Catherine Fonck dépose deux textes pour lever les entraves au don d’organe

La député Catherine Fonck a déposé une proposition de loi ainsi qu’une résolution pour lever les entraves au don d’organe.

Selon les spécialistes, une centaine de personnes décèdent en Belgique chaque année, faute d’avoir pu trouver à temps un donneur d’organe compatible. Le but est de « lever deux grands freins actuels au don d’organe qui, souvent, peuvent faire hésiter ou changer d’avis les donneurs potentiels », résume la députée.

Le premier est l’impact sur les assurances. « Lorsqu’une personne donne un rein ou un morceau de foie, les assurances arguent ensuite fréquemment qu’elle porte volontairement atteinte à sa santé. Elles en profitent alors pour revoir les primes ou les conséquences de son assurance-vie, de son assurance-pension ou de son assurance solde restant dû dans le cas d’un emprunt hypothécaire », explique Catherine Fonck. La proposition de loi vise dès lors à interdire formellement toute discrimination en la matière.

Le deuxième frein est d’ordre financier. « Le coût complet d’un don de rein est d’environ 13.000 euros, dont 1.900 euros ne sont pas pris en charge actuellement et doivent être supportés par le donneur. Je dépose donc une proposition de résolution pour que ce soit entièrement pris en charge par l’Etat. Quand vous savez qu’en 2011, il y a eu 910 transplantations d’organes de donneurs décédés et 80 de donneurs vivants, cela ne me semble pas budgétairement insurmontable. »

Le texte aborde également la compensation de l’incapacité de travail pour les salariés et indépendants, désavantagés par rapport aux fonctionnaires.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire