L’aspirine aide à prévenir l’infarctus

Plus que centenaire, l’aspirine affiche un palmarès dont peu de médicaments peuvent s’enorgueillir. Nous connaissions déjà son action antalgique, fébrifuge et anti-inflammatoire mais des études récentes prouvent son efficacité dans la prévention des maladies cardiovasculaires.

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Dès l’Antiquité grecque, Hippocrate vantait les mérites d’une poudre, extraite de l’écorce de saule, soulageant la douleur et la fièvre. Mais il a fallu attendre le 1er février 1899 pour que la substance active, l’acide acétylsalicylique, soit enregistrée sous la marque déposée Aspirine.

Une action antalgique

La douleur est un signal d’avertissement provoqué par les médiateurs nociceptifs libérés en cas de lésion des tissus. Ils agissent sur les terminaisons nerveuses, qui envoient le signal au cerveau. Les hormones prostaglandines joue un rôle important à cet égard. La production de prostaglandines requiert la présence de l’enzyme appelée cyclooxygénase (COX), en particulier du type COX-2 dans le cas de la douleur. L’acide acétylsalicylique en bloque l’action. Conséquence : moins de prostaglandines, une action affaiblie des médiateurs nociceptifs sur les terminaisons nerveuses et une émission moindre de stimulus de douleur.

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L’aspirine fait tomber la fièvre

En cas de fièvre, bactéries et virus forment des protéines (pyrogènes) qui entraînent la production de prostaglandines, cette fois à la hauteur de l’hypothalamus, le centre de régulation de la température corporelle situé dans le cerveau. En réduisant la synthèse de prostaglandines, l’acide acétylsalicylique normalise la température.

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Une action anti-inflammatoire

L’inflammation est une stratégie de défense de l’organisme. Les médiateurs font se dilater les vaisseaux sanguins et l’endroit de la lésion cellulaire devient rouge et chaud au toucher. La perméabilité des vaisseaux capillaires augmente et des globules blancs passent dans la circulation sanguine. Le tissu gonfle. Ici aussi, l’acide acétylsalicylique inhibe la formation de prostaglandines. En outre, il aurait aussi une incidence sur certains globules blancs qui jouent un rôle dans le processus inflammatoire.

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Une protection contre les attaques cérébrales et les infarctus

En bloquant l’enzyme COX-1 (un autre type de cyclooxygénase), l’acide acétylsalicylique entrave l’agglomération des plaquettes et empêche la formation de caillots de sang, qui peuvent causer des attaques cérébrales et des infarctus du myocarde. Des recherches récentes ont montré qu’une faible dose offre une protection indéniable contre ce type d’affections. Pour ceux qui n’ont pas encore eu d’accident cérébral ni cardiaque, le médecin doit soupeser les avantages de cette protection par rapport aux inconvénients éventuels. La protection offerte par une faible dose d’acide acétylsalicylique a suffisamment fait ses preuves chez ceux qui présentent un risque élevé ou qui ont déjà fait un accident cérébral ou cardiaque. Le nombre de problèmes diminue nettement, tout comme le risque d’une issue fatale.

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Attention au risque de maux d’estomac

Malheureusement, il y a un « mais ». Les prostaglandines contribuent également à la fabrication de la muqueuse gastrique et intestinale. Lorsqu’on freine la formation de prostaglandines, la muqueuse gastrique peut s’amincir et se fragiliser, ce qui peut entraîner des maux d’estomac et même une hémorragie stomacale. C’est pourquoi il est important de ne pas dépasser la dose (faible) en cas d’utilisation chronique. Pour éviter de devoir couper les comprimés en 2 ou en 4, des produits adaptés ont été développés, notamment Cardioaspirine et Asaflow. Ce sont en outre des comprimés à revêtement entérique dont la substance active ne se libère que dans l’intestin.

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Tout est dans la dose

L’action de l’acide acétylsalicylique dépend de la quantité absorbée.

Action analgésique et fébrifuge : 300 à 2.400 mg par jour, en plusieurs prises.
Action anti-inflammatoire :
2.400 à 4.000 mg par jour, en plusieurs prises.
Prévention des caillots de sang :
prise unique de 75 à 150 mg par jour.

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