offraient peu d’espoir jusqu’il y a peu. Avant l’immunothérapie, la survie globale était de 6 mois avec une espérance de vie à 3 ans de 6%.

Les résultats dépassent toutes les attentes

Le mélanome a été le premier cancer à avoir bénéficié de l’arrivée de l’immunothérapie, une thérapie qui vient réactiver le système immunitaire défaillant. Cela fait maintenant trois ans que l’immunothérapie est accessible en Belgique et deux ans qu’elle est remboursée pour les patients atteints de mélanome avancé.  » Et autant dire que les derniers résultats des études cliniques et des patients sous traitement dépassent toutes nos attentes, constate Professeur Neyns, oncologue à l’UZ Brussel : chez plus de 40% des patients à l’étude, la tumeur a diminué ou a complètement disparu après le début du traitement et pas moins de 50% des patients sous immunothérapie étaient encore en vie 3 ans après avoir commencé leur traitement. Autre résultat remarquable, lorsqu’on cesse d’administrer cette thérapie à ceux qui ont bien réagi au traitement, 97% d’entre eux n’ont aucune récidive dans l’année qui suit. « 

Un vrai espoir

Le professeur Neyns commente :  » Je tire le même bilan positif au sein de notre centre, l’UZ Brussel. Nos analyses de cas réels montrent une survie globale à trois ans de 45% ; ce qui est remarquable. Mieux encore, quand on ne se concentre que sur le sous-groupe qui a reçu directement la meilleure formule d’immunothérapie sans passer par un autre traitement, ce taux de survie global à trois ans est de près de 70%. Un chiffre tout simplement exceptionnel. Depuis quelques années seulement, l’immunothérapie nous permet à nous, oncologues, d’apporter une réponse et un vrai espoir aux personnes qui sont diagnostiquées d’un mélanome sévère2. Qui plus est, cette thérapie est généralement bien tolérée par nos patients. Je ne peux donc que féliciter notre Ministre de la santé d’avoir pris la décision de donner accès rapidement à cette thérapie révolutionnaire pour les indications à venir. « 

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