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Je suis épuisé (e) et je ne sais pas pourquoi !

Vous vous levez souvent fatigué, manquez d’énergie, n’arrivez pas à faire tout ce que devez faire sans vraiment savoir pourquoi ? Voici comment identifier le type de fatigue dont vous souffrez et y remédier.

On estime que 7 adultes sur 10 présentent des accès de fatigue anormaux, avance Jef Geys, kinésithérapeute du sport. Bien placé pour le constater, il a déjà fait passer des tests à plus de 8.000 personnes. Il est normal d’être fatigué après avoir fait un effort particulier, comme un jogging ou une marche de 15 km. En revanche, on parle de fatigue anormale si on se sent vidé après une journée de travail ou une nuit de sommeil tout à fait normale. Or, on ne s’en rend pas forcément compte, parce qu’on s’y est en quelque sorte habitué et que l’organisme s’adapte en conséquence. On en vient à penser que cette fatigue est normale et on poursuit sur le même rythme au lieu de se reposer. « 

Le traitement des stimuli quotidiens, digitaux ou non, nous pompe notre énergie.

La fatigue peut se manifester de quatre manières.  » Elle peut être hormonale, métabolique, physique et mentale, analyse Jef Geys. Pour résoudre le problème, il est important de déterminer le type de fatigue qui domine. Si, par exemple, on se met à faire beaucoup de sport, on risque de se sentir mieux dans un premier temps sous l’effet de l’adrénaline, avant d’être encore plus épuisé à terme. Il faut au contraire réduire la facture biologique, c’est-à-dire le coût payé par l’organisme pour déployer un effort et s’en remettre. Or, pour fournir plus d’effort et augmenter son endurance, il faut avant tout être reposé. « 

Je suis épuisé (e) et je ne sais pas pourquoi !
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La fatigue hormonale, par exemple, s’accompagne souvent de maux de gorge, d’un manque d’initiative et parfois de vertiges. Elle se signale typiquement par de la fatigue au réveil, suivie d’un rebond d’énergie vers 22 heures. La fatigue mentale, elle, s’accompagne d’oublis, de difficultés de concentration et d’hypersensibilité. On se sent nerveux, irritable. En cas de fatigue physique, on a plutôt du mal à gérer ses émotions et à s’endormir le soir, en dépit d’un véritable épuisement, on s’endort difficilement et on se réveille vers 4 ou 5 heures du matin... Enfin, la fatigue métabolique se signale par un manque d’énergie dû à une alimentation insuffisante ou déséquilibrée. Ou encore parce qu’on exige trop de son corps. On n’éprouve pas de difficulté à se mettre en route le matin mais on manque de force au moindre effort physique.  » La fatigue, quelque soit son origine, se traite en agissant sur quatre paramètres en même temps : le sommeil, l’alimentation, l’entraînement fonctionnel et le bien-être mental, en les adaptant à la situaion de chacun « , conseille Jef Geys.

Quels sont les principaux facteurs d’épuisement ?

Le stress

Le stress peut avoir d’innombrables origines : des soucis professionnels aux problèmes relationnels, en passant par les efforts physiques qui peuvent provoquer un stress important sur un organisme déjà fatigué.

Notre corps produit de l’adrénaline, une molécule qui augmente le rythme du coeur et de la respiration afin de nous mettre en mode fuite ou combat face à un danger. A l’origine, il s’agit d’un bon stress, gage de survie. Le corps libère ensuite du cortisol qui permet de faire face à un stress prolongé, mais celui-ci affaiblit le système immunitaire, perturbe le rythme veille/sommeil et la digestion.

 » Cela pose problème lorsque l’organisme n’est plus capable de revenir à la normale après un pic de stress, ni de se remettre de la fatigue causée. Il reste en mode stress permanent, ce qui finit par déséquilibrer le système hormonal, analyse Jef Geys. Or, un fort taux d’hormones de stress a tendance à masquer la sensation d’épuisement, nous amenant à puiser dans nos réserves. A terme, cela entraîne le surmenage des glandes surrénales et de la thyroïde, qui produisent ces hormones, et l’organisme finit par dire zut ! L’épuisement des surrénales est difficilement décelable via une simple prise de sang, parce que le taux de cortisol varie au cours de la journée. Il faut donc apprendre à interpréter soi-même les signaux que le corps envoie, recommande Jef Geys. On peut combattre cette forme de fatigue en mangeant à heures fixes : petit déjeuner avant 10 heures, lunch entre 11h30 et 12h30, repas du soir avant 19 h. Mieux vaut également se coucher avant 22 h, sans quoi les glandes surrénales doivent se remettre en route pour produire un nouveau pic d’énergie. En ce qui concerne le sport, mieux vaut opter pour des exercices dits de récupération, c’est-à-dire plusieurs activités courtes et modérées réparties sur la journée, par exemple grimper des escaliers, marcher, faire du vélo, nager... »

Un sommeil insuffisant/ excessif/haché

La durée idéale d’une nuit varie d’une personne à l’autre mais, en moyenne, nous avons besoin de 7 à 9 heures de sommeil. En cas de nuits trop courtes de manière chronique, le corps produit des hormones de stress. A court terme, le déficit de sommeil s’aggrave et le système immunitaire s’affaiblit, avec un risque d’infections ORL à la clé.

Le sommeil obéit à des cycles. Idéalement, on doit se réveiller naturellement à la fin d’un cycle complet. Si on reste au lit au lieu de se lever à ce moment-là, le corps repart pour un cycle qui sera forcément interrompu et on se réveille somnolent.

