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Dormir peu (et un peu trop) augmente le risque de crise cardiaque

Nous savions déjà que le sommeil avait une influence sur le poids, mais la santé de notre coeur est également déterminée par le repos nocturne. Dormir trop peu, mais également dormir trop longtemps, accélère le vieillissement du coeur.

Les chercheurs du Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies (Center for Disease Control and Prevention) ont voulu prouver que la privation chronique de sommeil avait un impact majeur sur la santé du coeur. Pour ce faire, ils ont analysé les données de sommeil de plus de 12.700 adultes âgés de 30 à 74 ans, qui n’avaient eu auparavant aucune maladie cardiaque. Ils ont observé pendant 7 ans combien d’heures par nuit ils dormaient. Environ un tiers du groupe dormait en moyenne 7 heures par nuit. Environ 37% dormaient beaucoup moins, et un quart passait 8 heures au pays des rêves.

L’âge cardiaque

Cette durée moyenne de sommeil a ensuite été combinée à d’autres informations « médicales », telles que la tension artérielle, l’âge, le sexe, les habitudes tabagiques, le cholestérol et le diabète, afin d’établir un profil de risque cardiaque. Ce profil exprimait un âge du coeur estimé. Les personnes dont l’âge cardiaque calculé est supérieur de quelques années à l’âge biologique réel sont plus susceptibles d’avoir une crise cardiaque ou de souffrir d’une maladie cardiovasculaire.

Cette approche a également mis en évidence l’impact des habitudes de sommeil sur l’âge cardiaque. Il s’est avéré que ceux qui dormaient en moyenne 7 heures par nuit avaient un âge cardiaque moindre et étaient donc mieux protégés contre les maladies du coeur. Ces dormeurs avaient en outre un âge cardiaque estimé nettement meilleur que ceux qui dormaient en moyenne 6 ou 8 heures par nuit. Les petits dormeurs – 5 heures par nuit ou moins – avaient le résultat le moins probant: un coeur en moyenne 5 ans plus âgé que leur âge biologique.

« Les longues périodes de manque de sommeil perturbent toutes sortes de processus corporels, y compris le système cardiovasculaire », explique le Dr. Quanhe Yang à Reuters Health. La privation chronique de sommeil affecte également les fonctions métaboliques et hormonales, l’inflammation et provoque des dommages aux vaisseaux sanguins, ce qui fait davantage souffrir le coeur. Des études supplémentaires doivent maintenant déterminer si l’allongement de la durée de sommeil à 7 heures par nuit chez les personnes souffrant de privation de sommeil peut également améliorer la santé du coeur.

Traduction et adaptation: Olivia Lepropre

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