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Alzheimer: une prise de sang pour détecter les personnes prédisposées

Des chercheurs américains ont mis au point un test sanguin permettant de déterminer si une personne en bonne santé est susceptible de développer la maladie d’Alzheimer, une dégénérescence cérébrale incurable liée à l’âge. En Belgique, environ 130.000 personnes en souffrent.

En août dernier, des scientifiques allemands affirmaient qu’on pouvait détecter cette maladie avant les premiers symptômes par une simple prise de sang. L’équipe de chercheurs des universités américaines de Georgetown (Washington, D.C) et Rochester (New York) va encore plus loin puisqu’ils indiquent, dans leur étude publiée dans la revue scientifique Nature, que le test sanguin qu’ils ont mis au point permettra de savoir très précisément si une personne est susceptible ou non de développer la maladie d’Alzheimer. Actuellement, les techniques existantes, coûteuses et intrusives, permettent d’analyser le liquide céphalo-rachidien du cerveau. Le grand avantage de ce nouvel outil de diagnostic est qu’il détecte la maladie avant même que le patient n’éprouve les premiers symptômes.

Analyse des lipides

Après avoir longtemps hésité à se concentrer sur l’ADN ou sur les protéines, les neurologues ont opté pour une étude sur plusieurs années des graisses produites par le corps, des lipides. Ils ont prélevé du sang sur des seniors en bonne santé et âgés de plus de 70 ans. Un peu plus de 5 ans plus tard, 28 d’entre eux étaient atteints de la maladie. Les chercheurs allemands se concentraient pour leur part sur l’étude de l’ADN, beaucoup plus complexe.

Une carence en lipides

En comparant les analyses sanguines, les scientifiques américains se sont rendu compte que ces malades avaient 10 lipides (corps gras) particuliers à des niveaux plus bas que les autres cas étudiés. Des analyses comparatives avec des patients confirmés ont révélé la même carence en lipides. Leur théorie est que le processus de la maladie débute bien avant les problèmes de mémoire et les lipides baissent en même temps que les cellules du cerveau commencent à mourir.

Tester des volontaires

L’équipe américaine espère tester un groupe de volontaires âgés de 40 à 50 ans afin d’affiner cette thèse.

Cela permettrait une recherche de traitement préventif plus rapide si les cobayes sont sûrs de contracter la maladie à plus ou moins long terme.

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