Un sommeil haché, interrompu indique qu’on a exagéré la veille : on se réveille en cours de nuit parce que l’organisme a produit trop d’adrénaline.

Ne pas respecter les mêmes rythmes de sommeil en semaine et le week-end provoque une sorte de décalage horaire social. Résultat : on entame la semaine épuisé dès le lundi, puisque le corps doit se réhabituer à un autre rythme. Plus on adopte un rythme de sommeil régulier, moins on risque de perte d’énergie.

Les pensées négatives et les voleurs d’énergie

Le perfectionnisme, l’anxiété, le ressassement, la peur de l’échec, le refoulement du chagrin... Tant de sentiments qui consomment de l’énergie et épuisent notre mental. C’est un peu comme un auto qui roule avec le frein à main. On n’avance pas et on consomme énormément d’énergie !

Les personnes pessimistes et négatives peuvent aussi vous voler votre énergie via leurs doléances. Prenez vos distances et entourez-vous de gens joyeux et positifs.

La surstimulation

Nous vivons une époque trépidante, dans laquelle nous sommes joignables en permanence, souvent bloqués dans les embouteillages, assaillis par une véritable pollution sonore et lumineuse... Pour notre corps, le traitement de toutes ces informations est un véritable supplice. Rien de tel pour le mettre au repos que de se mettre en mode injoignable, de retrouver le contact avec la nature et de se ménager des moments de calme !

Je suis épuisé (e) et je ne sais pas pourquoi !
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Saartje Vandendriessche De la fatigue chronique à la pleine forme

«  » Ma fatigue s’est installée petit à petit, comme une intruse qui se serait invitée sans que je m’en aperçoive. Je croyais dormir suffisamment, manger sainement et bouger assez, pourtant je traînais la patte du matin au soir. Pendant longtemps, je me suis adaptée à cette fatigue en réduisant ma vie sociale, dans l’espoir que cela passerait. Mais j’ai commencé à m’inquiéter lorsque j’ai eu des problèmes de mémoire. Ma prise de sang était impeccable, alors que je me sentais comme une chiffe molle. Du coup, j’ai décidé de prendre les choses en main et de retrouver mon énergie et ma joie de vivre. J’ai remis mon mode de vie à plat : mon alimentation, mon sommeil, mes activités sportives et mon hygiène mentale. L’alimentation est quelque chose de très personnel. Pour moi, le régime macrobiotique a rapidement fait des merveilles ! J’ai cessé de me sentir ballonnée après les repas. Je ne mange plus de glucides que le soir, car cela fatigue le corps.

J’ai aussi fait analyser mon sommeil et il est apparu que je dormais moins que je ne le pensais. J’ai désormais mon petit rituel : je me couche chaque soir à la même heure et je me lève plus tôt qu’avant. Sortir de son lit vers 6 heures, donne un incroyable coup de fouet ! Idem pour les courtes siestes. Je continue à faire de la marche et du vélo. Le problème réside plutôt dans la régularité. Je prévois dans mon agenda des plages horaires fixes pour faire du sport. J’ai aussi découvert les bienfaits de la musculation et des douches froides.

Mes pensées négatives étaient une des causes principales de ma fatigue chronique. Je me disais toujours que je n’y arriverais pas. C’était totalement faux mais cela me bloquait. Je m’en suis sortie grâce à des techniques qui m’ont permis de reconnaître ces blocages et de m’en défaire. «  »

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Saartje Vandendriessche De la fatigue chronique à la pleine forme

«  » Ma fatigue s’est installée petit à petit, comme une intruse qui se serait invitée sans que je m’en aperçoive. Je croyais dormir suffisamment, manger sainement et bouger assez, pourtant je traînais la patte du matin au soir. Pendant longtemps, je me suis adaptée à cette fatigue en réduisant ma vie sociale, dans l’espoir que cela passerait. Mais j’ai commencé à m’inquiéter lorsque j’ai eu des problèmes de mémoire. Ma prise de sang était impeccable, alors que je me sentais comme une chiffe molle. Du coup, j’ai décidé de prendre les choses en main et de retrouver mon énergie et ma joie de vivre. J’ai remis mon mode de vie à plat : mon alimentation, mon sommeil, mes activités sportives et mon hygiène mentale. L’alimentation est quelque chose de très personnel. Pour moi, le régime macrobiotique a rapidement fait des merveilles ! J’ai cessé de me sentir ballonnée après les repas. Je ne mange plus de glucides que le soir, car cela fatigue le corps.

J’ai aussi fait analyser mon sommeil et il est apparu que je dormais moins que je ne le pensais. J’ai désormais mon petit rituel : je me couche chaque soir à la même heure et je me lève plus tôt qu’avant. Sortir de son lit vers 6 heures, donne un incroyable coup de fouet ! Idem pour les courtes siestes. Je continue à faire de la marche et du vélo. Le problème réside plutôt dans la régularité. Je prévois dans mon agenda des plages horaires fixes pour faire du sport. J’ai aussi découvert les bienfaits de la musculation et des douches froides.

Mes pensées négatives étaient une des causes principales de ma fatigue chronique. Je me disais toujours que je n’y arriverais pas. C’était totalement faux mais cela me bloquait. Je m’en suis sortie grâce à des techniques qui m’ont permis de reconnaître ces blocages et de m’en défaire. «  »

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