© Getty Images/iStockphoto

Cancer : six questions sur les seins

Le mois d’octobre est placé sous le signe de la lutte contre le cancer du sein. La sensibilisation passe aussi par une meilleure connaissance des seins. Voici six questions et réponses pour vous aider à y voir plus clair.

Faut-il muscler ses seins pour les raffermir ?

Il n’y a pas de muscles dans le sein, composé de tissus glandulaires (lobules, alvéoles, canaux qui produisent et transportent le lait), de tissus conjonctifs (ligaments, fibres qui soutiennent le sein et l’attachent à la poitrine) et de tissus adipeux (graisse qui recouvre canaux et ligaments). Vous ne pouvez donc pas muscler directement les seins. Veillez plutôt à l’élasticité de la peau et évitez de jouer au yo-yo avec votre poids.

Une bonne alimentation et une activité physique régulière sont-elles si importantes ?

Il est possible de limiter la multiplication des facteurs de risque de cancer en privilégiant une alimentation type « régime méditerranéen » (fruits, légumes notamment brocolis, légumes secs notamment lentilles, huile d’olive, oméga-3 via poissons gras). Fruits et légumes permettent de lutter contre la perte d’élastine et de collagène, deux tonifiants de la peau, et donc de favoriser le maintien de la poitrine. En revanche, évitez une alimentation riche en graisses saturées (fritures, charcuteries, plats préparés...). Elle entraîne un surpoids qui, selon les chercheurs, augmente les risques de cancer après la ménopause, ainsi que les récidives. Misez sur l’activité physique, qui diminue ces risques de 20 à 40%, en oxygénant mieux l’organisme et en améliorant la fonction immunitaire.

Le soutien-gorge favorise-t-il le cancer du sein ?

Contrairement aux idées reçues, il n’existe pas de preuves faisant un lien entre le port du soutien-gorge et le cancer du sein. Une étude américaine menée sur plus 1 500 femmes ménopausées âgées de 55 à 74 ans conclut qu’il n’y avait pas plus de cancers du sein chez les porteuses de soutien-gorge que chez les « topless », quelle que soit la durée quotidienne du port, le modèle, la présence ou non d’armatures. Une bonne nouvelle pour les adeptes du soutien-gorge.

L’auto-palpation est-elle vraiment utile ?

Entre deux rendez-vous chez le gynécologue une fois par an et deux mammographies (tous les deux ans ou tous les ans sur avis médical), l’autopalpation vous permet de détecter la moindre anomalie et de prendre les devants en allant consulter sans tarder. Anomalie ne veut pas forcément dire cancer: quatre grosseurs sur cinq sont bénignes. Reste que plus un cancer est dépisté précocement, plus les chances de guérison sont importantes (env. 90%).

20% des femmes se prêtent régulièrement à cet auto examen. Il consiste à palper le sein et la zone le reliant à l’aisselle à la recherche de « grosseurs », mais aussi à repérer une modification de sa taille ou de sa forme, ou un changement de l’aspect de la peau et la présence d’écoulement par le mamelon.

Avoir des douleurs aux seins, est-ce forcément mauvais signe ?

La majorité des cancers du sein est indolore. Et si avoir mal aux deux seins est déplaisant, ce serait plutôt rassurant vis à vis de cette pathologie. Si la douleur se localise sur un sein, mieux vaut consulter, sans pour autant s’inquiéter. Outre les variations hormonales, ces douleurs peuvent avoir différentes causes non-cancéreuses (choc à la poitrine avec hématome, surpoids entraînant un excès de graisse mammaire, kyste, lésion du muscle intercostal...) ou traduire un problème cardiaque ou respiratoire. Dans tous les cas, faites-en part à votre médecin traitant.

Est-il normal d’avoir des seins de tailles différentes ?

Cette asymétrie concerne quasiment toutes les femmes. Pas de causes exactes identifiées pour cette différence de taille, qui semblerait davantage toucher le sein gauche. Le corps est asymétrique, et de la même façon qu’il est fréquent d’avoir une jambe plus courte que l’autre ou un oeil plus petit, un sein peut être plus gros que son voisin. La plupart du temps, cette différence n’est pas ou peu perceptible. Mais si elle devient visible, il faut toujours le signaler à son médecin.

Auteur : Magali Quent (nt-f.com)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire