Ebola: à quoi devons-nous faire attention?

L’épidémie de fièvre Ebola, dont les premiers cas ont été diagnostiqués en Europe et aux Etats-Unis, installe la peur ici et là. Que faut-il savoir sur cette maladie venue d’Afrique?

1. Ce qu’elle est exactement?

La maladie à virus Ebola est une affection virale hautement pathogène, dont les symptômes sont de fortes fièvres combinées à des maux de tête, des nausées, des vomissements, des diarrhées et, dans la phase terminale de la maladie, des saignements. Ce virus échappe en grande partie à notre système immunitaire, se multipliant rapidement et causant d’importants dégâts aux organes. Il doit son nom au fleuve éponyme située en République démocratique du Congo. La maladie a été observée pour la première fois en 1976, dans deux zones séparées de plusieurs centaines de kilomètres : à Nzara au Soudan et à Yambuku au Zaïre (RDC actuelle), localité proche du fleuve Ebola.

2. Comment peut-on être contaminé?

Le virus Ebola est extrêmement dangereux, mais moins contagieux qu’on ne l’imagine. Il se transmet:

– par contact direct avec du sang ou des fluides corporels: salive, sueur, selles, vomi, sperme, urine, sécrétions vaginales, sang menstruel.

– par contact indirect avec des objets ayant été contaminés par des fluides corporels: par exemple, des draps, des vêtements, des seringues, ...

– uniquement si ces fluides ont été en contact avec des muqueuses ou des blessures.

Il ne se transmet pas:

– par l’air, par une poignée de mains ou une piqûre d’insectes (moustiques).

– si la personne infectée n’a encore montré aucun symptôme. Il faut compter entre 2 et 21 jours entre la contamination et l’apparition de la maladie.

3. Comment se protéger?

Les personnes qui sont en contact avec les patients Ebola doivent prendre des mesures de protection en portant des gants, un masque, etc. Celles-ci sont surtout valables pour le personnel soignant. L’Institut de médecine tropicale n’exclut pas la présence du virus en Belgique, mais estime toutefois que les risques de contamination d’une personne à l’autre sont assez faibles.

4. Peut-on encore voyager en Afrique?

Certainement. Il est peu probable que des touristes soient entrés en contact avec des patients Ebola sans s’en rendre compte. Tant qu’aucun symptôme n’est visible, le virus ne peut se transmettre et si une personne en présente les symptômes, elle est dès lors trop atteinte pour pouvoir voyager. Le SPF Affaires étrangères conseille toutefois de ne pas entreprendre de voyages non nécessaires dans les zones les plus touchées par le virus, à savoir en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone. Ces régions ne sont cependant pas touristiques. Les destinations comme le Sénégal et la Gambie ne posent pas de problèmes.

5. Une coordinatrice nationale

En Belgique, la ministre de la Santé publique, Maggie De Block, vient de désigner le Dr Erika Vlieghe coordinatrice nationale Ebola. Cette dernière dirige le département des Maladies tropicales à l’hôpital universitaire d’Anvers. Elle aura pour rôle de conseiller Mme De Block. Elle devra également soutenir et contrôler l’équipe de coordination Ebola, tant d’un point de vue médical que scientifique. Le Dr Vlieghe sera aussi responsable de la gestion globale et coordonnera le flux d’information vers les professionnels et le grand public.



www.itg.be, www.who.int

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