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Détection précoce de la PR

Plus vite on détecte la polyarthrite rhumatoïde, mieux on peut la traiter et limiter les problèmes articulaires. Des chercheurs hollandais ont pu établir qu’un examen IRM était capable de dépister la polyarthrite rhumatoïde dès les premiers symptômes.

Le premier stade de la maladie se voit donc à l’IRM bien avant que les articulations se mettent à gonfler. C’est ce que viennent de découvrir des chercheurs de l’unité Rhumatologie du Leids Universitair Medisch Centrum aux Pays-Bas. Ils ont soumis à un IRM des patients aux articulations douloureuses mais non enflées.

Certains patients ont signalé des douleurs pouvant correspondre à un début de polyarthrite rhumatoïde, mais sans signe visible d’inflammation. »A ce stade, on ne parle pas de polyarthrite rhumatoïde, mais d’arthralgie cliniquement suspecte ou de douleurs articulaires probables », écrit Hanna van Steenbergen, chercheuse au sein de l’unité Rhumatologie du LUMC, dans les pages du journal Annals of the Rheumatic Diseases. L’IRM a effectivement révélé un début de polyarthrite rhumatoïde chez près de la moitié des patients concernés par des douleurs sans gonflement articulaire.

« Les patients chez qui l’IRM a révélé de l’inflammation étaient en général plus âgés et leur prise de sang trahissait plus souvent le présence d’un antigène spécifique à la polyarthrite rhumatoïde, même si le lien de cause à effet reste sujet à caution. Nous allons suivre ces patients pendant deux ans, afin de voir s’ils développent ou non la maladie. »
L’objectif ? Les chercheurs entendent ainsi dépister les caractéristiques d’une polyarthrite rhumatoïde à un stade très précoce, ce qui permettra de réagir sans tarder et d’améliorer les traitements. « Aujourd’hui, on prend déjà les patients en charge bien plus tôt qu’avant. Lorsqu’ils sont soignés dans les douze semaines suivant les premiers symptômes, les patients voient leurs articulations mieux préservées et leur perte de mobilité réduite. Il est préférable d’entamer le traitement à un stade de la maladie aussi précoce que possible », conclut Van Steenbergen.

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