Faire pipi dans la piscine est toxique pour la santé !

C’est dégoûtant et pourtant tellement fréquent! Uriner dans la piscine peut soulager, mais c’est aussi toxique pour la santé. Une étude sino-américaine a en effet révélé que l’urine mêlée à l’eau chlorée était nocive pour les poumons, le coeur et le système nerveux

Des chercheurs de l’université Purdue (Indiana, Etats-Unis) et de l’université agricole de Chine ont découvert que l’acide urique, une substance fabriquée par le métabolisme et évacuée avec l’urine, lorsqu’elle se mêle à l’eau chlorée des bassins, engendre une réaction chimique produisant du chlorure de cyanogène et du trichlorure d’azote. Une fois inhalés, ces deux composants chimiques sont connus pour s’attaquer aux poumons, au coeur, au système nerveux ou à d’autres organes.

Maladies chroniques

Selon cette étude, parue dans la revue Discover, 24 à 68% des échantillons prélevés lors d’une analyse effectuée en Chine présentaient ce mélange dangereux. Ce dernier a déjà été identifié comme étant à l’origine de maladies chroniques chez les nageurs, les sauveteurs et le personnel des piscines. Le nageur olympique américain, Michael Phels, avouait pourtant dans les colonnes du Telegraph en 2012 que faire pipi dans l’eau publique était « quelque chose de normal pour les nageurs ». « Quand on passe deux heures dans l’eau, on ne se rend pas vraiment compte lorsque nous urinons », s’était-il justifié, affirmant même que le chlore venait de toute façon à bout de l’urine. Selon le site Quartz.com, près d’un Américain (adulte) sur cinq reconnaît s’être déjà laissé aller dans une piscine. Ce site a par ailleurs calculé que si 20 personnes se baignent dans une piscine intérieure et que chacune d’entre elles urine 50 ml, l’eau contiendrait dès lors une concentration de chlorure de cyanogène de 12 microgrammes par litre. Or, l’institut national de la santé américain estime que la quantité devient nocive à partir de 5 microgrammes par litre.

Augmenter la quantité de chlore ou ...

Jing Li, professeur de chimie et co-auteur de l’étude, préconise d’augmenter la quantité de chlore dans les piscines. Ou éventuellement d’arrêter de faire pipi dans l’eau.

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